Archive pour mars 2013

Asplenium scolopendrium

Samedi 30 mars 2013

Asplenium scolopendrium

On ne prête pas assez souvent attention à la beauté des sores chez les fougères. Et pourtant comme pour un vêtement aux finitions soignées, l’ envers vaut bien l’ endroit, et quelle diversité dans les formes, les arrangements et les couleurs ! Les espèces appartenant au genre Asplenium sont facilement reconnaissables grâce à leurs sores  allongés, disposés le long des nervures, et protégés par une indusie latérale sur toute leur longueur.

J’ en profite au passage pour signaler que l’ ancienne appellation Phyllitis scolopendrium reste admise et adoptée par certains auteurs comme Rémi Prelli dans son ouvrage, Les fougères et plantes alliées de France et d’ Europe occidentale. C’ est en vertu de certaines particularités  caractéristiques  que la dénomination de Phyllitis tire sa légitimité. Ainsi Phyllitis peut être considéré comme étant un sous genre  au sein du vaste genre Asplenium. Contrairement aux autres aspléniacées, Phyllitis possède des sores jumelés, chacun ayant sa propre indusie, mais donnant l’ impression d’ un sore unique et qualifiés de sores scolopendroïdes.

Aspidistra ‘China Star’

Samedi 23 mars 2013

Aspidistra 'China Star'

La délicatesse des fougères est particulièrement bien mise en valeur par les feuillages larges et opulents qui sont caractéristiques des plantes de zones d’ ombre. Les plus connus et utilisés sont bien sûr ceux des hostas qui ont l’ avantage d’ être rustiques mais l’ inconvénient d’ être très vulnérables face aux attaques d’ escargots  et limaces. Comme ici le jardin est abondamment paillé l’ hiver pour protéger les plantes frileuses, les limaces ont tendance à proliférer au printemps, ne laissant alors aucune chance aux tendres feuillages des hostas. Comme je ne tiens pas à faire la guerre au jardin, j’ ai préféré y renoncer tout simplement. Parmi les alternatives choisies pour les remplacer figurent les feuillages coriaces de différentes espèces de Aspidistra auxquels les gastéropodes ne s’ attaquent généralement pas. Certains sont parfaitement rustiques, jusqu’en zone7 pour l’ espèce la plus connue et la plus répandue, Aspidistra elatior, du moins dans sa forme type, les cultivars panachés étant sans doute plus sensibles au gel.

Genre asiatique, répandu de la Chine jusqu’à l’ Asie du Sud Est, riche en espèces, Aspidistra est pauvrement documenté, du moins en occident où semble régner une certaine confusion parmi les plantes commercialisées. Aspidistra ‘China Star’  qui a été prélevé dans une montagne du Sichuan par Jim Waddick serait une variété de l’ espèce Aspidistra fungilliformis. Portées par de courts pétioles, les larges feuilles sont irrégulièrement tachetées de vert clair et ne supportent absolument pas le soleil. Question rusticité, c’ est la grande inconnue, la plante supporte probablement quelques gelées passagères, mais de là à dire qu’ elle supporterait un gel prolongé et ininterrompu de plusieurs semaines, il y a un pas. Comme de plus la croissance est plutôt lente, si les parties aériennes étaient entièrement détruites par le gel, la récupération de la plante serait longue. C’ est pour cela que je la cultive dans un pot qui  constitue un décor mobile au fil des saisons, particulièrement apprécié en hiver.

Dryopteris uniformis

Samedi 16 mars 2013

Dryopteris uniformis

Si je devais établir un classement des meilleures fougères à adopter dans un jardin, Dryopteris uniformis figurerait dans celui-ci, sur les plus hautes marches du podium.

Dryopteris uniformis est une habitante des forêts de montagne  du Japon, de la Corée et de la Chine, ce qui lui vaut une bonne rusticité jusqu’en zone 5. Elle forme une touffe de frondes évasée, parfaitement régulière qui peut atteindre un développement assez important, près de 80 cm ici. Les frondes bipennées portent des pinnules au bord finement denté et les stipes sont abondamment recouverts d’ écailles noires. Le feuillage résiste bien aux intempéries hivernales.

De cette fougère se dégage une impression de netteté et de régularité, ce qui lui a probablement valu son nom d’ espèce uniformis.

Sisyrinchium ‘Biscutella’

Samedi 9 mars 2013

Sisyrinchium 'Biscutella'

Sisyrichium ‘Biscutella’ est une petite plante vivace originaire d’ Amérique du Nord appartenant à la famille  Iridaceae. Avec  son feuillage linéaire  étroit et persistant qui  résiste parfaitement à la sécheresse, c’ est une excellente candidate pour une rocaille ensoleillée. Si les fleurs ne durent qu’ une journée, elles se renouvellent constamment pendant une grande partie de l’ été. Elles présentent une association de teintes assez originale, mêlant le chamois, le rose et le mauve.

Elle est ici associée à des fougères de petite taille qui sont , elles aussi familières des habitats pierreux , telles que Asplenium trichomanes, Asplenium ruta-muraria, Asplenium ceterach, Blechnum penna-marina, Cheilanthes argentea, Cheilanthes lanosa, Cheilanthes sinuosa et Cheilanthes tomentosa, pour ne citer que quelques uns des  choix possibles.

Dryopteris marginalis

Samedi 2 mars 2013

Dryopteris marginalis

Dryopteris marginalis est une fougère native de  l ‘est de l’ Amérique du Nord, ce qui lui vaut une bonne rusticité, de la zone 2 à la zone 8. En revanche, elle semble  avoir du mal à s’ adapter en climat plus chaud, ce qui inciterait à la déconseiller en zone méditerranéenne. C’ est une espèce assez adaptable puisque sur son continent d’ origine elle se plait dans des habitats variés, du sous bois au sol rocheux, et aussi bien en milieu calcaire qu’ en sol gréseux.

Son rhizome érigé produit un bouquet de frondes au port évasé dont le feuillage est bipenné. Les jeunes frondes sont d’ un vert frais qui évolue à maturité vers  une teinte plus bleutée, si  bien  qu’ en cours de saison se forme un joli contraste de teintes entre les frondes les plus anciennes et les plus récentes.

Dryopteris marginalis doit son nom d’ espèce à la disposition marginale de ses sores qui, comme le montre la photo sont disposés en bordure des pinnules.