Archive pour la catégorie ‘Bromeliaceae’

Fascicularia bicolor a enfin fleuri !

Samedi 21 octobre 2017

Depuis le temps que j’attendais cet évènement … le miracle s’est produit la semaine dernière.
Les signes avant coureurs d’une floraison imminente étaient déjà là depuis plusieurs semaines puisque le feuillage avait revêtu une couleur écarlate

Fascicularia bicolor

Avant de donner ça

Fascicularia bicolor

Ces photos redonneront peut-être espoir aux jardiniers qui tout comme moi pensaient qu’il était impossible de voir fleurir cette broméliacée en dehors d’un climat franchement océanique comme celui du littoral breton. Je ne suis pas sûre de pouvoir reproduire ce résultat à coup sûr tous les ans mais je peux quand même livrer quelques observations.

Contrairement aux apparences Fascicularia bicolor n’est pas une plante xérophyte. Bien que dans son habitat naturel, au Chili, elle vive  sur les falaises maritimes, elle bénéficie de beaucoup d’humidité grâce aux embruns. Inutile d’espérer la voir fleurir si on la traite comme une agave ou un cactus.

Il ne faut pas non plus croire résoudre le problème en la plantant à l’ombre. Elle n’y fleurira pas, j’ai déjà essayé, car c’est une plante de milieu ouvert et non pas une plante d’ombre

Nous voilà donc avec une plante assez frileuse, demandant un bon drainage, une exposition ensoleillée et de l’humidité. La quadrature du cercle en somme ! Pour toutes ces raisons, j’ai renoncé à cultiver Fascicularia bicolor en pleine terre car même si elle se développait bien, la touffe s’accroissant d’année en année, je n’ai jamais obtenu de floraison, faute d’une humidité suffisante en plein été. J’ai donc pris la décision de diviser la souche et de la replanter dans des pots. Au cours de l’ été ceux-ci ont bénéficié de l’arrosage automatique mis en place pendant mon absence pour les fougères et à mon retour, ô miracle, le feuillage avait rougi. En plus du facteur humidité, le regroupement avec d’autres broméliacées a peut-être favorisé la floraison.

Pour découvrir les broméliacées je recommande la lecture de Bromeliads for the Contemporary Garden de Andrew Steens. les photographies sont à tomber !

Un parfum d’été

Samedi 30 juillet 2016

Neoregelia

… Avec la très discrète floraison du Neoregelia.

Bonnes vacances à tous et à toutes !

Aechmea recurvata x Aechmea calyculata

Samedi 14 mai 2016

Aechmea recurvata x Aechmea calyculata

L’hybridation entre Aechmea recurvata et Aechmea calyculata a donné naissance à de nombreux cultivars que l’on peut difficilement identifier avec certitude, faute d’une documentation suffisante. Le plus connu d’entre eux est probablement ‘Covata’ et c’est celui qui se rapproche le plus du mien avec l’extrémité des feuilles violacée, teinte s’accentuant avec l’exposition au soleil.

La floraison qui survient entre la fin de l’hiver et le début du printemps se compose de minuscules fleurs blanches mais ce sont surtout les bractées d’un rouge vif qui font tout son intérêt.

La rusticité est bonne pour une broméliacée puisque la plante peut supporter quelques degrés en dessous du 0° fatidique, à condition bien sûr d’être placée dans un endroit abrité. Elle tient compagnie aux fougères épiphytes supportant les expositions ensoleillées, comme les Davallia et les Nephrolepis.

Aechmea gamosepala

Samedi 10 octobre 2015

Aechmea gamosepala

Aechmea gamosepala est une broméliacée épiphyte originaire du Brésil. Le genre Aechmea est riche de plus de 250 espèces, toutes originaires de l’ Amérique centrale et de l’ Amérique du sud,  mais que l’on trouve dans une grande variété d’habitats, aussi est-il difficile de généraliser sur leurs besoins culturaux. Ce sont principalement des espèces épiphytes possédant des feuilles cylindriques disposées en rosette et formant un réservoir capable de retenir l’eau.

Bien que la rusticité des broméliacées est une science encore dans son enfance, tout au moins sur le continent européen, il semblerait que Aechmea gamosepala soit une espèce cultivable en zone 9, ce qui correspond sur notre territoire aux zones du littoral. En dehors de ces zones privilégiées, il faut prévoir d’abriter la plante quand la température descend sous les -5°. En zone urbaine, comme ici c’est tout à fait possible puisque cet Aechmea passe la quasi totalité de l’année dehors, en compagnie de certaines fougères épiphytes semi-rustiques comme par exemple Nephrolepis cordifolia.

