Microsorum punctatum ‘Mermaid Tail’

Microsorum punctatum 'Mermaid Tail'

Microsorum punctatum est une espèce largement répandue dans les régions tropicales, de l’ Afrique à l’ Asie, à l’ exception du continent américain. Elle se développe en formant de larges peuplements en milieu rocheux, en situation à la fois humide et très ensoleillée. Si l’espèce type possède des frondes simples et entières, la mise en culture de la plante a donné naissance à de nombreuses formes, parmi lesquelles il n’ est pas toujours facile de s’ y retrouver, et ceci d’ autant plus qu’ elles restent très peu diffusées en Europe.

Cette plante qui m’ a été vendue sous le nom de Microsorum punctatum ‘Mermaid Tail’ provient de Thaïlande où se trouvent de nombreux collectionneurs acharnés, à la recherche de toutes les variations possibles et parfois à la limite de l’ étrange ! Pour en avoir un aperçu  il suffit de se rendre sur la page consacrée aux cultivars de Microsorum punctatum du site FernSiam  ICI .

Sur la photo, ma plante encore jeune n’ a pas encore terminé de développer l’ extrémité de ses frondes excessivement découpées qui lui ont valu son nom de cultivar de queue de sirène. Ce n ‘est pas une plante facile à cultiver sous notre climat, surtout en hiver, car elle est très exigeante en matière de luminosité et de température. Il est toujours surprenant de constater les différences de comportement des plantes tropicales face aux températures, suivant les genres auxquelles elles appartiennent. J’ ai l’ habitude de sortir toutes mes fougères tropicales au jardin durant l’ été ce qui leur fait le plus grand bien, pour ne les rentrer qu’ au cours du mois d’ octobre. J’ ai pu ainsi constater de grandes différences face au rafraichissement des températures et aux premières pluies automnales. Si le feuillage de Microsorum punctatum ‘Mermaid Tail’ s’ abîme rapidement dans ces conditions, en revanche , pour ne choisir qu’ un exemple, celui de Microgramma nitida reste impeccable, et je soupçonne même qu’ il pourrait supporter des températures encore plus basses, alors qu’il s’ agit d ‘une fougère originaire d’ Amérique Centrale, réputée encore plus frileuse que sa consoeur asiatique. Bien sûr on ne peut pas se baser sur l’ exemple d’ une seule plante, mais je me demande quand même si le résultat  de ces mutations en culture ne conduit pas à des plantes plus faibles et fragiles, donc difficiles à maintenir en bon état. Pour s’ en convaincre il suffit de comparer les cultivars avec l ‘espèce type, on  n’a vraiment plus l’ impression d’ avoir affaire à la même plante ! Je ne pense pas renouveler trop souvent ce genre d’ expérience, préférant m’ en tenir désormais aux espèces types, ce qui reste à voir …

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