Archive pour janvier 2013

Deparia petersenii

Samedi 26 janvier 2013

Deparia petersenii

Deparia est un genre appartenant à la famille Woodsiaceae. Ce genre regroupe une quarantaine d’ espèces, pour la plupart originaires du continent américain, de Hawaii à l ‘Amérique du Nord, et qui se sont ensuite naturalisées en Amérique du Sud et dans une grande partie de la zone tropicale. Il s’ agit d’ un genre assez proche de Athyrium, au point d’ y avoir été inclus pendant assez longtemps. Parmi les critères permettant de distinguer le genre Deparia du genre Athyrium, le plus simple et le plus évident est probablement l’ observation du sillon du stipe. Alors que chez les espèces du genre Athyrium la nervure du limbe se ramifie et se prolonge dans l ‘axe de la nervure centrale des pennes, chez les espèces du genre Deparia il n’ y a pas de continuité entre la nervure du limbe et les nervures secondaires des pennes. Les espèces du genre Deparia possèdent des sores de formes très variables, allant de la forme arrondie à la forme linéaire, en passant par les formes intermédiaires, évoquant la silhouette d’un U ou encore d’ un J. Ils peuvent être solitaires ou regroupés par paires.

Deparia petersenii est une espèce répandue dans les zones tropicales et subtropicales d’ Asie et d’ Australie, introduite en culture dans les Iles du Pacifique et le Sud Est des Etats Unis. C’ est une espèce très variable dont on connait plusieurs formes et sous espèces, ce qui rend  sa description un peu délicate.Chez les espèces cultivées, le rhizome modérément rampant produit des frondes pennées à bipennées, d’une trentaine de centimètres de long, de forme lancéolée à triangulaire. Les sores de forme linéaire sont disposés en chevrons. C’ est une fougère de culture facile dont le feuillage reste pimpant tout au long de la saison. Deparia petersenii est une espèce donnée pour être rustique jusqu’en zones 7 et 8, mais compte tenu de ses origines tropicales, je doute fort que son feuillage soit persistant lors de l’ exposition au gel. C’ est la raison pour laquelle je conseillerai de l’ abriter et de cultiver cette plante en semi rustique.

De par sa petite taille et son port compact Deparia petersenii est une excellente candidate pour la culture en panier. Elle est alors à hauteur de vue pour apprécier au mieux son beau feuillage.

Dianella nigra ‘Margaret Pringle’

Samedi 19 janvier 2013

Dianella nigra 'Margaret Pringle'

Le genre Dianella compte environ 25 espèces réparties en zone tropicale, en Australie et en Nouvelle Zélande.

Dianella nigra est une espèce endémique à la Nouvelle Zélande. Le cultivar Margaret Pringle se distingue de l’ espèce type par son feuillage marqué de marges blanches. Si la floraison, très discrète, passe presque inaperçue, en revanche la fructification attire l’ attention. Au lieu d’ être d’ un violet métallisé, chez Margaret Pringle les drupes sont blanches à mauve clair, ce qui sied très bien à son feuillage panaché.

Avec ce genre de feuillage, il faut malheureusement s ‘attendre à une rusticité plus faible que pour l ‘espèce type. La culture en container s’ impose car si la plante peut résister à de brefs  épisodes de gel, elle ne saurait survivre à un gel continu de plusieurs semaines. Bien qu ‘elle soit donnée pour une plante de mi-ombre dans son habitat d’ origine, je trouve qu’elle donne de bien meilleurs résultats à une exposition ensoleillée, en lui évitant toutefois les heures les plus chaudes de la journée. Elle résiste assez bien à la sécheresse.

Microgramma squamulosa

Samedi 12 janvier 2013

Microgramma squamulosa

Microgramma squamulosa affiche clairement son appartenance à la famille Polypodiaceae avec ses sores ronds et dépourvus d’ indusie. Ils sont portés par les frondes fertiles  qui se distinguent des frondes stériles par leur forme plus étroite et lancéolée. Les sores incrustés forment une dépression centrale sur la face supérieure de la fronde.

Comme la plupart des espèces tropicales Microgramma squamulosa apprécie un séjour au jardin pendant l’ été qui est bénéfique à la fructification. Je précise au passage que le terme de fructification, lorsqu’ il est appliqué aux fougères ne désigne évidemment pas la mise à fruit, mais le processus d’ élaboration des spores.

Rohdea japonica ‘Tsuneshige Rokujo’

Samedi 5 janvier 2013

Rohdea japonica 'Tsuneshige Rokujo'

Rohdea japonica , ou lys sacré du Japon,  est cultivé  et collectionné de longue date au Japon où il est connu sous le nom populaire de Omoto. Au fil des siècles d’ innombrables cultivars ont été obtenus et certains très convoité peuvent atteindre des prix élevés, ce qui se justifie aussi par leur pousse très lente. Comme on pouvait malheureusement s’ y attendre, la plupart d’ entre eux sont introuvables en Europe. La Japan Rohdea Society rassemble les amoureux du genre et les plus beaux sujets font l’ objet d’ expositions au cours desquelles ils  sont présentés dans des poteries ornementales précieuses.

Il est bien entendu toujours possible de cultiver en pleine terre Rohdea japonica puisque la plante est rustique jusqu’en zone 6. Toutefois je préfère la culture en pots qui permet de rentrer les plantes afin de conserver intact le feuillage lors des périodes de froid continu, sans dégel journalier, comme ce fût le cas en février 2012. Ceci permet également de profiter au mieux de leur splendide feuillage persistant, si précieux pendant les journées moroses de l’ hiver. Le cultivar ‘Tsuneshige Rokujo’ possède un feuillage étroit marqué de panachures  jaunes à crème comme s ‘il avait été éclaboussé.