Archive pour octobre 2012

Aspidistra daibuensis ‘Totally Dotty’

Samedi 27 octobre 2012

Aspidistra daibuensis 'Totally Dotty'

Si Aspidistra elatior est l’ espèce la plus connue et la plus cultivée , le genre recèle d’ autres espèces tout aussi intéressantes pour le jardin, en particulier pendant l’ hiver. C’ est en effet à cette saison que  se révèle au mieux la beauté de leur feuillage persistant qui a le bon goût de rester impeccable tout au long de l’ année, tandis que les fleurs qui apparaissent en fin d’hiver ou au tout début du printemps passent presque inaperçues.

On l’aura compris, Aspidistra est avant tout cultivé pour son feuillage qui, suivant les espèces, peut être linéaire, lancéolé ou encore largement ovale. Il existe également à l’intérieur de ces espèces des formes  panachées, avec des stries ou encore des taches, autant de fantaisies qui peuvent rapidement inciter à entreprendre une collection !

Aspidistra daibuensis ‘Totally Dotty’ a été découvert sur l’ île de Taïwan par Bleddyn et Sue Wynn Jones. Cette forme de l’espèce présente la particularité d’ avoir un feuillage entièrement tacheté. Comme tous les autres Aspidistra, et peut être plus encore, il ne supporte absolument pas le soleil et il lui faut une exposition restant ombragée tout au long de la journée. Le seul reproche que l’ on pourrait  lui faire c’ est la lenteur de sa croissance, mais ce défaut est contrebalancé par sa résistance et sa longévité.

Tinantia pringlei

Samedi 20 octobre 2012

Tinantia pringlei

Tinantia pringlei est une plante vivace appartenant à la famille Commelinaceae. Elle a été découverte au Mexique dans les montagnes de la Sierra de Agua Chiquita par le désormais célèbre Tony Avent, explorateur et amoureux fou des plantes, auquel nous devons de nombreuses introductions dans nos jardins occidentaux.

D’ une plante originaire d’ un climat subtropical, on pourrait s’ attendre à une faible rusticité, mais comme elle pousse en altitude , elle se montre assez résistante  sous nos climats et devrait tenir jusqu’en zone 7.

Bien que d’introduction relativement récente en culture, elle me semble promise à un bel avenir. C’ est une plante que je recommande vivement. Du milieu du printemps jusqu’à cette première moitié d’octobre, je l’ ai rarement vue sans fleurs, et de fait, tant que le sol ne devient pas complètement sec, elle fleurit sans discontinuer. Si on ajoute à ça un feuillage magnifique, d’ une teinte vert olive, maculé de pourpre, et restant impeccable tout au long de la saison, on obtient une compagne exceptionnelle pour les fougères.

Elle est ici accompagnée par une graminée, Hakonechloa macra ‘All Gold’, et une fougère, Polystichum setiferum ‘Rotundatum cristatum’.

Blechnum brasiliense

Samedi 13 octobre 2012

Blechnum brasiliense

Blechnum brasiliense , comme l’ indique son nom, nous vient d’ Amérique du Sud. Il s’agit donc d’ une fougère tropicale qui, sous nos climats, devra être cultivée en intérieur ou sous serre chaude. Il semblerait qu’en horticulture plusieurs cultivars circulent, dont l’un nommé ‘Cristatum’ possède  des frondes crêtées, tandis qu’un autre  ‘ Crispum’ possède des frondes ondulées. Ma plante semble appartenir à ce second type.

Alors que de nombreuses espèces du genre Blechnum sont dimorphiques, celle ci est monomorphique, c’est-à-dire que les frondes fertiles sont semblables aux frondes stériles.  Les jeunes frondes ont la particularité d’ être fortement teintées de rouge à leur émergence, avant de passer progressivement à un vert assez clair.

Malheureusement, il faut bien reconnaître que cette beauté n’ est pas des plus faciles à maintenir en intérieur. Ses besoins importants en termes de luminosité, de chaleur et surtout d’  hygrométrie, la désignent plutôt comme une plante de serre chaude. Moyennant certaines précautions de base on peut quand même espérer la maintenir comme plante d’ intérieur. Elle ne doit jamais manquer d ‘eau sous peine de se  dessécher entièrement, la récupération étant alors très longue, voire impossible. Ensuite il lui faut une bonne hygrométrie, raison pour laquelle une salle de bain semble l ‘emplacement le plus approprié. Enfin il lui faut beaucoup de lumière et même du soleil en hiver car elle dépérit à l’ ombre. Cet été je l’ai sortie au jardin, et après l’ avoir habituée progressivement à davantage de lumière, elle  a été exposée à plusieurs heures de soleil par jour  avec une soucoupe constamment remplie d’ eau sous son pot, traitement qu ‘elle a bien apprécié car elle n’ a jamais été aussi belle.  Chaleur, lumière et humidité, voilà le cocktail gagnant !

Calanthe aristulifera

Samedi 6 octobre 2012

Calanthe reflexa

Calanthe est un genre regroupant des orchidées terrestres tropicales, natives pour la plupart de l’ Est de l’ Asie, de la Polynésie, de Madagascar et de l’ Amérique du Sud. Cependant les espèces originaires de la Corée, de la Chine et du Japon, et qui poussent à des altitudes plus élevées, sont susceptibles d’ être cultivables dans nos jardins occidentaux. Dans leur habitat naturel, elles se développent à des emplacements abrités, que ce soit dans les  clairières ou à l’orée des forêts, ce qui nous indique qu’ elles devront être cultivées à mi ombre au jardin, dans un sol bien pourvu en matière organique tout comme pour les fougères.

Calanthe aristulifera est une espèce japonaise montagnarde,  endémique de l’ Ile de Kyushu. Les hampes florales, hautes d’une trentaine de centimètres portent des fleurs qui sont d’ un mauve clair à presque blanches. Le feuillage fortement plissé est persistant en hiver. Comme il s’agit d’ une espèce un peu moins rustique que les autres, dans certaines régions la culture en pot abrité pendant les périodes de fort gel est à conseiller. Ce mode de culture présente le double avantage de mettre la plante hors de portée des gastéropodes et de profiter au mieux de sa floraison si délicate.