Archive pour mars 2010

Réponse à la question de Candide

Dimanche 28 mars 2010

Il n’existe pas, du moins à ma connaissance, d’espèce ou de variété de fougère portant le nom de Buitenvarens mix.

Il doit s’agir d’une appellation commerciale regroupant un assortiment  de fougères. Pour savoir si elles pourraient être plantées en compagnie de fougères indigènes, il faudrait savoir si ce sont bien des espèces rustiques (non gélives).

Pour cela je vous conseille de demander à votre pépiniériste quelles sont les  noms des espèces composant cet assortiment. S’il s’avère qu’elles sont bien rustiques, vous pourrez les planter sans problème avec vos autres fougères sauvages car lorsqu’une plante s’établit  spontanément sans l’aide du jardinier cela indique à coup sûr que l’environnement lui est favorable.

Bon jardinage !

Dryopteris cristata

Samedi 27 mars 2010

dryopteris cristata

Si le nom botanique exprime généralement un trait caractéristique  d’une plante, il peut parfois porter à confusion comme avec ce Dryopteris cristata.

Bien que l’épithète cristata fasse  référence au caractère multifurqué , comme par exemple chez le Dryopteris affinis ‘cristata’, ce n’est pas le cas ici.

Le polystic à crêtes doit son nom à ses pinnules dont le sommet est fortement denté, et donc en forme de crête.

C’est une plante que l’on peut recommander dans les zones humides puisque son habitat naturel est celui des marécages, des tourbières et des roselières.

Dans mon jardin il doit se contenter d’un sol ordinaire et de quelques arrosages.

Microsorum scolopendrium ‘Green Wave’

Samedi 20 mars 2010

microsorum scolopendrium green wave

J’ai mis un peu de temps avant d’identifier avec certitude cette étonnante variété dénichée par hasard dans une jardinerie. Et pourtant elle ne payait pas de mine dans son minuscule godet de 2 centimètres de diamètre.

Son appartenance à la famille des Polypodiacées et au genre Microsorum ne faisaient aucun doute à cause des longs rhizomes ramifiés . Mais il me restait un doute quant à l’espèce. J’avais bien reconnu l’ odeur caractéristique du feuillage du Microsorum  scolopendrium, due à la présence de coumarine et évocatrice du parfum irrésistible de la fève tonka, mais ma plante était tellement différente du type, que je doutais qu’elle appartienne à la  même espèce.

J’ai découvert qu’il s’agissait bel et bien d’un cultivar de Microsorum scolopendrium nommé Green Wave qui se démarque du type par un feuillage plus clair, très coriace et curieusement ondulé.

C’est une fougère d’intérieur très facile à cultiver, résistant plutôt bien à l’air sec et aux oublis d’arrosages, bien que cette pratique ne soit pas très recommandée avec les fougères !

Davallia pentaphylla

Samedi 13 mars 2010

Davallia pentaphylla

Voici un Davallia dont le feuillage se démarque nettement de celui des autres espèces du genre qui possèdent généralement un feuillage finement divisé.

Son nom d’espèce pentaphylla , qui signifie ‘possédant 5 feuilles’,  exprime bien la particularité de ses frondes pennées composées de 5 folioles.

Cette espèce également connue sous le nom de Scyphularia pentaphylla est originaire de Malaisie, d’Indonésie et de Nouvelle Guinée.

C’est une fougère épiphyte qui possède de longs rhizomes recouverts d’écailles pointues, semblables à des aiguilles, ce qui lui a valu son surnom de black caterpillar fern.

Comme pour tous les Davallia il faut lui assurer un excellent drainage et ne surtout pas enterrer les rhizomes sous peine de les voir pourrir.

Polystichum setiferum

Samedi 6 mars 2010

Polystichum setiferum

Le Polystichum setiferum, ici dans sa forme type, doit son nom d’espèce setiferum au fait que les dents des  pinnules soient porteuses d’une sorte d’épine soyeuse à leur extrémité.

C’est une espèce très variable, au point qu’en Grande Bretagne, E.J. Lowe dans un ouvrage paru en 1890 et intitulé British Ferns and Where Found, en a recensé 366 variétés, toutes nommées, mais aujourd’hui cette liste se trouve considérablement réduite . De fait, il s’est avéré que nombre de ces variétés étaient des doublons car les amateurs, tout à la joie de découvrir une variante intéressante par rapport à l’espèce type s’empressaient  de la baptiser de leur nom.

Quoi qu’il en soit toutes les variétés qui sont parvenues jusqu’à nous sont belles et dignes de l’intérêt du collectionneur  même s’il fut un temps où elles étaient traitées de monstruosités par les botanistes !