Archive pour la catégorie ‘Les fougères à poil’

Goniophlebium subauriculatum

Samedi 7 janvier 2017

Goniophlebium subauriculatum

Comme on peut le voir ici à contre-jour, le stipe et les pennes des jeunes frondes de Goniophlebium subauriculatum possèdent une pilosité remarquable. Très présente sur les plantes juvéniles, elle tend à s’atténuer ou à disparaître sur les plantes matures. Elle prend la forme de poils aciculaires presque transparents dont la fonction est de protéger le feuillage de la dessication et probablement de capturer l’humidité. A noter que si le nom de Goniophlebium subauriculatum est encore en usage et admis comme synonyme, il convient d’utiliser à présent celui de Schellolepis subauriculata.

Pyrrosia subfurfuracea

Samedi 21 mai 2016

Pyrrosia subfurfuracea

Pyrrosia subfurfuracea présente une pilosité tout à fait surprenante comme si les jeunes frondes étaient recouvertes d’une couche de neige poudreuse. Cet effet est du à un indumentum dimorphique comportant une couche supérieure composée de poils aciculaires aux rayons disposés en étoile, mélangée à une couche inférieure de poils laineux stellés.

Pyrrosia nummulariifolia

Samedi 23 avril 2016

Pyrrosia nummulariifolia

Pyrrosia nummulariifolia possède un indument dimorphique persistant, dense et mat. La couche inférieure de teinte blanchâtre est composée de poils laineux dont les rayons sont disposés en étoile. La couche supérieure qui la surmonte distinctement est brune et comporte des poils de 0.7 à 1.4 mm de diamètre  aux rayons aciculaires dont la position varie d’étalée à érigée.

Ce double revêtement pileux offre une bonne protection contre le dessèchement à une fougère que l’on trouve plus  fréquemment dans des sites exposés, que ce soit en épiphyte ou en épilithe.

Pyrrosia angustata

Samedi 2 avril 2016

Pyrrosia angustata

Gros plan sur les écailles blanchâtres qui recouvrent les rhizomes de Pyrrosia angustata. Ces écailles sont peltées, c’est-à-dire qu’elles sont rattachées en leur centre au rhizome. Leur base est entière et l’acumen (l’extrémité) est brillant et hyaline, c’est-à-dire transparent comme du verre, ce qui donne aux écailles cette impression de blancheur.

Les frondes sont recouvertes d’un indument dimorphique composé d’une couche appressée, souvent fugace, de poils stellés aciculaires, mélangée à une couche inférieure composée de poils laineux.

Poils et écailles constituent donc une remarquable protection contre le dessèchement pour cette fougère qui s’avère particulièrement résistante et facile à cultiver en intérieur.

Elaphoglossum crinitum

Samedi 19 mars 2016

Elaphoglossum crinitum

Les fougères à poil. Un intitulé humoristique pour une nouvelle rubrique sérieuse dans laquelle nous allons nous intéresser à la pilosité des fougères.

Poils, soies et écailles, en plus de faire partie des ornements des fougères, constituent des critères d’identification importants que nous allons commencer par essayer de définir.

Une écaille peut être définie comme étant une pièce foliacée papyracée, c’est-à-dire, mince, sèche et membraneuse, composée de 2 cellules ou plus de large, sorte de feuille rudimentaire.

Un poil est une excroissance de l’épiderme plus ou moins filiforme qui est soit unicellulaire, soit composée d’une simple rangée de cellules.

Une soie est un poil rigide dont la base élargie est multicellulaire.

Gros plan ici sur Elaphoglossum crinitum dont le stipe et les frondes sont recouverts d’écailles noires filiformes et dressées. Le nom d’espèce crinitum fait référence au crin animal, ce qui est une comparaison tout à fait adaptée. Elaphoglossum crinitum est une fougère très sensible à la sécheresse qui demande une atmosphère constamment humide, raison pour laquelle elle est plus fréquemment cultivée en terrarium. Dans une ambiance saturée en humidité on peut voir ces écailles capturer les fines gouttelettes de condensation à leur sommet et former de minuscules perles de rosée. La fonction des écailles est donc ici de capturer l’humidité nécessaire à la survie de la plante.