Archive pour la catégorie ‘Les compagnes des fougères au jardin’

Begonia grandis ‘Sapporo’

Samedi 16 février 2013

Begonia grandis 'Sapporo'

Après avoir présenté il y a quelques semaines le cultivar ‘Alba’ de Begonia grandis, voici à présent le cultivar ‘Sapporo’. Ce dernier se distingue du précédent par des fleurs d’ un rose vif et par les tiges  et le revers des feuilles qui sont d’ un pourpre plus soutenu.

Comme l’ indique son nom ‘Sapporo’, ce bégonia est originaire du Japon, de l’ Ile d’ Hokkaido, dont il porte le nom de la capitale. De ses origines on peut en déduire une bonne rusticité, jusqu’en zone 6. Sa floraison est très tardive, ce qui en fait une plante précieuse pour l’ arrière saison.

La plante qu’ on aperçoit à l’ arrière plan à droite et dont le feuillage évoque celui d’ un bananier n’ en est pas un. En réalité il s’ agit d’ un Canna iridiflora ‘Ehemannii’. J’ ai été très surprise par sa rusticité, car pour sa première saison de plantation  au jardin, il a vaillamment résisté au terrible mois de février 2012, moyennant un bon paillage. On ne le voit pas en entier sur la photo car il culminait à 3 mètres de haut et a fleuri sans discontinuer tout au long de l’ été. C ‘est une plante que je recommande sans hésiter pour donner une allure tropicale au jardin.

Saxifraga fortunei ‘Wada’

Samedi 2 février 2013

Saxifraga fortunei 'Wada'

Saxifraga fortunei est une plante vivace, originaire de Chine et du Japon, appartenant à la famille Saxifragaceae. Elle a été nommée en l’ honneur de Robert Fortune, célèbre botaniste britannique, auquel nous devons l’ introduction de nombreuses plantes originaires de Chine en Europe.

Il existe en culture de nombreux hybrides de Saxifraga fortunei, si bien qu’il n’ est pas toujours facile de les identifier à coup sûr. Wada est un sujet vigoureux qui se distingue par ses larges feuilles à revers pourpre. La floraison blanche et vaporeuse se produit au mois d’ octobre et elle est particulièrement bienvenue à une époque de l’ année où elles se font plus rares au jardin. Elle est ici plantée dans une étroite bordure ensoleillée, qui contrairement au reste du jardin ne reçoit pas de paillis de feuilles mortes car Saxifraga fortunei ne l’ apprécie absolument pas, ainsi que j’ ai pu en faire l’ expérience avec d’ autres exemplaires qui ont disparu suite à cette pratique. En période estivale des arrosages suivis sont indispensables car le feuillage charnu montre rapidement des signes de flétrissement en cas de sécheresse mais la floraison automnale est tellement belle qu’ elle mérite bien ces quelques attentions.

Dianella nigra ‘Margaret Pringle’

Samedi 19 janvier 2013

Dianella nigra 'Margaret Pringle'

Le genre Dianella compte environ 25 espèces réparties en zone tropicale, en Australie et en Nouvelle Zélande.

Dianella nigra est une espèce endémique à la Nouvelle Zélande. Le cultivar Margaret Pringle se distingue de l’ espèce type par son feuillage marqué de marges blanches. Si la floraison, très discrète, passe presque inaperçue, en revanche la fructification attire l’ attention. Au lieu d’ être d’ un violet métallisé, chez Margaret Pringle les drupes sont blanches à mauve clair, ce qui sied très bien à son feuillage panaché.

Avec ce genre de feuillage, il faut malheureusement s ‘attendre à une rusticité plus faible que pour l ‘espèce type. La culture en container s’ impose car si la plante peut résister à de brefs  épisodes de gel, elle ne saurait survivre à un gel continu de plusieurs semaines. Bien qu ‘elle soit donnée pour une plante de mi-ombre dans son habitat d’ origine, je trouve qu’elle donne de bien meilleurs résultats à une exposition ensoleillée, en lui évitant toutefois les heures les plus chaudes de la journée. Elle résiste assez bien à la sécheresse.

Rohdea japonica ‘Tsuneshige Rokujo’

Samedi 5 janvier 2013

Rohdea japonica 'Tsuneshige Rokujo'

Rohdea japonica , ou lys sacré du Japon,  est cultivé  et collectionné de longue date au Japon où il est connu sous le nom populaire de Omoto. Au fil des siècles d’ innombrables cultivars ont été obtenus et certains très convoité peuvent atteindre des prix élevés, ce qui se justifie aussi par leur pousse très lente. Comme on pouvait malheureusement s’ y attendre, la plupart d’ entre eux sont introuvables en Europe. La Japan Rohdea Society rassemble les amoureux du genre et les plus beaux sujets font l’ objet d’ expositions au cours desquelles ils  sont présentés dans des poteries ornementales précieuses.

