Archive pour mai 2015

Chloranthus oldhamii

Samedi 30 mai 2015

Chloranthus oldhamii

Chloranthus oldhamii est une plante vivace appartenant à la famille Chloranthaceae, originaire de Taïwan.

La souche rhizomateuse porte des tiges dressées, noueuses et glabres. Les feuilles opposées sont regroupées par 4 à l’extrémité des tiges. Les feuilles de forme orbiculaire à elliptique possèdent un apex acuminé et des marges profondément dentées.L’ inflorescence en forme d’ épi retombant nait à l’extrémité de la tige. Ces épis sont disposés en racèmes, généralement opposés. Aux fleurs blanches succèdent des drupes brunes obovoïdes à piriformes.

Je cultive cette plante depuis maintenant quelques années au jardin. Bien qu’elle soit considérée comme une plante d’ombre, j’ai dû la déplacer car elle végétait à cet emplacement. Depuis qu’elle se trouve à un emplacement plus ensoleillé, elle est plus vigoureuse et fleurit davantage. En tant que native de Taïwan, elle se trouve peut-être en limite de rusticité quand elle est cultivée en zone 8, ce qui est une raison supplémentaire pour lui choisir un emplacement chaud et abrité. Elle se montre plutôt bien résistante à la sécheresse, ce qui est le cas dans cette bordure de massif.

Elle est ici entourée à sa gauche par Tinantia pringlei, et à sa droite par Hakonechloa macra ‘Aureola’. Cette plante figure parmi mes plantes d’accompagnement préférées pour les fougères. J’aime son élégance, à la fois racée et naturelle, bien loin des obtentions horticoles parfois criardes et artificielles, mais ce point de vue n’engage que moi, bien sûr , le jardinage étant avant tout une affaire de goût personnel.

Le genre Chloranthus était mis à l’honneur cette année à la fête des plantes de Chantilly avec la recommandation au mérite de Chloranthus multistachys.

La relève est assurée

Samedi 23 mai 2015

Semis de spores

Quand j’ai commencé à m’intéresser aux fougères, j’étais loin de me douter que les quelques exemplaires des débuts se transformeraient en une collection de plus de 300 sujets.

Collectionner du vivant n’est pas une tâche facile, et parfois il m’arrive d’envier les philatélistes qui peuvent toujours momentanément mettre de côté leur collection sans pour autant la mettre en péril. Avec des plantes cela n’est pas possible car elles sont entièrement dépendantes des soins que nous leur prodiguons. Mais quelle récompense, quand au bout de plusieurs mois de soins, on voit enfin la vie émerger !

Certaines des plantes que j’ai eu l’opportunité d’acquérir il y a quelques années sont aujourd’hui malheureusement introuvables ailleurs que dans les collections. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles soient particulièrement difficiles à cultiver, bien au contraire, mais qu’elles ne sont tout simplement pas diffusées. De ce constat a naturellement surgi la nécessité de sécuriser la collection en multipliant les plantes dont je n’avais qu’un seul et unique exemplaire.

Concernant les fougères, la propagation végétative reste de loin le moyen de multiplication le plus simple et le plus rapide. Bien qu’y ayant souvent recours par commodité, je reste persuadée que le semis de spores, même s’il est long et aléatoire, permet d’obtenir des plantes plus vigoureuses et mieux adaptées à leur nouvel environnement que  la plante mère. Le problème avec le semis de spores est qu’il n’y a pas de demi-mesure. Soit c’est un fiasco total, soit  on se retrouve avec des dizaines de plantes dont on ne sait pas quoi faire.

La photo du dessus montre une petite partie des semis de spores réalisés il y a 3 ans. Ce sont majoritairement des espèces tropicales épiphytes que je cultive en intérieur, sans aucune difficulté, depuis plusieurs années. Parmi celles-ci figurent

Serpocaulon levigatum (syn Polypodium levigatum)

Microgramma squamulosa

Goniophlebium subauriculatum

Provenant de division et bien établies

Goniophlebium subauriculatum ‘Knightiae’

Arachniodes davalliaeformis

Coniogramme intermedia

Asplenium oblongifolium

Autres

Asplenium oblongifolium x bulbiferum

Doodia sp. je pense qu’il s’agit, sans pouvoir l’affirmer de Doodia caudata

Pyrrosia polydactyla

J’ai également procédé ce printemps à la division dautres fougères pour lesquels il faut attendre encore un peu qu’elles  soient complètement établies

Blechnum magellanicum

Blechnum discolor

Blechnum mochaenum

Lastreopsis glabella

Lastreopsis hispida

Campyloneurum angustifolium

Bref, si vous êtes intéressés par ces plantes ou par d’autres encore, n’hésitez pas à m’écrire à fernatic@free.fr, elles ont besoin d’un nouveau foyer d’urgence.

