
Si comme moi vous pensez qu’au jardin moins on en fait et mieux c’est.
Si pour vous le jardinage doit rester un plaisir et ne pas devenir une source de tracas.
Si vous considérez que les plantes doivent en partie pouvoir se débrouiller seules,
et que vous ne vous sentiez pas l’âme d’un expert en pathologie végétale...
Alors les fougères seront vos amies !
Réclamant peu de maintenance et quasiment indemnes de maladies et de ravageurs, ce sont des plantes de tout repos.
Les fougères sont à l’ombre ce que les graminées sont au soleil, c’est à dire des plantes sans soucis.
Je suis fermement convaincue qu’elles possèdent tout les atouts pour séduire le jardinier contemporain très affairé et qu’elles seront de plus en plus présentes dans nos cadres de vie.
Il est évident que l’on évitera bien des déboires en choisissant des espèces adaptées aux conditions présentes dans le jardin et en tenant compte de la nature du sol et du climat.
Des plantes souffreteuses, en plus de présenter un spectacle affligeant, mettent à mal l’ego du jardinier…
Consulter la section consacrée à l’utilisation des fougères au jardin vous aidera à faire les bons choix. Leurs besoins sont modestes et s’ils sont satisfaits elles pourront vivre de nombreuses années en ne demandant au jardinier qu’un minimum d’attention.
Les fougères aiment les sols humifères (mais compte tenu de leurs origines forestières on s’en serait doutés), frais et surtout bien drainés. C’est à cette dernière exigence que l’on pense le moins souvent et pourtant c’est peut-être la plus importante.
Que l’on dispose d’un sol sableux ou bien d’un sol lourd, le meilleur moyen de le rendre accueillant pour les fougères (et pour bien d’autres plantes en général) est d’y incorporer beaucoup de matières organiques de façon à augmenter sa teneur en humus. Ainsi les sols sableux seront plus nutritifs et retiendront mieux les arrosages tandis que les sols lourds auront une texture plus aérée et seront moins susceptibles de rester gorgés d’eau en hiver. Cet apport de matière organique pourra être fait de terreau, de compost ou de feuilles mortes.
Il faut toujours garder à l’esprit les conditions de vie des plantes dans leur milieu d’origine pour tenter de les reproduire au mieux dans le jardin. En l’occurrence pour les fougères c’est généralement le milieu forestier. A l’automne dans les forêts, les feuilles tombent et recouvrent le sol, enveloppant les fougères d’un matelas protecteur et nourricier. Les feuilles mortes constituent le meilleur apport de matière organique qui soit pour les fougères. Elles n’ont absolument pas besoin d’engrais, encore moins d’engrais chimiques qui auraient pour effet d’induire une croissance artificielle, excessive, avec des stipes cassants, des plantes qui s’effondrent et attirent les pucerons. Les fougères ont juste besoin d’humus, cet humus si précieux est source de vie.
Alors, de grâce, à l’automne ne nettoyez pas vos massifs de fougères et laissez en place feuilles mortes, frondes fanées, et débris végétaux. Renoncez à la tentation de « faire propre », vos efforts ou plutôt vos non-efforts seront récompensés par une terre qui s’enrichira au fil des ans et des plantes plus fortes et moins dépendantes.
Dans mon jardin je m’efforce de ne jamais laisser la terre nue et je paille avec tout ce que j’ai sous la main. J’apporte des feuilles mortes à l’automne, du compost au printemps, et en été de la paille, des déchets de taille de plantes vivaces défleuries, voir du carton déchiré en morceaux de façon à limiter l’évaporation et à préserver la fraîcheur du sol.
Voilà qui nous amène à la question des arrosages. Dans leur jeunesse, les fougères nouvellement plantées ont besoin d’être arrosées pour aider à leur installation, enfin compte toutes les plantes. Une fois arrivées à maturité, elles peuvent se contenter d’arrosages plus espacés, un arrosage copieux par semaine ou tous les dix jours en période de sécheresse semble suffisant (je ne parle évidemment pas des plantes en pot mais des plantes de pleine terre).
Jusqu’à présent je n’ai encore jamais vu dans mon jardin de fougère montrer des signes d’assoiffement. Je dirais même que si une fougère montrait de tels signes, je pourrais être sûre que nombre de plantes vivaces seraient déjà en grand danger. Chaque jardin a des plantes témoin qui indiquent à son jardinier quand il est temps d’arroser. Chez moi ce sont les Helenium. Quand ils commencent à « piquer du nez », je sais qu’il est temps d’arroser. Alors qu’ils commencent à faner lamentablement, les fougères, elles sont toujours fraîches et pimpantes. Tout cela pour dire que les fougères ne sont pas particulièrement exigeantes en matière d’arrosage.

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