Le rhizome est ascendant. Le stipe d’apparence succulente est ocre à vert. Il porte quelques écailles brunes et sa taille est tout au plus d’un quart de la longueur de la fronde. Le limbe penniséqué est d’un vert franc. Les lobes disposés en zigzag ne sont pas sans rappeler un galon de croquet. Les jeunes frondes naissent avec un revêtement pileux argenté à leur revers qui évolue à maturité vers le rouille.

Les sores disposées en chevrons sont souvent cachés sous cette couche d’écailles. Les pennes ont tendance à s’enrouler, exposant le revêtement pileux, particulièrement par temps chaud et ensoleillé, destinés à recueillir a moindre parcelle d’humidité. Quand les écailles sont réhydratés et par conséquent les pennes, la rosette reprend une allure pimpante. Le Ceterach officinarum est plus adapté à la culture dans les fissures des murs qui s’apparente à son habitat originel qu’à la culture dans un jardin où il est difficile à maintenir. De plus il est calcicole.

Ne disposant pas d’un mur apte à la cueillir, ni de rocaille, le mien est planté en pleine terre où il se comporte honnêtement. La terre bien drainante ne retient pas l’eau l’hiver et l’exposition plein sud est très chaude en été. Le sol a été amendé en calcaire, à l’aide de petits fragments de ciment et le paillage de tessons de pots cassés isole les frondes de l’humidité du sol.