Il est bien entendu toujours possible de cultiver en pleine terre Rohdea japonica puisque la plante est rustique jusqu’en zone 6. Toutefois je préfère la culture en pots qui permet de rentrer les plantes afin de conserver intact le feuillage lors des périodes de froid continu, sans dégel journalier, comme ce fût le cas en février 2012. Ceci permet également de profiter au mieux de leur splendide feuillage persistant, si précieux pendant les journées moroses de l’ hiver. Le cultivar ‘Tsuneshige Rokujo’ possède un feuillage étroit marqué de panachures  jaunes à crème comme s ‘il avait été éclaboussé.

Iris foetidissima

Samedi 22 décembre 2012

Iris foetidissima

Quand le jardin est de petite taille, on est amené à opérer une sélection draconienne  parmi les plantes vivaces en écartant celles dont la floraison, bien que peut-être somptueuse, est malheureusement trop courte. C’ est alors qu’on se tourne vers des plantes  qui sont susceptibles  d’ être intéressantes au delà de cette période car elles possèdent un feuillage ornemental ou une fructification remarquable.

Avec son beau feuillage persistant et ses baies rouge écarlate qui assurent le spectacle une partie de l’ hiver, Iris foetidissima satisfait pleinement à ce cahier des charges. Le seul reproche qu’on peut lui faire est sa floraison d’un gris mauve un peu terne, quant à sa prétendue odeur fétide, renforcée par le surperlatif  foetidissima,  elle est tout à fait surfaite  car il faut vraiment aller mettre son nez sur la fleur pour la percevoir.

Iris foetidissima est l’ une des rares espèces du genre qui soit bien adaptée à l’ ombre car c’ est un habitant des haies et des bois, ce qui en fait une plante compagne toute désignée pour les fougères.

Begonia pedatifida

Samedi 8 décembre 2012

Begonia pedatifida

Begonia pedatifida nous vient de Chine où on le trouve notamment dans les provinces du Guizhou, du Hubei, du Hunan et du Sichuan. Il s’agit de l’ une des rares espèces  du genre  Begonia à se montrer rustique sous nos climats, la majorité d’ entre elles étant originaires de régions subtropicales et tropicales. Cette relative résistance au froid  que l’ on peut estimer à -15° s’ explique par le fait que Begonia pedatifida pousse en altitude. A vrai dire je n’ ai pas encore eu l’ occasion de la vérifier.

Begonia pedatifida doit son nom d’ espèce au fait qu’ il possède des feuilles pedatiséquées, c’ est-à-dire divisées et palmées, dont les segments latéraux sont eux- mêmes divisés. C’ est davantage pour son magnifique feuillage qu’ on le cultive car les fleurs , blanches à rose pâle, passent un peu inaperçues. Selon les formes, les feuilles peuvent être plus ou moins découpées, ou posséder des nervures et des pétioles  fortement teintées de pourpre comme c’ est ici le cas.

Begonia pedatifida possède une souche tubéreuse qui peut facilement être divisée pour la multiplication. Ses exigences culturales sont comparables à celles requise par la majorité des fougères, à savoir, une terre humifère maintenue fraîche, mais bien drainée, et une exposition à mi-ombre car le feuillage est extrêmement sensible aux coups de soleil.

Begonia grandis ‘Alba’

Samedi 24 novembre 2012

Begonia grandis 'Alba'

Begonia grandis est une plante vivace originaire d’ Asie, dont l’ aire de distribution s’ étend de la péninsule malaise jusqu’au sud de la Chine et du Japon. En dépit de ses origines tropicales, ce bégonia  s’ avère parfaitement rustique sous nos climats tempérés jusqu’en zone 6.

Begonia grandis est généralement rattaché au groupe des bégonias tubéreux, mais c ‘est principalement par le moyen de ses bulbilles qui sont produites en abondance qu’il se propage. Si le milieu est favorable, à un emplacement mi ombragé et dans un sol bien pourvu en humus, la propagation peut alors être très rapide, voire trop, mais cela n’en fait pas pour autant une plante envahissante, car les  sujets en surnombre peuvent facilement être arrachés au printemps pour être repiqués là où leur présence sera désirée.

Begonia grandis possède des tiges succulentes vertes et un superbe feuillage d’une teinte vert olive, teinté de pourpre au revers, avec des nervures rouges saillantes. Inutile de dire que le contraste avec le vert soutenu des fougères sera optimal ! La floraison intervient en fin d’ été, à une période où elles se font plus rares au jardin. Chez la variété ‘Alba’ celle-ci est blanche, mais il existe d’ autres cultivars d’un rose plus ou moins foncé.

