Archive pour juillet 2008

Cheilanthes argentea

Samedi 26 juillet 2008

Les Cheilanthes sont des fougères de contrées sèches, parfois désertiques, en totale opposition avec l’image familière que nous avons de ces plantes, plutôt évocatrices de scènes forestières.

On peut voir ici le revêtement cireux blanc qui tapisse le revers des frondes et destiné à protéger la plante en réfléchissant la chaleur et la lumière.

Cheilanthes argentea apprécie les roches calcaires et une protection contre les pluies hivernales.

Adiantum venustum

Samedi 19 juillet 2008

Cette fougère avec son rhizome rampant fournit un bon couvre sol qui s’étend au fil des années.

Malgré ce que pourrait laisser croire son apparence gracile, c’est une plante bien solide et rustique.

Sa rusticité est d’ailleurs bien meilleure que celle de l’Adiantum capillus-veneris.

Les nouvelles frondes arborent des teintes rosées avant de passer progressivement à un vert bleuté .

Polystichum setiferum ‘Divisilobum’

Samedi 12 juillet 2008

Un grand nombre de cultivars de Polystichum setiferum peuvent être classés dans le groupe des Divisilobum.

Jimmy Dyce, à qui l’on doit l’élaboration d’un système clair pour la classification des différentes formes de Polystichum setiferum, définit ainsi les caractéristiques de ce groupe:

Pinnules développées, très divisées, segments terminaux très étroits, souvent brillants et d’un vert foncé à maturité.

Blechnum chilense

Samedi 5 juillet 2008

Cette fougère est l’une de mes préférées.

Son feuillage vert foncé à maturité et d’une texture étonnamment rigide persiste bien tout l’hiver.

Ce gros plan sur une jeune fronde en train de se dérouler permet de comprendre pourquoi elle est surnommée par les Chiliens costillas de la vaca, expression que l’on peut traduire par côtes de vache.

Les Blechnum demandent généralement un sol acide, mais celui-ci se satisfait bien d’un sol simplement neutre.

Une créature mi-végétale mi-animale

Vendredi 4 juillet 2008

Dans son ouvrage Popular history of British Ferns Thomas Moore rapporte la légende de l’agneau Scythe ou agneau Tartare.

D’après les récits qu’en ont fait les voyageurs, il existe à l’ouest de la Volga une plaine salée, non cultivée, et de vaste étendue où pousse une plante merveilleuse. Elle possède la forme et l’apparence d’un agneau, avec des pattes, une tête et une queue distinctement formés, et sa peau est recouverte d’un doux duvet.

Cet ‘agneau’ pousse sur une tige de 3 pieds de haut (environ 90 cm), la partie qui le soutient ressemblant à une sorte de nombril.

La créature bouge et s’incline vers l’herbage qui lui sert de nourriture. Quand l’herbe vient à manquer, elle se dessèche et dépérit.

Selon Thomas Moore la plante de cette légende est certainement le Cibotium glaucescens, dont le nom actuel est Cibotium barometz, une fougère arborescente dont le rhizome est recouvert d’une épaisse couche de soies brillantes et dorées et dont les rachis portent des soies à l’aspect laineux.

On sait à présent que cette légende trouve son origine au Moyen Age dans les récits d’un voyageur, Jehan de Mandeville ou John Mandeville.

Robbin C.Moran, responsable des fougères au New York Botanical Garden,qui a étudié ses récits n’hésite pas à traiter John Mandeville de ‘grand voyageur et menteur’. Et il y a de quoi, jugez un peu…

Mandeville dans le récit de sa visite au Grand Khan des Tatars dit avoir découvert un arbre portant de petits agneaux contenus dans des cosses et dont les branches ployaient pour leur permettre de brouter l’herbe !!!???

La légende prit de l’ampleur jusqu’à ce que la réalité soit rétablie par les botanistes à la fin du XVIII° siècle, les agneaux en question étant finalement une partie du tronc d’une fougère arborescente, le Cibotium barometz.

Les légendes tiennent parfois à bien peu de choses.