| La lumière | L'arrosage | L'air et l'hygrométrie | Le substrat et la fertilisation |
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La lumière est vitale pour toutes les plantes, grâce à elle, par le biais de la photosynthèse, elles peuvent élaborer la matière nourricière de base. Les fougères sont des plantes de mi-ombre. Il ne faut jamais les placer derrière une fenêtre exposée au sud pendant les heures les plus chaudes de la journée sous peine de voir leurs frondes brûler. Si elles redoutent un ensoleillement direct, elles ont besoin comme toutes les plantes de lumière pour croître. Les en priver les condamnerait à plus moins brève échéance.
Une entrée, un palier ou un couloir sans ouverture extérieure ne sont pas des emplacements appropriés. A part une plante en plastique, je ne vois pas ce que l'on pourrait faire pousser dans de telles conditions. Une certaine quantité de lumière est donc requise. En fonction des espèces ces besoins varient.
Parmi les fougères les plus demandeuses en lumière on peut citer :
Aglaomorpha coronans
Anemia
Davallia (la plupart des espèces)
Drynaria (toutes les espèces)
Humata tyermannii
Microlepia (la plupart des espèces)
Microsorum scolopendria
Nephrolepis cordifolia (supporte une exposition ensoleillée)
Nephrolepis exaltata
Pellaea rotundifolia
Platycerium (toutes les espèces)
Pteris cretica
Phlebodium pseudoaureum
D'autres fougères se contenteront d'une plus faible luminosité :
Adiantum capillus-veneris
Adiantum raddianum (et ses cultivars)
Asplenium bulbiferum (recommandé pour ce genre d'exposition)
Nephrolepis cordifolia (très adaptable, supporte aussi bien l'ombre que le soleil)
L'arrosage est le point critique de la culture des fougères. Si elles sont réputées apprécier l'humidité, ce que l'on sait moins en revanche, et sur ce point les spécialistes sont unanimes, c'est que l'excès d'arrosage est la cause n°1 de la mort des fougères cultivées en intérieur. Le substrat doit être tenu humide mais pas détrempé. Il ne faut jamais laisser d'eau en permanence dans le fond des soucoupes, sous peine de voir les plantes pourrir rapidement.
Il est impossible d'indiquer quelle doit être la fréquence des arrosages. Celle ci varie en fonction de l'espèce, de la taille du pot, du substrat et de l'hygrométrie ambiante. Autant le dire tout de suite, les fougères craignent aussi bien les excès que les oublis d'arrosage.
Avis aux jardiniers tête en l'air... Enfin j'avoue que cela m'est arrivé aussi !
En cas d'oubli, certaines espèces comme celles du genre Adiantum peuvent voir leurs frondes sécher rapidement à cause de la texture très fine des pinnules. La conduite à tenir dans ce cas est bien sûr d'arroser immédiatement, à plusieurs reprises, parce que si le substrat est à dominance de tourbe, il peut être difficile à réhydrater. Il faut aussi pulvériser finement le feuillage sans lui infliger une douche violente. On peut espérer sauver ainsi quelques frondes si les dégâts ne sont pas trop graves. Si dans les jours suivants, des frondes semblent sécher et brunir, il ne faut pas hésiter à les couper en tentant de conserver le maximum de feuillage sur la plante. De nouvelles frondes ne tarderont pas à se développer. Pendant cette période de convalescence, il faudra être particulièrement attentif aux arrosages. Il ne faut surtout pas ,en pensant bien faire, laisser la plante stagner dans l'eau parce qu'il y a de fortes chances pour qu'elle ne se remette pas de ce second choc hydrique. En procédant ainsi, j'ai réussi à sauver un Adiantum caudatum.
Une fougère en manque d'arrosage et une fougère trop arrosée peuvent présenter le même symptôme, le déssèchement brutal des frondes, à ne pas confondre avec le brunissement de l'extrémité des frondes qui est plutôt symptomatique d'un air trop sec. Si la motte est bien humide et que des frondes entières se mettent à faner, il ne faut surtout pas arroser à nouveau. Cette erreur très fréquente peut rapidement conduire à la mort de la plante.
En effet, ce type de déssèchement indique qu'une partie des racines commence à pourrir. La meilleure conduite à tenir dans ce cas est de cesser provisoirement les arrosages afin d'éviter que la pourriture ne se propage à l'ensemble de la masse racinaire, de laisser légèrement sécher le substrat, puis de reprendre progressivement l'arrosage.
