Polypodium australe ‘Pulcherrimum’

9 août 2008

‘Pulcherrimum’ signifie très beau et il est vrai que ce Polypodium est très décoratif.

Le feuillage épais, ondulé et gaufré persiste bien en hiver.

Les sores ronds, comme enchâssés au revers des frondes, sont visibles sur le dessus.

C’est une fougère relativement résistante au soleil et à la sécheresse et qui apprécie le calcaire.

Blechnum novae-zelandiae

2 août 2008

Encore un très beau Blechnum.

Comme son nom l’indique, celui-ci est originaire de Nouvelle Zélande.

Au printemps, les jeunes frondes arborent de magnifiques teintes rosées.

Le dimorphisme des frondes est particulièrement accentué avec des frondes fertiles très différentes des frondes stériles.

Cheilanthes argentea

26 juillet 2008

Les Cheilanthes sont des fougères de contrées sèches, parfois désertiques, en totale opposition avec l’image familière que nous avons de ces plantes, plutôt évocatrices de scènes forestières.

On peut voir ici le revêtement cireux blanc qui tapisse le revers des frondes et destiné à protéger la plante en réfléchissant la chaleur et la lumière.

Cheilanthes argentea apprécie les roches calcaires et une protection contre les pluies hivernales.

Adiantum venustum

19 juillet 2008

Cette fougère avec son rhizome rampant fournit un bon couvre sol qui s’étend au fil des années.

Malgré ce que pourrait laisser croire son apparence gracile, c’est une plante bien solide et rustique.

Sa rusticité est d’ailleurs bien meilleure que celle de l’Adiantum capillus-veneris.

Les nouvelles frondes arborent des teintes rosées avant de passer progressivement à un vert bleuté .

Polystichum setiferum ‘Divisilobum’

12 juillet 2008

Un grand nombre de cultivars de Polystichum setiferum peuvent être classés dans le groupe des Divisilobum.

Jimmy Dyce, à qui l’on doit l’élaboration d’un système clair pour la classification des différentes formes de Polystichum setiferum, définit ainsi les caractéristiques de ce groupe:

Pinnules développées, très divisées, segments terminaux très étroits, souvent brillants et d’un vert foncé à maturité.

Blechnum chilense

5 juillet 2008

Cette fougère est l’une de mes préférées.

Son feuillage vert foncé à maturité et d’une texture étonnamment rigide persiste bien tout l’hiver.

Ce gros plan sur une jeune fronde en train de se dérouler permet de comprendre pourquoi elle est surnommée par les Chiliens costillas de la vaca, expression que l’on peut traduire par côtes de vache.

Les Blechnum demandent généralement un sol acide, mais celui-ci se satisfait bien d’un sol simplement neutre.

Une créature mi-végétale mi-animale

4 juillet 2008

Dans son ouvrage Popular history of British Ferns Thomas Moore rapporte la légende de l’agneau Scythe ou agneau Tartare.

D’après les récits qu’en ont fait les voyageurs, il existe à l’ouest de la Volga une plaine salée, non cultivée, et de vaste étendue où pousse une plante merveilleuse. Elle possède la forme et l’apparence d’un agneau, avec des pattes, une tête et une queue distinctement formés, et sa peau est recouverte d’un doux duvet.

Cet ‘agneau’ pousse sur une tige de 3 pieds de haut (environ 90 cm), la partie qui le soutient ressemblant à une sorte de nombril.

La créature bouge et s’incline vers l’herbage qui lui sert de nourriture. Quand l’herbe vient à manquer, elle se dessèche et dépérit.

Selon Thomas Moore la plante de cette légende est certainement le Cibotium glaucescens, dont le nom actuel est Cibotium barometz, une fougère arborescente dont le rhizome est recouvert d’une épaisse couche de soies brillantes et dorées et dont les rachis portent des soies à l’aspect laineux.

On sait à présent que cette légende trouve son origine au Moyen Age dans les récits d’un voyageur, Jehan de Mandeville ou John Mandeville.

Robbin C.Moran, responsable des fougères au New York Botanical Garden,qui a étudié ses récits n’hésite pas à traiter John Mandeville de ‘grand voyageur et menteur’. Et il y a de quoi, jugez un peu…

Mandeville dans le récit de sa visite au Grand Khan des Tatars dit avoir découvert un arbre portant de petits agneaux contenus dans des cosses et dont les branches ployaient pour leur permettre de brouter l’herbe !!!???

La légende prit de l’ampleur jusqu’à ce que la réalité soit rétablie par les botanistes à la fin du XVIII° siècle, les agneaux en question étant finalement une partie du tronc d’une fougère arborescente, le Cibotium barometz.

Les légendes tiennent parfois à bien peu de choses.

Adiantum hispidulum

28 juin 2008

La fronde de l’Adiantum hispidulum est de type pédalé.

Les jeunes crosses sont d’un rose vif, passent progressivement à une teinte cuivrée puis finissent par un vert sombre.

Cette espèce vendue le plus souvent comme plante d’intérieur peut être cultivée à l’extérieur à un emplacement protégé en zone 8.

Elle supporte d’être plantée dans un endroit ensoleillé, ce qui pour un Adiantum est assez rare pour être souligné.

Traiter en douceur les pucerons sur les fougères

27 juin 2008

Je veux parler bien sûr des fougères cultivées en intérieur, les fougères de jardin n’étant généralement pas touchées par ce problème.

Le puceron le plus fréquemment rencontré sur les fougères est noir avec des pattes blanches , enfin pour voir la couleur des pattes, il faut vraiment y regarder de très près !