Blechnum minus

Samedi 16 mai 2015

Blechnum minus

Blechnum minus est une fougère appartenant à la famille Blechnaceae dont l’aire de distribution recouvre l’ Australie et la Nouvelle Zélande. Toutefois les différences observées chez les plantes originaires de Nouvelle Zélande et d’ Australie peuvent laisser penser qu’il s’agit en réalité de deux espèces distinctes. C’est d’ailleurs la position adoptée par certains botanistes qui restreignent la distribution de Blechnum minus à la seule Australie.

La plante qui m’a été donnée provient de Nouvelle Zélande. elle a été identifiée dans un premier temps comme étant un spécimen peu développé de Blechnum novae-zelandiae, et ceci, non sans raison. Selon Patrick J. Brownsey, auteur de l’ouvrage, New Zealand Ferns and Allied Plants, l’espèce néo-zélandaise connue sous le nom populaire de swamp kiokio, n’est pas clairement distincte de Blechnum novae-zelandiae et demanderait des études plus approfondies. Quoi qu’il en soit Blechnum minus se rencontre généralement dans des habitats plus humides. Les frondes, plus petites que celles de Blechnum novae-zelandiae, possèdent des pennes moins nombreuses et plus espacées entre elles. Elles sont également plus étroites, avec un apex plus arrondi. La texture du feuillage est plus fine et moins coriace. Les écailles de Blechnum minus sont d’un brun clair uniforme, tandis que celles de Blechnum novae-zelandiae possèdent une zone centrale plus foncée. Les frondes fertiles, que je n’ai pas encore vu sur ma plante, sont dressées et de taille équivalente ou légèrement supérieure à celle des frondes stériles. Quelques pennes stériles sont présentes à leur base. La teinte rouge des jeunes frondes est plus prononcée que chez Blechnum novae-zelandiae. Elle s’est encore accentuée depuis la prise de la photo alors que les frondes de Blechnum novae-zelandiae ont déjà viré au vert. La rusticité est mal connue, peut-être est-elle équivalente pour les deux espèces.

Merci Jean- Michel pour ce beau cadeau !

Calanthe discolor

Samedi 9 mai 2015

Calanthe discolor

Calanthe discolor est une orchidée terrestre originaire d’ Asie où on la trouve au Japon, du nord jusqu’à la péninsule d’ Izu, en Corée et à l’ Est de la Chine. Le nom d’ espèce discolor fait référence au contraste prononcé des fleurs possédant des sépales et des pétales d’un brun rosé et un labelle blanc à légèrement mauve. Cette  sublime floraison se produit au début du printemps, à point nommé pour accompagner le déploiement des premières frondes de fougères. Le feuillage n’est pas en reste puisqu’il est joliment plissé et persiste en hiver tant que les gelées ne sont pas trop sévères. La rusticité s’avère satisfaisante puisqu’on l’estime de l’ordre de -10°, ce qui est plutôt étonnant pour un genre majoritairement tropical, mais pas si surprenant au vu de l’ habitat naturel de ces plantes d ‘altitude.

Calanthe discolor tient ici compagnie à deux fougères qui sont respectivement Coniogramme intermedia à droite et Lophosoria quadripinnata en arrière plan.

Asplenium onopteris

Samedi 2 mai 2015

Asplenium onopteris

Asplenium onopteris est une fougère appartenant à la famille Aspleniaceae dont l’aire de répartition, principalement méditerranéenne, s’étend du sud de la France, à l’ Espagne, au Portugal, aux Açores, à Madère, aux Canaries, et au pourtour du bassin méditerranéen avec l’ Afrique du Nord, le Moyen-Orient et la Turquie. La répartition atlantique reste marginale mais on la retrouve jusqu’en Irlande.

Asplenium onopteris est une espèce proche d’ Asplenium adiantum-nigrum avec laquelle elle peut facilement être confondue, en particulier avec les individus jeunes n’ayant pas encore atteint leur développement définitif. Cependant elle s’en démarque par des frondes plus grandes et plus larges, ainsi que par son feuillage plus découpé, nettement tripenné. L ‘apex et les extrémités des frondes sont aussi plus effilés. C’est une fougère qui demande une situation chaude, mais ombragée, conditions dans lesquelles elle se montrera rustique jusqu’en zone 8, et le feuillage persistant. Son petit développement, de 20 à 40 cm de haut la prédestine à une plantation en bordure.