Polystichum setiferum

6 mars 2010

Polystichum setiferum

Le Polystichum setiferum, ici dans sa forme type, doit son nom d’espèce setiferum au fait que les dents des  pinnules soient porteuses d’une sorte d’épine soyeuse à leur extrémité.

C’est une espèce très variable, au point qu’en Grande Bretagne, E.J. Lowe dans un ouvrage paru en 1890 et intitulé British Ferns and Where Found, en a recensé 366 variétés, toutes nommées, mais aujourd’hui cette liste se trouve considérablement réduite . De fait, il s’est avéré que nombre de ces variétés étaient des doublons car les amateurs, tout à la joie de découvrir une variante intéressante par rapport à l’espèce type s’empressaient  de la baptiser de leur nom.

Quoi qu’il en soit toutes les variétés qui sont parvenues jusqu’à nous sont belles et dignes de l’intérêt du collectionneur  même s’il fut un temps où elles étaient traitées de monstruosités par les botanistes !

Dicksonia squarrosa

27 février 2010

dicksonia squarrosa

Voilà une fougère qui m’a été vendue comme étant Dicksonia fibrosa et qui s’est avérée être Dicksonia squarrosa.

L’épiphète  squarrosa fait référence à l’aspect rugueux des stipes. C’est une espèce très commune en Nouvelle Zélande.

A la différence d’autres espèces de Dicksonia comme D. antartica et D. fibrosa, celle-ci  produit des stolons souterrains, donnant naissance à de nouvelles couronnes à distance de la plante mère. Des bourgeons peuvent aussi se développer à même le stipe, en formant des couronnes latérales.

Avec sont stipe mince et élancé, ses frondes élégamment arquées, c’est peut être la plus belle des fougères arborescentes.

Néanmoins sa rusticité est moins bonne que celle des autres espèces de Dicksonia et elle est plus sensible au manque d’humidité.

Comme sa culture en zone 8 reste assez aléatoire ( c’est une plante de zone 9 à 10) ,je la cultive dans un grand container  de façon à pouvoir l’abriter à partir de -3°. En période de canicule elle apprécie quelques aspersions d’eau sur le stipe et les frondes aux heures les plus chaudes de la journée. Elle ne doit jamais manquer d’humidité, même en hiver.

Cyrtomium caryotideum

20 février 2010

cyrtomium caryotideum

Le Cyrtomium caryotideum, de l’étymon grec caryo, doit son nom d’espèce  à la ressemblance supposée de son feuillage avec celui du noyer.

Les pennes, peu nombreuses et larges, sont brièvement pétiolées et auriculées de chaque côté de la base, et par conséquent sont dites biauriculées.Comme de plus ces pennes sont effilées et profondément dentées, cela donne une ressemblance étrange avec les feuilles d’une espèce de palmier, Caryota mitis.

Sans que cela soit pour autant une fougère difficile à cultiver, j’ai remarqué que ce Cyrtomium ne doit pas manquer d’eau pendant sa croissance, sinon il produit des frondes déformées.

C’est une espèce qui gagne à être associée avec d’autres fougères au feuillage plus découpé, comme ici, avec en arrière plan un Polystichum setiferum.

Dryopteris dickinsii ‘Incisum’

13 février 2010

Dryopteris dickinsii 'Incisum'

Le Dryopteris dickinsii ‘Incisum’ est une forme de Dryopteris dickinsii  présentant des pennes profondément incisées.

Il est parfois considéré comme étant une espèce à part entière, et référencé sous le nom de Dryopteris kiyotensis . Attention toutefois à ne pas  confondre son nom avec celui du Dryopteris tokyoensis !

Cette fougère native des forêts humides du Japon, de la Chine et de Taïwan  s’adapte facilement au jardin, sous une ombre légère et dans un sol raisonnablement pourvu en humus.

Son feuillage d’un vert clair rafraichissant  fournira un agréable contraste avec des feuillages plus sombres, comme par exemple celui des hellébores.

Penne terminale

7 février 2010

Pour répondre à la question posée par Rokia, lorsqu’on parle de penne terminale, il s’agit de la penne située à l’apex de la fronde, on peut aussi dire la penne apicale.

L’adjectif terminal s’applique donc à la position de la penne sur le rachis.

Les pennes situées dans la partie intermédiaire du limbe  sont dites latérales, tandis que celles qui sont insérées à la base sont dites basales .

