| Le semis de spores | La reproduction par bulbilles | La reproduction par division |
Les chances de succès sont plus grandes avec des spores fraîchement récoltés, bien qu’ils puissent se conserver plusieurs années.
On choisira de barquettes en plastique équipées d’un couvercle fermant hermétiquement (du genre de celles où sont conditionnés les plats préparés) et dont les dimensions seront environ de 10x13x6cm. Elles seront soigneusement nettoyées et désinfectées. Comme substrat de culture on utilisera un mélange de terreau, de tourbe et de perlite, les mélanges commercialisés sous l’appellation « terreau pour semis et boutures » conviennent à cet usage. Il faut commencer par stériliser le substrat de culture, une des clefs de la réussite passant par des conditions de culture quasi stériles. Il existe plusieurs méthodes.
La méthode du bain marie consiste à remplir une casserole aux trois quarts de substrat et à poser cette casserole dans une seconde d’un diamètre supérieur de 2 à 4 centimètres remplie d’eau. On pose un couvercle sur la casserole contenant le substrat et on fait bouillir pendant environ une heure. On laissera bien sûr la terre refroidir avant le semis.
On peut aussi stériliser le substrat au four. On le place dans un plat de type plat à lasagnes, on humidifie sans détremper et on couvre le plat sans non plus le fermer hermétiquement.on le laisse trois heures au four à environ 65°.
Une autre méthode plus simple mais moins sûre consiste à verser de l’eau bouillante sur le substrat.
Une fois le substrat refroidit en remplir la barquette sur une hauteur de 2 centimètres environ, tasser légèrement, humidifier sans détremper et semer les spores. Refermer hermétiquement la barquette, étiqueter et dater le semis.
La barquette sera placée dans un endroit clair, à l’abris des rayons directs du soleil qui auraient pour effet de surchauffer le semis, une fenêtre orientée au nord étant l’idéal. La température du local sera comprise entre 18 et 22°. Pendant les mois d’hiver, où les jours sont courts, un éclairage d’appoint peut être nécessaire.
Jusqu’à la germination des spores dont la durée est variable selon les espèces, on se contentera de contrôler l’hygrométrie dans le récipient, la présence de condensation sous le couvercle indiquant qu’elle est suffisante. La germination intervient quand un léger voile vert se forme à la surface du substrat.
Quand les prothalles atteignent environ 6 millimètres de diamètre, on peut les brumiser légèrement pour favoriser la fertilisation. Si les prothalles sont trop serrés, on peut les éclaircir et repiquer l’excédant dans une autre barquette. Quand apparaît sur les prothalles la troisième petite fronde de fougères il est temps de procéder au repiquage. Celui ci se fera idéalement dans une mini-serre d’intérieur et en utilisant un substrat léger. On utilisera éventuellement un éclairage d’appoint.
Lorsque les fougères atteindront environ 3 centimètres de haut on les endurcira en aérant progressivement la serre. A ce stade elles peuvent être replantées dans des godets de 8 à 10 centimètres. Il faudra attendre la fin des gelées avant de transplanter les jeunes fougères au jardin.
Chez certaines variétés de fougères, se développent le long du rachis, à l’aisselle des pennes des bulbilles. Ceux du Cystopteris bulbifera sont de la taille d’un petit pois. Ils se détachent de la plante mère à l’automne et se reproduisent seuls sans intervention humaine.
Pour les différents cultivars de Polystichum setiferum porteurs de bulbilles dont le Polystichum setiferum ‘Proliferum’, le ‘Proliferum Dalhem’, le ‘Proliferum Iveryanum’, le ‘Proliferum Seestern’ et le ‘Proliferum Plumosum Densum’, l’assistance du jardinier sera nécessaire.
Il existe différentes façons de faire.
On peut choisir d’opérer sur place en plaquant la fronde de la fougère au sol et en la maintenant à l’aide de cavaliers métalliques. Il faudra alors attendre plusieurs mois avant que les bulbilles ne s’enracinent et sevrer les rejetons de la plante mère.
Pour un résultat plus rapide on coupera une fronde bulbifère, on raccourcira les pennes de moitié et on la maintiendra fixée dans un sillon peu profond pratiqué dans un substrat léger. La culture se fera à l’intérieur dans un récipient avec un couvercle fermant hermétiquement dans les mêmes conditions que le semis de spores.
En vue d’obtenir un plus grand nombre de plantes on peut aussi choisir de couper une fronde en autant de segments qu’elle compte de bulbilles, de façon à ce que chaque segment comporte une portion du rachis, un bulbille et un penne. On plante ces sortes de boutures en enfonçant le rachis sous la terre, le bulbille étant semi-enterré et le penne émergeant à la verticale. La culture se fera comme précédemment.
Il est à noter que les cultivars de Polystichum proliferum ne produisent pas tous des bulbilles et que les individus qui en produisent ne le font pas à coup sûr tous les ans. Il se peut même qu’un individu obtenu par bulbille n’en produise jamais.
La division peut-être envisagée pour deux types de fougères : celles qui possèdent un rhizome rampant ou ramifié et celles qui développent plusieurs couronnes.
- Division de rhizome
Pour la division des rhizomes choisir des portions comportant un beau bourgeon terminal et des racines, les prélever à l’aide d’un couteau propre et bien affûté. Selon la vigueur replanter directement au jardin ou dans des pots dans un substrat humifère. La meilleure période semble être le printemps de sorte que les plantes soient bien établies avant l’hiver. Se prêtent bien à ce mode de multiplication les espèces suivantes : Polypodium, Nephrolepis, Davallia, Gymnocarpium, Thelypteris, certains Woodwardia et Dennstaedtia.
- Division de souche
Les fougères aux rhizomes courts et ramifiés avec de nombreux bourgeons terminaux, se développant en touffes plutôt qu’en couronnes sont aussi de bonnes candidates à la division. Parmi elles figurent les espèces suivantes : Athyrium niponicum ‘Pictum’, Adiantum pedatum, Adiantum aleuticum, la plupart des Cystopteris et Ceilanthes et bon nombre de Dryopteris. Il convient de s’assurer que chaque portion prélevée comporte des bourgeons terminaux, des frondes développées et des racines. Procéder à l’automne ou au printemps avant le développement complet des frondes.
- Division par prélevement de stolons
Il est facile de propager les fougères stolonifères comme par exemple le Matteuccia struthiopteris.
- Division des fougères formant plusieurs couronnes
Les Dryopteris forment souvent plusieurs rejets qui peuvent être facilement observés quand les frondes sont retirées. Chacune de ces couronnes de crosses peuvent être séparées de la plante mère pour produire une nouvelle plante. Il faudra veiller à bien prélever une couronne entière sous peine de se retrouver avec une demi plante qui produira un résultat esthétique désastreux. Pour mener à bien cette tâche, une bêche bien tranchante ou un outil tranchant de la taille d’une machette sont appropriés. On peut aussi utiliser la même méthode que pour la division des plantes vivaces en plaçant deux fourches-bêche dos à dos. Ou encore pour plus de sûreté se contenter de découper une couronne située en périphérie de la souche. La division sera faite au printemps ou à l’automne selon la rigueur des hivers.
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