Archive pour novembre 2014

Billbergia ‘Fantasia’

Samedi 29 novembre 2014

Billbergia 'Fantasia'

Billbergia ‘Fantasia’ est un hybride d’obtention ancienne dont l’un des parents est connu comme étant Billbergia pyramidalis, parent auquel il doit sa hampe florale écarlate qui est toutefois moins compacte. Les fleurs violacées sont malheureusement éphémères comme chez la plupart des espèces du genre Billbergia mais le principal attrait de cet hybride reste le feuillage. Les feuilles disposées en vase étroit sont rigides et marbrées de blanc, si bien que vue de loin la plante apparait presque blanche. Comme ces marbrures sont exemptes de chlorophylle, il faudra éviter une exposition trop ensoleillée, susceptible d’entrainer des brûlures au niveau de ces zones. Billbergia ‘Fantasia’ n’est pas rustique et devra être rentré à l’intérieur pour les mois d’hiver. Il est alors préférable de réduire au minimum les arrosages et de ne pas laisser d’eau stagner au coeur des feuilles sous peine de la voir croupir et d’entrainer la pourriture de la plante. Ce mode d’arrosage qui consiste à toujours laisser de l’eau dans le vase formé par les feuilles disposées en cylindre est bénéfique  en été pour les plantes cultivées en plein air mais peut s’avérer dangereux pendant l’hivernage.

Polypodium attenuatum ‘Falax’

Samedi 22 novembre 2014

Polypodium attenuatum 'Falax'

Ce gros plan sur la fructification de cette espèce de Polypodium est l’occasion de revenir sur une erreur qui circule concernant son identification précise. On la trouve ça et là sous le nom de Polypodium fallax alors qu’il s’agit en réalité d’un cultivar d’une autre espèce nommé Polypodium attenuatum ‘Falax’, la similitude entre les deux termes expliquant probablement cette confusion. Polypodium fallax qui est également originaire d’ Amérique tropicale est une espèce proche du genre Pleopeltis. Selon certains botanistes  elle mériterait sa reclassification dans ce genre, sous le nom de Pleopeltis fallax dans la mesure où elle présente comme les autres espèces du genre Pleopeltis la particularité de posséder des paraphyses peltées qui recouvrent les jeunes sores et de plus  elle s’hybride avec deux autres espèces du genre Pleopeltis.

Polypodium attenatum ‘Falax’ ne possède pas de paraphyses et n’est donc pas apparenté au genre Pleopeltis. Les sores ronds,dépourvus d’indusies, sont disposés en un seul rang de part et d’autre de la nervure centrale.

Polypodium vulgare ‘Trichomanoides Backhouse’

Samedi 15 novembre 2014

Polypodium vulgare 'Trichomanoides Backhouse'

Polypodium vulgare ‘Trichomanoides Backhouse’ est l’un des plus beaux cultivars du polypode commun. Il a été obtenu en Grande Bretagne par la pépinière Backhouse en 1873 et résulte d’un semis d’un autre cultivar dénommé ‘Elegantissimum’ ou ‘Cornubiense’,ce qui explique qu’on le trouve parfois mentionné dans les ouvrages anciens sous le nom de Polypodium cornubiense trichomanoides. Comme nombre d’autres cultivars issus du polypode commun, il possède deux types de frondes,des frondes pennatifides typiques de l’espèce et des frondes quadripennatifides. Ce sont bien entendu ces dernières qui sont recherchées par le collectionneur, un feuillage disséqué à l’extrême et si finement ciselé qu’il évoque la dentelle.

Malgré son apparence délicate, il se cultive aussi facilement que l’espèce type et sait s’adapter à tous types de sols, ne demandant que quelques arrosages au départ pour s’établir. Sa petite taille, il ne dépasse pas 30 cm de haut, et son extrême beauté inciteront à le planter en bordure de massif comme ici.

Pyrrosia davidii ‘Ojishi’

Samedi 8 novembre 2014

Pyrrosia davidii 'Ojishi'

Pyrrosia porosa est une espèce largement répandue dont l’aire de distribution recouvre la Chine, Taïwan, l’ Himalaya, l’ Inde, l’ Asie du sud-est, le Japon et les Philippines. Cette vaste répartition explique sans doute une grande variabilité dans l’espèce. Cependant les recherches menées par Hovenkamp, auteur d’une monographie consacrée au genre Pyrrosia, n’ont pas montré de différences suffisantes entre les diverses formes décrites pour les élever au rang d’espèces à part entière. Parmi ces formes, Pyrrosia davidii se démarque par sa plus petite taille et son indumentum dimorphique alors que celui-ci est généralement monomorphique chez Pyrrosia porosa. Le binôme Pyrrosia davidii reste un synonyme accepté de Pyrrosia porosa et on le retrouve encore parfois dans la littérature

Le cultivar d’obtention japonaise ‘Ojishi’ possède des frondes dont la marge est profondément incisée,formant des dents curieusement recourbées à l’horizontale et d’apparence épineuse. La croissance s’avère lente.

Hedychium spicatum ‘Singalila’

Samedi 1 novembre 2014

Hedychium spicatum 'Singalila'

Hedychium spicatum appartient à la famille Zingiberaceae. C’est l’une des espèces d’ Hedychium les plus largement répandues avec une aire de distribution qui recouvre l’ Himalaya, le Népal, le Myanmar, le nord de la Thaïlande, le Xizang (région autonome du Tibet) et les provinces du sud-ouest de la Chine, comme le Guizhou, le Sichuan et le Yunnan.

Poussant jusqu’à une altitude de 2900 mètres, sa rusticité est évaluée jusqu’à -15°, ce qui en fait avec Hedychium densiflorum l’une des espèces les plus rustiques à cultiver sous nos climats. Plante de petite taille  pour le genre, puisque atteignant tout au plus 1 mètre de haut, Hedychium spicatum est l’une des premières à fleurir en début d’été. Si les fleurs sont relativement clairsemées, ce défaut est largement compensé par leur fort parfum. Le feuillage très tendre craint les fortes chaleurs, ce qui devra inciter à le cultiver à mi-ombre dans les régions les plus chaudes et à bien l’arroser car il apprécie les sols frais à humides, conditions de culture qui s’apparentent à celles requises par la plupart des fougères.

De nombreuses formes de l’espèce ont été introduites en culture. Hedychium spicatum ‘Singalila’ est une forme qui a reçu son nom de cultivar de l’endroit où elle a été prélevée, la crête de Singalila qui marque la limite entre le Népal et le Sikkim. Cette forme est plus florifère que l’espèce type et le revers des feuilles est pourpre, ce qui dénote une adaptation naturelle à des conditions ombragées, dans la mesure où cette coloration agit comme réflecteur interne de lumière, permettant à la plante de capter le plus de lumière possible. Le parfum des fleurs rappelle la vanilline, cet arôme de synthèse qui imite en plus violent la douce vanille, et la note de clou de girofle de l’oeillet mignardise. Ce parfum vraiment addictif est à savourer quand la rosée est encore présente car il s’évanouit avec l’arrivée du soleil et de la chaleur.