Archive pour mai 2013

Dryopteris crispifolia

Samedi 25 mai 2013

Dryopteris crispifolia

Dryopteris crispifolia est une espèce endémique des Açores qui fait preuve d’une rusticité inattendue dans des contrées plus septentrionales. C’est une fougère de taille moyenne, au limbe de forme triangulaire, au feuillage très découpé, trois fois divisé, et dont les marges des pinnules sont alternativement recourbées vers le haut, puis vers le bas, donnant à la fronde un effet ondulé, caractéristique qui a valu à cette fougère son nom d’espèce de Dryopteris crispifolia.

Sous cet aspect elle ressemble beaucoup à Dryopteris  dilatata ‘Crispa Whiteside’, au point d’avoir pu être confondue avec cette variété de Dryopteris dilatata mais elle est nettement plus gracieuse que cette dernière. Ses besoins culturaux sont classiquement identiques à ceux de la majorité des fougères, la mi ombre claire et un sol suffisamment pourvu en humus, maintenu frais.

Disporum cantoniense ‘Night Heron’

Samedi 18 mai 2013

Disporum cantoniense 'Night Heron'

Après avoir précédemment présenté une forme à feuillage vert de Disporum cantoniense, voici à présent la variété connue sous le nom de ‘Night Heron’ qui se distingue par un beau feuillage presque noir à son émergence, la floraison étant identique à celle du précédent.

Selon les sources consultées Disporum cantoniense appartiendrait soit à la famille des Asparagacées, soit à la famille des Colchicacées ou encore à celle des Convallariacées, bref de quoi y perdre son latin ! Dans le doute je retiens la position de l’ International Plant Name Index pour lequel Disporum cantoniense est rattaché à la famille Convallariaceae.

Quoi qu’il en soit toutes les plantes distribuées sous le nom de Disporum cantoniense, on en connait même des formes à feuillage panaché, valent largement la peine d’ être recherchées car leur contribution au jardin de sous bois est inestimable. Un port remarquable, une floraison gracieuse, un feuillage restant beau toute la saison et même en hiver s’il ne gèle pas trop fort,une fructification restant longtemps sur la plante, franchement que pourrait-on attendre de plus d’une plante vivace ? Rien.

La photo a été prise juste avant le début de la floraison.

Luzula sylvatica ‘Taggart’s Cream’

Samedi 11 mai 2013

Luzula sylvatica 'Taggart's Cream'

Si les graminées sont pour la plupart d’ entre elles des plantes d’espace libre et dégagé en plein soleil, il en existe un certain nombre qui sont adaptées aux emplacement ombragés. Luzula sylvatica dont le nom d’espèce,sylvatica, nous indique qu’il s’agit là d’une plante sylvestre, en fait évidemment partie. Je précise au passage qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’une graminée, les vraies graminées appartenant au genre des Poacées, mais d’une Joncacée. Son statut de monocotylédone fait qu’elle est rattachée à ce groupe de plantes, communément qualifié d’herbes ou de graminées.

Luzula sylvatica est une habitante des bois, landes et bords de ruisseaux du centre au sud de l’ Europe et jusqu’à l’ouest. C’est une plante très rustique, jusqu’à -20°, et dont le feuillage persistant reste beau tout au long de l’année. La photo a d’ailleurs été prise au mois de mars, avant le début de la nouvelle saison de croissance. Elle apprécie une exposition à mi-ombre dans un sol humifère, ce qui en fait une compagne toute désignée pour les fougères qui sont familières de ces conditions. Elle tient ici compagnie à Adiantum venustum que je considère comme la meilleure des espèces du genre car particulièrement ornementale, très résistante au froid et parfaitement persistante.

Luzula sylvatica ‘Taggart’s Cream’ possède un feuillage de teinte crème, délicatement bordé de vert. Comme il est malheureusement de règle avec les feuillages presque entièrement dépourvus de chlorophylle, la vigueur de la plante s’en trouve diminuée et il faut à tout prix la préserver du soleil qui entraîne des brûlures inesthétiques sur les feuilles. Mais après tout , tant de délicatesse vaut bien quelques précautions.

Hydathodes chez Microsorum pustulatum

Samedi 4 mai 2013

Microsorum pustulatum

Les hydathodes sont les petits points blancs que l’on peut voir à la surface de cette fronde  de Microsorum pustulatum. Ce  sont des glandes aquifères situées à la surface ou  en bordure de la feuille, généralement  à l’extrémité d’une nervure et souvent entourés par une concrétion blanche de sels minéraux qui évoque un dépôt calcaire. Les hydathodes  sont impliqués dans un processus d’exsudation, connu sous le nom de guttation, dont le rôle est d’ évacuer l’eau en excès. Ce phénomène se produit au cours des nuits humides quand la capacité d’ absorption de l’eau est maximale et la transpiration minimale.

Les deux familles de fougères chez lesquelles j’ai pu observer leur présence sont celle des Polypodiaceae, en particulier sur Microsorum pustulatum, Niphidium crassifolium et Phlebodium pseudoaureum et celle des Nephrolepidaceae, avec Nephrolepis cordifolia.

Je profite de ce gros plan sur une fronde de Microsorum pustulatum pour revenir sur la distinction entre deux espèces qui sont souvent confondues, Microsorum pustulatum et Microsorum scolopendria.

Microsorum pustulatum est une fougère native d’ Australie et de Nouvelle Zélande, souvent épiphyte, que l’on peut qualifier de semi rustique car apte à supporter de légères gelées, on en connait des exemples cultivés en  Irlande et dans le sud de la Grande Bretagne. Les frondes sont diversement découpées d’ où son ancien nom d’espèce Phymatosorus diversifolius. Les nervures saillantes  sont clairement visibles et de type anastomosé. Les sores, ronds et larges, sont disposés en une seule rangée entre la nervure et le bord de la penne.

Microsorum scolopendria, également connue sous l’ ancien nom de Phymatosorus scolopendria, est une fougère épiphyte originaire de l’ Afrique tropicale qui a été ensuite introduite en culture dans les zones tropicales des autres continents. Ceci explique son manque de rusticité, son essai de culture en extérieur a d’ailleurs été un échec total ici, le feuillage commençant à pourrir dès les premières pluies de novembre. C’est une tropicale pure et dure à réserver à la culture en intérieur. Contrairement à la précédente, les nervures secondaires sont invisibles à l’oeil nu. Les frondes au feuillage plus découpé comportent davantage de segments et la teinte du feuillage est d’un vert plus foncé. Les sores de forme plus allongée sont disposés en 1 à 2 rangs irréguliers.

Enfin alors que Microsorum scolopendria bénéficie d’une large commercialisation, on le trouve facilement en jardinerie, la diffusion de Microsorum pustulatum reste confidentielle.