Son nom est Idiopterus nephrolepidis. Il affaiblit les plantes en absorbant leur sève, causant la distorsion des frondes et contrariant leur bon développement car il s’attaque aux tissus encore jeunes, plus faciles à perforer.

Les pucerons sont plus fréquents au printemps quand la croissance des plantes redémarre. A ce moment de l’année on peut observer les adultes qui sont ailés. Afin de limiter les dégâts, il faut surveiller régulièrement les plantes toute l’année et ne pas hésiter à intervenir avant que l’infestation ne soit trop grave et la plante trop affaiblie.

Les fougères sont des plantes sensibles aux substances chimiques, en particulier les frondes des Adiantum peuvent être rapidement brûlées par des applications inappropriées.

Cela fait maintenant de nombreuses années que j’ai renoncé à tout traitement insecticide au jardin, faisant confiance aux insectes auxiliaires qui gèrent très bien les choses. Malheureusement les pucerons sur les plantes d’intérieur ne possèdent pas de prédateur, alors à un moment donné on est bien forcé d’intervenir.

A la recherche de solutions, j’ai passé en revue les différentes alternatives possibles aux traitements chimiques.

Il y a d’abord les traitements utilisables en agriculture biologique à base de roténone ou de pyrèthre, des substances végétales dont on sait à présent qu’elles ne sont pas si inoffensives qu’on le pensait autrefois. Je préfère les éviter.

Les purins et autres décoctions végétales (ortie, ail …). Pas faciles à utiliser à l’intérieur à cause de l’odeur. L’extrait de neem, un arbre indien (Azadirachta indica) est parait-il très efficace, mais je n’ai pas réussi à en trouver.

La pulvérisation d’eau seule ne suffit pas, un grand nombre de pucerons restant accrochés. Sinon on se demande comment ils feraient pour résister aux averses.

La pulvérisation d’eau savonneuse est déjà plus efficace même si son action n’est que répulsive.

Utilisatrice convaincue des plantes médicinales, l’idée de soigner les plantes par les plantes me semble aller de soi. J’ai donc cherché comment améliorer la traditionnelle formule de l’eau savonneuse au moyen d’extraits de plantes.Dans le domaine de la lutte contre les insectes, les plantes aromatiques semblent s’imposer. Elles sont rarement attaquées par les insectes et la forte odeur qu’elles dégagent les éloignent. Les huiles essentielles de plantes sont une forme pratique à utiliser.

Parmi les huiles essentielles réputées pour leur action insectifuge (faisant fuir les insectes) ou leur action insecticide (tuant les insectes) on peut citer entre autres :

L’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora), la citronnelle de Ceylan (Cymbopogon naardus) et la citronnelle de Java (Cymbopogon winterianus) qui contiennent du citronnellal.

Le camphrier du Japon (Cinnamomum camphora) et le romarin camphré (Rosmarinus officinalis camphoriferum) qui contiennent du camphre.

Le clou de girofle (Eugenia caryophyllata) et les feuilles de cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) qui contiennent de l’eugénol.

L’écorce de cannelle de Ceylan qui contient de l’aldéhyde cinnamique.

Le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) réputé pour éloigner les puces et les mites.

De cette sélection j’ai retiré le clou de girofle et la cannelle de Ceylan qui sont dermo-caustiques. Je ne sais pas si les frondes de fougères ont la même sensibilité que notre peau à ces substances, mais dans le doute je me suis abstenue. Il ne faudrait pas non plus que le remède soit pire que le mal…

J’ai donc utilisé l’eucalyptus citronné dont j’avais un flacon sous la main et j’ai essayé la formule suivante :

1l d’eau

1c. à soupe de savon noir liquide

10 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus citronné

L’ajout de savon noir est indispensable car il fait office de dispersant, les huiles essentielles n’étant pas solubles dans l’eau. Il faut bien mélanger avant utilisation.

Pour la pulvérisation il faut coucher le pot afin que le liquide ne pénètre pas trop dans le terreau. Tout en pulvérisant, passer la main sur les frondes pour récupérer les pucerons qui tombent et passer régulièrement la main sous un filet d’eau pour s’en débarrasser. Après avoir laissé en contact un moment, un bon quart d’heure, rincer soigneusement à l’eau le feuillage et le terreau afin de les débarrasser des résidus d’eau savonneuse.

J’ai obtenu de bons résultats avec cette formule, même les jeunes frondes d’Adiantum n’ont pas été brûlées. Par rapport à l’eau savonneuse seule, l’efficacité est nettement meilleure.

Des essais avec d’autres huiles essentielles seraient intéressants à faire. La citronnelle de Ceylan (Cymbopogon naardus) et la citronnelle de Java (Cymbopogon winterianus) contiennent beaucoup plus de citronnellal que l’eucalyptus citronné. On peut penser qu’elles seraient encore plus efficaces.

Dryopteris lepidopoda

21 juin 2008

Quand cette fougère a été collectée pour la première fois, elle a été confondue avec le Dryopteris Wallichiana. Mais ses jeunes frondes colorées ont rapidement montré qu’il s’agissait là d’une nouvelle espèce de Dryopteris. Le limbe est aussi d’un vert plus soutenu et nettement plus brillant.

Les nouvelles frondes rougeoyantes déclinent toute une palette de teintes chaudes et cuivrées qui ne sont pas sans évoquer un coucher de soleil, d’où le nom familier de cette fougère, sunset fern.

Elle se cultive sans problèmes.