Il est préférable d'utiliser pour l'arrosage une eau à température ambiante afin de ne pas infliger aux plantes un choc thermique.
Le chlore et le fluor présents dans l'eau du robinet ne le sont généralement pas à un niveau problématique pour les fougères, on peut donc l'utiliser sans crainte.
Les fougères craignent les courants d'air et doivent être placées à l'écart des sources de chaleur comme les radiateurs qui peuvent déssècher les frondes des espèces les plus fragiles. Dans l'ensemble les fougères préfèrent un taux d'hygrométrie de l'ordre de 60 à 80%. Une hygrométie excessive est également nuisible parce qu'elle risque d'entraîner de la condensation sur le feuillage et par la suite de favoriser des maladies fongiques et la pourriture. Les plantes adultes et robustes peuvent supporter un air un peu plus sec que les jeunes plantes, non endurcies, tout juste sorties de l'ambiance humide de la serre.
La plupart des espèces épiphytes et xérophytes tolèrent un air plus sec que les autres fougères. Un air trop sec est la cause la plus fréquente d'une croissance ralentie et se manifeste par le brunissement de l'extrémité des frondes.
Pendant l'hiver, le taux d'hygrométrie de l'air dans les appartements peut avoisiner les 40 à 50% à cause du chauffage central, ce qui est beaucoup trop bas pour la majorité des fougères. Il existe différents moyens pour faire remonter le taux d'hygrométrie, à moins de choisir tout simplement de déplacer les fougères vers des pièces naturellement plus humides comme la cuisine ou la salle de bain, à condition toutefois qu'elles soient suffisamment éclairées.
On peut tenter de faire remonter l'hygrométrie localement autour des fougères en les regroupant ou en les cultivant sur un plateau de billes d'argile rempli d'eau. L'évaporation de l'eau fait remonter un air plus humide vers les frondes mais il faut faire très attention à ce que le niveau de l'eau dans le plateau n'atteigne jamais le fond des pots.
La solution la plus fiable reste l'acquisition d'un humidificateur d'air qui, couplé à un hygrostat, permet de contrôler parfaitement l'hygrométrie. Un air légèrement plus humide est également profitable aux habitants de la maison.
LE SUBSTRAT ET LA FERTILISATION
Les fougères apprécient un substrat léger, drainant et riche.
Un mélange qui a fait ses preuves associe 1 part de tourbe, 1 part de pierre ponce lavée
un peu d'écorce pour le drainage et 4 parts de bon terreau de feuilles.
Il faut se méfier d'un excès de tourbe, qui une fois sèche, est très difficile à réhydrater.
Eviter aussi les terreaux bon marché à la composition douteuse qui sont souvent asphixiants pour les racines.
Choisir de préférence un pot en terre cuite et vérifier que le trou de drainage est bien présent.
Quand une fougère a besoin d'être rempotée, il faut choisir le nouveau pot d'une taille juste au dessus du précédent, mais pas plus. Les espèces épiphytes et les jeunes plantes craignent particulièrement d'être plantées dans des pots trop grands pour elles.
Si le volume de terre est trop important par rapport au volume racinaire, il y a risque d'asphixie. La fertilisation doit être limitée aux périodes de végétation active.
Les engrais liquides sont faciles à utiliser et à doser. Il faut les choisir avec la composition N.P.K la plus équilibrée possible, et les appliquer à la moitié de la dose préconisée par le fabricant.
En cas d'attaque fongique ou d'infestation d'insectes, avant de se précipiter sur le premier fongicide ou insecticide venu, il vaut mieux se faire conseiller car les fougères sont très sensibles aux produits de traitement chimiques. En tout cas il ne faut jamais utiliser de produit à base d'huile.
Adiantum (total : 3)
Asplenium (total : 5)
Blechnum (total : 1)
Davallia (total : 1)
Didymochlaena (total : 1)
Doryopteris (total : 1)
Hemionitis (total : 1)
Microlepia (total : 1)
Microsorum (total : 2)
Niphidium (total : 1)
Nephrolepis (total : 5)
Phlebodium (total : 2)
Pteris (total : 7)
Platycerium (total : 1)
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