Aechnmea gamosepala et Nephrolepis cordifolia sont toutes les deux cultivées en plein soleil, ce qui explique la teinte dorée prise par le feuillage. L’ exposition généralement recommandée pour Aechmea gamosepala est la mi-ombre mais je pense que cultivée loin de son aire climatique d’origine, une exposition bien ensoleillée pendant toute la saison de croissance est bénéfique pour assurer sa survie hivernale. Le réservoir formé par les feuilles peut contenir une grande quantité d’eau et il faut penser à le vider périodiquement en hiver, et avant de déplacer la plante sous peine de se faire doucher ! Les insectes ont bien vite repéré cette ressource inespérée d’eau pendant la longue période de sécheresse et sont venus s’y abreuver, même s’il y a eu des cas de noyades de guêpes.

L’assemblage de couleurs, entre le vert jaune doré du feuillage, le rose fuschia de la hampe florale et le bleu mauve des fleurs, produit un effet un peu psychédélique mais cette petite touche inattendue au milieu d’un océan de verdure produit un point de repère dans le jardin.

Les Broméliacées au jardin

Samedi 28 mars 2015

Les Broméliacées au jardin

Petite scène estivale où des Broméliacées de toutes espèces voisinent avec Cyathea tomentosissima.

Au fil des années j’ai considérablement restreint la liste des plantes vivaces au jardin, soit parce qu’elles entraient en concurrence avec les fougères par leur développement trop rapide, soit parce qu’après une floraison éphémère, le feuillage perdait de son attrait. J’accorde à présent la priorité au feuillage des plantes d’accompagnement qui doit être à la hauteur de la beauté de celui des fougères et rester stable pendant plusieurs mois.

Les Broméliacées répondent parfaitement à ces critères, du moins pendant la période estivale, où elles sont sorties au jardin de la fin mai jusqu’à la fin du mois d’octobre. Comme ce sont des plantes épiphytes, elles sont facilement déplaçables et on peut s’amuser en renouvelant le décor. Quelle autre catégorie de plantes peut ainsi offrir une telle diversité de formes, de couleurs de feuillages et des floraisons parfois éblouissantes ? Elles sont extrêmement sobres et savent se contenter de peu. Je les suspends de-ci de-là avec les fougères épiphytes qu’elles accompagnent naturellement dans la nature.

Sensation de dépaysement garantie !

Billbergia ‘Buchholtzii’

Samedi 17 janvier 2015

Billbergia 'Buchholtzii'

Après avoir passé l’été au jardin, Billbergia ‘Buchholtzii’  que j’avais rentré à l’intérieur vient de fleurir pour la première fois. On notera le large développement et la teinte spectaculaire des bractées rose fuchsia qui enserrent la hampe florale. Le feuillage est redevenu vert depuis qu’il n’est plus exposé au soleil. Ce sont des plantes extrêmement résistantes, de culture facile et se multipliant rapidement. Pendant les mois d’hiver il est plus prudent de ne pas laisser d’eau en permanence dans le cylindre formé par la base des feuilles car le risque de pourriture est important.

Il est regrettable que ces plantes soient si peu diffusées tant elles sont faciles à vivre et dépourvues d’exigences. On trouvera ICI une abondance d’informations et de photos sur tous les genres, espèces et cultivars de broméliacées. Voilà de quoi ensoleiller les tristes journées d’hiver en attendant le retour des beaux jours.

Billbergia ‘Fantasia’

Samedi 29 novembre 2014

Billbergia 'Fantasia'

Billbergia ‘Fantasia’ est un hybride d’obtention ancienne dont l’un des parents est connu comme étant Billbergia pyramidalis, parent auquel il doit sa hampe florale écarlate qui est toutefois moins compacte. Les fleurs violacées sont malheureusement éphémères comme chez la plupart des espèces du genre Billbergia mais le principal attrait de cet hybride reste le feuillage. Les feuilles disposées en vase étroit sont rigides et marbrées de blanc, si bien que vue de loin la plante apparait presque blanche. Comme ces marbrures sont exemptes de chlorophylle, il faudra éviter une exposition trop ensoleillée, susceptible d’entrainer des brûlures au niveau de ces zones. Billbergia ‘Fantasia’ n’est pas rustique et devra être rentré à l’intérieur pour les mois d’hiver. Il est alors préférable de réduire au minimum les arrosages et de ne pas laisser d’eau stagner au coeur des feuilles sous peine de la voir croupir et d’entrainer la pourriture de la plante. Ce mode d’arrosage qui consiste à toujours laisser de l’eau dans le vase formé par les feuilles disposées en cylindre est bénéfique  en été pour les plantes cultivées en plein air mais peut s’avérer dangereux pendant l’hivernage.

