Archive pour avril 2013

Asplenium antiquum

Samedi 27 avril 2013

Asplenium antiquum

Par manque de place à l’ intérieur et aussi parce que j’ aime  pousser les plantes jusqu’à la limite de leur résistance, je cultive plusieurs sujets d’ Asplenium antiquum au jardin. Bien que vendue comme plante d’ intérieur, cette fougère originaire de la Corée, du Japon et de Taïwan, donnée pour rustique en zones 9 et 10, fait preuve d’ une certaine résistance au froid qui lui permet, moyennant certaines précautions d’ être cultivée comme ici en zone 8b.

Comme c’ est une espèce épiphyte, je cultive Asplenium antiquum dans un panier garni de fibre de coco qui permet un excellent drainage car cette  fougère  redoute l’ humidité  stagnante au niveau des racines. Elle est de plus suspendue en hauteur, situation qui la met à l’ abri des limaces et escargots qui sont en général assez friands du feuillage des différentes espèces d’ Asplenium, et plus particulièrement des espèces tropicales. Le choix de l’ emplacement est évidemment primordial, il est abrité du vent par un mur à gauche et par un if à droite. Cette protection est renforcée par une structure comportant des lattes disposées à l’ horizontale et destinée à filtrer les rayons du soleil. Tout ceci doit concourir à créer un micro climat au sein du jardin et recréer un effet de canopée. Les différentes variétés d’ Asplenium antiquum que je cultive dans ces conditions semblent bien s’ y plaire. Je ne les rentre dans un endroit hors gel que lorsque les températures descendent en dessous de -3°, ce qui tout compte fait ne représente guère plus de deux à trois semaines par hiver dans ma région.

La photo montre une variété d’ Asplenium antiquum nommée ‘Osaka’ dont la résistance semble tout aussi bonne que celle de l’ espèce type. Ce cliché illustre à merveille la façon dont les feuilles disposées en entonnoir capturent efficacement les débris végétaux environnants, en l’ occurrence des feuilles d’ if, qui constituent une litière suffisante pour nourrir la plante, celle-ci ne recevant aucun engrais.

Syneilesis aconitifolia

Samedi 20 avril 2013

Syneilesis aconitifolia

Syneilesis est un genre regroupant des plantes vivaces originaires de Chine, de Corée et du Japon, appartenant à la famille Asteraceae. Parmi le genre, les deux espèces les plus connues sont Syneilesis palmata et Syneilesis aconitifolia.

Syneilesis aconitifolia se distingue par son feuillage profondément incisé et palmatiséqué comme celui de l ‘ aconit, d’ où lui vient son nom d’ espèce aconitifolia. Son habitat d’ origine est celui des forêts  de feuillus, ce qui nous indique qu’il s’ agit là d’ une plante de sous bois qui se plaira au jardin à mi ombre et dans un sol bien pourvu en humus, plutôt acide de préférence. La rusticité de la plante va de la zone 5 à la zone 8, ce qui signifie que la plante risque de souffrir dans les régions où les étés sont particulièrement chauds. Syneilesis aconitifolia est essentiellement cultivé pour son beau feuillage recouvert d’ un duvet argenté qui se déploie au printemps en forme d’ ombrelle. Les fleurs roses portées par de longues tiges sont assez discrètes. Ici je n’ ai pas encore assisté à cet évènement, la plante étant longue à s’ établir.

Syneilesis aconitifolia est ici encadré par deux fougères, à gauche Athyrium ‘Ghost’ et à droite Athyrium nipponicum ‘Metallicum’.

Pityrogramma argentea

Samedi 13 avril 2013

Pityrogramma argentea

Pityrogramma argentea est une fougère terrestre de taille moyenne appartenant à la famille Pteridaceae. Son aire de distribution principale recouvre l’ Afrique tropicale et australe, Madagascar, la Réunion, en englobant les Mascareignes.

Si le trait caractéristique du genre Pityrogramma est le revêtement poudreux jaune ou blanc selon les espèces qui parsème le revers des frondes, chez Pityrogramma argentea celui ci est d’ une teinte blanche argentée de toute beauté, d’ où le nom vernaculaire de la plante, appelée fougère d’ argent. Les frondes à leur émergence sont entièrement recouvertes de cette protection connue sous le nom d’ indumentum dont l’ utilité est probablement de lutter contre la dessication car c’ est une fougère que l’ on rencontre dans des habitats rocheux et arides très exposés. Avec le temps ce revêtement tend à s’ estomper et les stipes prennent une teinte noire luisante. Seul le revers des frondes en est recouvert, le dessus étant glabre et brillant, avec des reflets irisés comme certains satins. Le feuillage bipenné-pennatifide  apparait très finement divisé, d’ autant plus que le bord des pinnules est lui même profondément incisé. Les pinnules basiscopiques largement développées et les pinnules terminales en forme de coin sont caractéristiques de l’ espèce. Les sores dépourvus d’ indusie sont disposés le long des nervures.

La culture en intérieur de cette fougère est un peu délicate car il y est difficile de mimer son habitat naturel. On peut cependant en déduire qu’ il lui faudra beaucoup de chaleur et de lumière et un substrat particulièrement drainant qu’ il faudra laisser sécher entre les arrosages. Elle  ne supporte absolument pas les pulvérisations qui abiment son bel indumentum. Pour la petite histoire cette fougère est entrée dans ma collection de façon pour le moins insolite. C’ est au cours d’ une promenade dans une jardinerie que je remarquai dans un pot de plante carnivore un prothalle avec une ébauche de première fronde à l’ aspect inhabituel. A près en avoir demandé l’ autorisation à un employé je  prélevai cette minuscule fougère que je ramenai chez moi. Après un séjour d’ une heure ou deux dans mon sac, ballotée entre un portefeuille et des clefs ( quand je dis que les fougères sont des plantes solides ce n’ est pas pour rien !), je pus enfin replanter ma nouvelle pensionnaire dans un minuscule pot en terre cuite, rempli de substrat très léger, disposé dans un bocal en verre recouvert de film plastique, après l’ avoir soigneusement pulvérisée. Comme quoi les plus belles découvertes sont parfois le fait du hasard, alors la prochaine fois que vous irez dans une jardinerie ouvrez l’ oeil, et qui sait, peut-être ferez vous une belle découverte comme cette belle Pityrogramma argentea.

Orthrosanthus laxus

Samedi 6 avril 2013

Orthrosanthus laxus

Contrairement à ce que ses origines pourraient laisser penser puisque cette petite iridacée est originaire du sud ouest de l’ Australie, elle se montre assez rustique sous nos latitudes, ayant vaillamment supporté l’ épisode de gel prolongé de février 2012.

D’ une touffe de feuilles disposées en éventail, hautes d’ une quinzaine de centimètres et d’ une teinte vert de gris assez peu attrayante il faut faut bien le reconnaitre, émergent au début de l’ été des hampes florales portant des fleurs d’ un bleu porcelaine très pâle qui fanent rapidement en cours de journée, d’ où le surnom anglo-saxon de la plante, Morning Iris.

C’ est une plante qui aime les sols bien drainés et les emplacements ensoleillés mais qui apprécie quelques arrosages pour bien fleurir. Ses fleurs ont teinte peu courante au jardin. Elle est ici associée à des fougères qui aiment ce même type d’ exposition avec Pellaea rotundifolia à l’ arrière plan et Cheilanthes tomentosa à sa droite.