Archive pour mars 2012

Stenochlaena palustris

Samedi 31 mars 2012

Stenochlaena palustris

Stenochlaena palustris est une fougère tropicale  dont l’aire de distribution recouvre l’ Inde, la Malaisie, la Nouvelle Guinée, l’ Australie et la Polynésie. Comme l’ indique son nom d’ espèce, palustris, c’est une fougère des lieux marécageux.

C’est une plante  vigoureuse qui grâce à ses rhizomes très ramifiés et pourvus de puissantes racines aériennes est capable dans son habitat de grimper aux arbres, d’où le surnom anglo-saxon de Climbing Swamp Fern. Cela n’en fait pas pour autant une fougère épiphyte , mais bien terrestre puisque ses racines sont dans le sol.  Ses jeunes pousses sont consommées comme légume en Asie.

Sous nos climats, elle sera bien sûr cultivée comme plante d’intérieur où elle se prête bien à une culture en panier suspendu. Comme souvent chez les membres de la famille Blechnaceae, les jeunes pousses sont fortement teintées de rouge, avant de passer à un vert clair à moyen. C’est une fougère de culture  facile et de développement rapide qui demande de la lumière et beaucoup d’humidité, mais cela on s’en sera douté !

Liriope muscari ‘Okina’

Samedi 24 mars 2012

Liriope muscari 'Okina'

Le genre Liriope est endémique à l’ Asie. Il existe de  nombreux cultivars de  Liriope muscari, tous plus tentants les uns que les autres. ‘Okina’, un cultivar venu du Japon, se démarque par des feuilles presque entièrement blanches à leur émergence et verdissant progressivement au cours de l’été. Ma plante,  toute jeune, n’a pas encore fleuri, mais les fleurs sont mauves. C’est une plante peu exigeante, sachant s’adapter à une grande variété de sols et d’expositions.

Je la verrais bien associée à une fougère de petit développement au feuillage marqué de blanc comme Pteris cretica ‘Albo-lineata’.
Pteris cretica 'Albo-lineata'

Hakonechloa macra ‘Aureola’

Samedi 17 mars 2012

Hakonechloa macra 'Aureola'

Parmi les plantes vivaces à feuillage ornemental à associer avec les fougères, je retiens deux grands types de feuilles, les feuilles de grande taille et les feuillages élancés de type graminiforme car ce sont ceux qui mettent le mieux en valeur les fines ciselures des fougères. A mon avis, les vivaces au feuillage très découpé concurrencent directement celui des fougères, alors que les feuilles entières et massives, en s’y opposant radicalement, les rehausssent par effet de contraste.

Pour illustrer mon propos je vais prendre un exemple concret. Si on associe une fougère à une astilbe, le feuillage de la fougère devient invisible au profit de l’atilbe, qui a de plus l’avantage sur elle de fleurir. Mais si on associe la fougère à une plante possédant un large feuillage, comme par exemple une ligulaire, alors il n’y a plus concurrence et les deux plantes se mettent mutuellement en valeur, ce qui est le but recherché dans toute composition végétale !

Les graminées appréciant l’ombre et la fraicheur ne sont pas légion. Parmi celles-ci je recommande particulièrement Hakonechloa macra qui est à mon avis la graminée par excellence  à associer aux fougères. Hakonecloa macra tient son nom de la région de Hokone, ville située dans une région montagneuse, sur l’île de Honshu, au Japon. De nombreux cultivars sont à présent disponible, mais ‘Aureola’ me semble l’un des plus beaux et les plus fiables. C’est une graminée non envahissante et facile à contrôler, dont la souche s’accroit lentement. Elle demande un sol frais mais bien drainé.

La fougère qu’elle accompagne est Athyrium niponicum ‘Applecourt’

Dryopteris scottii

Samedi 10 mars 2012

Dryopteris scottii

Alors que le genre Dryopteris est caractérisé par des sores recouverts par une indusie réniforme, Dryopteris scottii avec ses sores dépourvus d’indusie, à la façon des Polypodiacées, fait figure d’exception au sein de son genre.

Autre fait curieux, alors qu’en général les gastéropodes délaissent  le feuillage des Dryoptéridacées, leur préférant celui des Aspléniacées sans doute plus succulent, Dryopteris scottii est à ma connaissance le seul Dryopteris pouvant faire l’objet de sérieuses attaques. En l’espace de deux mois, j’ai vu un beau pied se faire presque entièrement dévorer. Depuis Dryopteris scottii est cultivé en panier, placé en hauteur comme les fougères épiphytes. Il semble bien supporter ce mode de culture et conserve un beau feuillage d’un vert très sombre pendant tout l’hiver, à condition d’être abrité au moment des fortes gelées.

Hedychium yunnanense

Samedi 3 mars 2012

Hedychium yunnanense

Hedychium yunnanense appartient à la famille Zingiberaceae qui compte parmi ses membres de nombreuses plantes à usage médicinal et culinaire. Comme l’indique son nom d’espèce, Hedychium yunnanense est originaire du Sud de la Chine, des provinces du Guangxi et du Yunnan, mais est aussi présent au Vietnam.

C’est une plante fantastique qui a tous les atouts pour séduire les jardiniers les plus exigeants, surtout quand la place est comptée et que l’on recherche des végétaux restant beaux le plus longtemps possible. Le feuillage, d’un beau vert lustré, est d’une opulence toute tropicale. La floraison qui  se produit au mois de juillet est malheureusement assez courte mais le parfum des fleurs est divin, surtout en soirée. Mais ce n’est pas fini car à l’automne apparait une fructification  flamboyante. Que pourrait-on demander de plus ?
Hedychium yunnanense

Hedychium yunnanense partage des exigences culturales  avec nombre de fougères, à savoir la mi-ombre, un sol humifère et maintenu frais pendant l’été, et c’est à ce titre que je l’inscris au nombre des plantes compagnes pour celles-ci. La fougère que l’on aperçoit à l’arrière plan de la première photo est Blechnum chilense.

Pour les personnes s’intéressant aux zingibéracées, je recommande la lecture de Hardy Gingers de Tim Branney, paru dans la série Plant Collector Guide de la Royal Horticultural Society.