L’adjectif  terminal ne s’applique donc pas au degré de division de la penne dans le sens où il désignerait une ultime division.

Polystichum xiphophyllum

6 février 2010

polystichum xiphophyllum

C’est une plante  que je recommande vivement pour quiconque est à la recherche d’une fougère au feuillage persistant, restant beau en hiver.

En effet celui-ci, épais et vernissé, résiste remarquablement aux épisodes hivernaux de pluie, de gel et de neige, bien mieux  que d’autres fougères à feuillage persistant qui  terminent l’hiver avec un feuillage abimé.

Cette espèce native de Chine, de Taïwan et d’Inde est rustique jusqu’en zone 7.

Son seul défaut est un développement plutôt lent, mais il est largement compensé par ses qualités ornementales et sa facilité de culture.

Asplenium polyodon

30 janvier 2010

asplenium polyodon

Asplenium polyodon est une fougère largement répandue en Australie et en Nouvelle Zélande, et de façon générale dans les régions tropicales, de Madagascar aux îles du Pacifique.

Elle se développe le plus souvent en épiphyte, ce qui explique le port retombant des frondes.Le feuillage vernissé et épais, d’un beau vert brillant, est doublement denté.

Comme on peut s’y attendre la résistance au froid n’est pas son fort, mais cela n’est pas non plus une espèce d’ intérieur. Elle appartient à la catégorie des semi-rustiques, c’est à dire qu’elle doit être protégée du gel. C’est une plante qui doit être cultivée à l’ombre et qui demande une humidité quasi constante.

En résumé c’est une plante pour les jardiniers attentionnés.

Polystichum x dycei

23 janvier 2010

polystichum x dycei

Polystichum x dycei est un hybride entre Polystichum proliferum et Polystichum braunii, obtenu en laboratoire à l’Université de Leeds.

De son parent, P. proliferum, espèce endémique d’Australie, Polistichum x dycei  a hérité  de la particularité de porter de 1 à 3 bulbilles situées à l’extrémité de la fronde et qui permettent une multiplication facile de la plante. Fort heureusement car cet hybride est stérile en raison de la production de sores avortés.

Comme c’est souvent le cas chez les hybrides, celui-ci pousse avec vigueur.

Davallia tasmanii

16 janvier 2010

davallia tasmanii

Le Davallia tasmanii est une espèce endémique de Nouvelle Zélande.

Comme les autres espèces du genre Davallia il possède des rhizomes rampants et poilus qui s’étendent à la surface du sol.

Comme c’est souvent le cas pour les fougères néo-zélandaises, le feuillage est épais et coriace, détail qui permet de distinguer assez facilement ce Davallia des autres espèces qui, il faut bien le dire, ont tendance à beaucoup se ressembler.

Bien qu’il soit lent à se développer, sa culture ne pose guère de problèmes, mis à part qu’il déteste les grosses chaleurs et les emplacements ensoleillés. Il peut résister à de légères gelées.

Niphidium crassifolium

9 janvier 2010

niphidium crassifolium

Le genre Niphidium qui est rattaché à la famille des Polypodiaceae comporte une dizaine d’espèces natives des régions tropicales d’Amérique.
Parmi celles-ci, la plus couramment rencontrée, Niphidium crassifolium, est également proposée par les horticulteurs allemands et hollandais sous le nom de Pesopteris crassifolium.
Pour une espèce tropicale  elle fait preuve d’une rusticité inattendue puisque le  Fern Grower’s Manual la donne  comme résistant à une température de l’ordre de -7° pour plusieurs jours.

A la fois par manque de place à l’intérieur et par goût pour l’expérimentation, je la cultive à l’extérieur depuis deux ans où elle endure de légers gels, jusqu’à -3°. S’il vient à faire plus froid  comme en ce moment, je préfère la rentrer provisoirement dans un local tout juste maintenu hors gel.

Comme l’indique son nom d’espèce crassifolium, elle possède un feuillage épais et coriace semblable à celui des plantes dites ‘grasses’. Il tient très longtemps, même s’il tend naturellement à s’abimer avec l’âge.  Mais comme la présence de feuilles légèrement abimées ne me dérange pas plus que ça, et dans la mesure où elles continuent à alimenter la plante, je préfère les laisser en place.