J’ ai remarqué que Begonia grandis se reproduisait plus volontiers entre les joints des pavés  que dans les massifs, ce qui semblerait indiquer une préférence pour les milieux bien drainés. Compte tenu de son développement vigoureux, on l’ associera avec des fougères assez hautes, comme ici avec  Polystichum polyblepharum.

Saxifraga fortunei ‘Black Ruby’

Samedi 10 novembre 2012

Saxifraga fortunei 'Black Ruby'

Saxifraga fortunei est une plante vivace originaire de Chine et du Japon où elle est cultivée et collectionnée de longue date. Le cultivar Saxifraga fortunei ‘Black Ruby’ se distingue par un étrange feuillage presque noir et à la texture charnue. La floraison automnale d’ un riche rose tyrien est un véritable feu d’ artifice au jardin venant égayer les journées grises et moroses de cette saison.

Bien que je l’ai classé comme plante compagne des fougères, il ne faut pas s’ y méprendre, il ne s’ agit pas  d’une plante de sous bois car elle ne supporte absolument pas la chute  des  feuilles mortes sur son feuillage qui la condamne à disparaître, ainsi que j’ ai pu en faire l ‘expérience. C ‘est définitivement une plante de rocaille mi ombragée où elle se plaira avec les fougères familières de ce type d’ habitat, telles que Asplenium trichomanes,  Asplenium adiantum nigrum, Blechnum penna marina, Cheilanthes lanosa ou encore Cheilanthes argentea, pour ne citer que quelques uns des choix possibles.

Je déconseille également la culture en pot  car ce mode de culture l’ expose aux ravages des larves d’ otiorhynques qui viennent ronger les racines, alors qu’en pleine terre ce problème est moins fréquemment rencontré.

Aspidistra daibuensis ‘Totally Dotty’

Samedi 27 octobre 2012

Aspidistra daibuensis 'Totally Dotty'

Si Aspidistra elatior est l’ espèce la plus connue et la plus cultivée , le genre recèle d’ autres espèces tout aussi intéressantes pour le jardin, en particulier pendant l’ hiver. C’ est en effet à cette saison que  se révèle au mieux la beauté de leur feuillage persistant qui a le bon goût de rester impeccable tout au long de l’ année, tandis que les fleurs qui apparaissent en fin d’hiver ou au tout début du printemps passent presque inaperçues.

On l’aura compris, Aspidistra est avant tout cultivé pour son feuillage qui, suivant les espèces, peut être linéaire, lancéolé ou encore largement ovale. Il existe également à l’intérieur de ces espèces des formes  panachées, avec des stries ou encore des taches, autant de fantaisies qui peuvent rapidement inciter à entreprendre une collection !

Aspidistra daibuensis ‘Totally Dotty’ a été découvert sur l’ île de Taïwan par Bleddyn et Sue Wynn Jones. Cette forme de l’espèce présente la particularité d’ avoir un feuillage entièrement tacheté. Comme tous les autres Aspidistra, et peut être plus encore, il ne supporte absolument pas le soleil et il lui faut une exposition restant ombragée tout au long de la journée. Le seul reproche que l’ on pourrait  lui faire c’ est la lenteur de sa croissance, mais ce défaut est contrebalancé par sa résistance et sa longévité.

Tinantia pringlei

Samedi 20 octobre 2012

Tinantia pringlei

Tinantia pringlei est une plante vivace appartenant à la famille Commelinaceae. Elle a été découverte au Mexique dans les montagnes de la Sierra de Agua Chiquita par le désormais célèbre Tony Avent, explorateur et amoureux fou des plantes, auquel nous devons de nombreuses introductions dans nos jardins occidentaux.

D’ une plante originaire d’ un climat subtropical, on pourrait s’ attendre à une faible rusticité, mais comme elle pousse en altitude , elle se montre assez résistante  sous nos climats et devrait tenir jusqu’en zone 7.

Bien que d’introduction relativement récente en culture, elle me semble promise à un bel avenir. C’ est une plante que je recommande vivement. Du milieu du printemps jusqu’à cette première moitié d’octobre, je l’ ai rarement vue sans fleurs, et de fait, tant que le sol ne devient pas complètement sec, elle fleurit sans discontinuer. Si on ajoute à ça un feuillage magnifique, d’ une teinte vert olive, maculé de pourpre, et restant impeccable tout au long de la saison, on obtient une compagne exceptionnelle pour les fougères.

Elle est ici accompagnée par une graminée, Hakonechloa macra ‘All Gold’, et une fougère, Polystichum setiferum ‘Rotundatum cristatum’.