Puya mirabilis

Samedi 18 octobre 2014

Puya mirabilis

Puya est un genre de broméliacées terrestres, originaires du sud du continent américain. Beaucoup d’espèces proviennent de régions situées à plus de 2000 mètres d’altitude où elles doivent affronter des conditions très rudes en termes de froid et de sécheresse. Ce genre comporte la plus grande broméliacée connue, Puya raimondii qui atteint 3 mètres de haut hors floraison et 10 mètres avec la hampe florale. La floraison survient vers l’âge vénérable de 150 ans, autant dire qu’il s’agit là d’un véritable évènement !

Originaire de Bolivie et d’ Argentine, de taille plus modeste, mais fleurissant dès son plus jeune âge, Puya mirabilis produit une hampe florale de plus d’un mètre de haut. Les fleurs dont la forme rappelle celle des fleurs de lys  ne sont malheureusement pas de ce bleu métallique, presque irréel, qui a fait la réputation du genre, mais d’un jaune verdâtre assez discret. Le feuillage relativement inerme pour un Puya, avec des épines espacées, souples et courtes, en fait une plante beaucoup plus fréquentable que la plupart de ses congénères, dont les feuilles largement bordées d’épines font office de fil barbelé, moyen de protection efficace s’il en est contre les prédateurs qui seraient tentés de goûter au feuillage.

Sous nos climats le degré de rusticité reste difficile à évaluer. On l’estime comme étant de l’ordre de – 5°, à condition que la plante soit protégée de l’humidité hivernale et cultivée à un emplacement chaud et ensoleillé.

Billbergia ‘Buchholtzii’

Samedi 27 septembre 2014

Billbergia 'Buchholtzii'

Billbergia ‘Buchholtzii’ est une plante appartenant à la famille Bromeliaceae. Cette vaste famille qui comporte plus de 3000 espèces réparties dans 56 genres est exclusivement originaire du continent américain, à l’exception d’une seule espèce Pitcairnia feliciana, présente en Afrique de l’ Ouest.

Billbergia ‘Buchholtzii’ est un hybride dont l’origine est mal connue, je ne pourrai donc pas en dire davantage à son sujet, ma plante n’ayant pas encore fleuri.Elle parait plus ‘bronzée’ que les photos que l’on trouve habituellement car elle a été exposée au soleil mais les bandes horizontales argentées restent visibles. La résistance à la sécheresse est bonne car grâce à ses feuilles disposées en cylindre et formant un vase, la plante peut stocker  l’eau.

Billbergia ‘Buchholtzii’ accompagne en beauté Platycerium bifurcatum qui apprécie également les expositions lumineuses et sait se contenter de peu d’arrosage.

Billbergia nutans ‘Variegata’

Samedi 13 septembre 2014

Billbergia nutans 'variegata'

Billbergia est un genre appartenant à la famille Bromeliaceae et parmi la soixantaine d’espèces que comporte ce genre, Billbergia nutans est probablement la plus répandue et la plus cultivée. Elle est originaire du sud du Brésil,du Paraguay,du nord de l’Argentine , de l’Uruguay, et adopte indifféremment un comportement terrestre ou épiphyte. Le feuillage se compose de quelques feuilles disposées en cylindre et formant un vase destiné à recueillir l’eau. Sa floraison  en épi retombant, particulièrement gracieuse, lui a valu le surnom de ‘larmes de la Reine’, elle ne dure malheureusement que peu de temps. Les fleurs  d’un jaune verdâtre sont bordées de bleu et accompagnées de bractées roses.  Comme la plante est robuste et la croissance rapide, elle peut se montrer envahissante en climat doux. Sa rusticité est estimée de l’ordre de -5°.

Si le feuillage de l’espèce type reste d’un vert assez terne et prend une teinte bronze un peu triste après la floraison, celui de Billbergia nutans ‘Variegata’, largement marqué de stries claires, prend une somptueuse teinte rose quand il est cultivé en plein soleil. Comme on pourrait s’y attendre avec ce type de feuillage panaché la rusticité est plus faible. Il existe une certaine ressemblance entre Billbergia nutans ‘Variegata’ et un cultivar de Billbergia, connu sous le nom de Billbergia ‘Santa Barbara’, sans que l’on puisse établir avec certitude un lien de parenté entre les deux.