Archive pour novembre 2008

Arachniodes simplicior

Samedi 29 novembre 2008

L’ Arachniodes simplicior est également connu sous le nom d’ Arachniodes aristata ‘ Variegata’.

C’est une espèce résolument originale qui se distingue par une raie médiane de teinte crème, de part et d’autre du rachis.

Le feuillage, d’un vert très foncé à maturité, et comme vernissé, évoque celui du houx.

C’est une plante qui se développe lentement et dont il faut protéger les jeunes frondes des limaces et escargots.

Elle contrastera bien avec le feuillage léger d’ un Adiantum.

Dryopteris intermedia

Samedi 22 novembre 2008

Cette fougère native d’ Amérique du Nord donne une impression de grande finesse avec des frondes bipennées à tripennées et le bord des pinnules profondément denté. Impression renforcée par la texture très fine, presque transparente du limbe et la teinte vert clair du feuillage.

Bien que délicate d’aspect, cette dentelle végétale est parfaitement persistante en hiver et résiste bien aux intempéries. Elle rappelle la finesse de l’Athyrium filix-femina mais possède l’atout sur cette dernière d’un feuillage persistant.

Autre atout, sa rusticité jusqu’en zone 3, en fait un excellent choix pour les régions froides. En revanche elle ne semble pas se plaire dans les régions plus chaudes, en zone 9 ou 10.

Woodwardia unigemmata

Samedi 15 novembre 2008

Le genre Woodwardia, comme les genres Blechnum, Doodia et Sadleria, appartient à la famille des Blechnacées.

C’est une plante majestueuse aux longues frondes retombantes qui peuvent atteindre, dans de bonnes conditions, 1m80 de long.

Comme c’est souvent le cas chez les Blechnacées, les jeunes frondes sont fortement teintées de rouge, avant de passer à un vert foncé.

Le nom de l’espèce, unigemmata, que l’on pourrait traduire par joyau solitaire, fait référence à la présence, près de l’apex de la fronde, d’une ou parfois, plusieurs bulbilles, qui peuvent s’enraciner et donner une nouvelle plante.

Elle gagnera à être plantée en position surélevée de façon à mettre en valeur son port retombant qui n’est pas si courant chez les fougères.

Native Ferns Moss & Grasses

Dimanche 9 novembre 2008

Un livre de jardinage rassemblant les fougères, les mousses et les graminées, en voilà une bonne idée !

Mais un pari risqué comme l’explique William Cullina qui est directeur de recherche pour la New England Wild Flower Society et l’auteur de Natives Ferns, Moss & Grasses.

Le livre ouvre sur une surprenante introduction où il explique que nous sommes irrésistiblement attirés par les couleurs vives. Ainsi chaque semaine lorsqu’il fait ses courses dans son supermarché local, il est toujours ébahi devant les emballages, tous plus racoleurs les uns que les autres, au rayon des détergents.

Dans la Nature il en va de même qu’au supermarché, où les fleurs pollinisées par les insectes sont judicieusement conçues de façon à attirer l’attention de leurs émissaires ailés. D’où le déploiement de multiples stratégies, couleurs, parfums et même leurres sexuels pour se démarquer de la concurrence des autres plantes.

Mais les fougères, les mousses et les graminées n’ont nul besoin d’insectes pollinisateurs pour se reproduire. En conséquence, elles ont évolué en privilégiant la photosynthèse au détriment de la production de fleurs. Petite parenthèse, même si les graminées fleurissent, cette floraison insignifiante n’a pas pour but d’attirer les insectes pollinisateurs car c’est le vent qui assure le transport du pollen.

En entreprenant ce livre, William Cullina craignait que pour le public des jardiniers, tous ces végétaux dépourvus de fleurs attirantes ne soient à l’image des détergents basiques, certes pratiques et fonctionnels, mais certainement pas vendeurs.

Au lieu de chercher à excuser cette absence de couleur, il a pris le parti inverse de célébrer la verdure de ces plantes remarquables qui ne devraient manquer dans aucun jardin.

Bien que nous ayons tendance à nous focaliser sur la couleur, ce sont la forme et la texture qui créent l’espace et lui donnent le ton et l’ambiance.

D’une certaine façon, la couleur est une sucrerie pour l’oeil, tandis que la texture et la forme sont comme les féculents et les protéines, riches, plus complexes et durables.

C’est une image certes insolite mais très parlante.

Le livre est divisé en 4 grandes parties : les fougères et plantes alliées, les mousses, les graminées ( incluant les carex et les joncs qui ne sont pas, botaniquement parlant, des graminées ) et enfin la propagation.

Il regorge d’informations intéressantes sur les notions de plantes natives et de plantes invasives, sur les effets probables du réchauffement climatique sur la flore, et les besoins culturaux des plantes.

Le ton alerte et plein d’humour fait qu’on se laisse facilement emporter par ce vibrant plaidoyer qui réhabilite des plantes trop longtemps ignorées par les jardiniers.

Dryopteris pycnopteroides

Samedi 8 novembre 2008

C’est une espèce native du Japon, au feuillage persistant comme nombre de ses congénères.

Elle est assez facilement reconnaissable avec ses frondes lustrées et épaisses, d’un vert plutôt bleuté.

Mais ce qui la distingue surtout, ce sont les bords des pennes, profondément incisées, qui forment des festons très décoratifs, rappelant les bordures de certaines pièces d’orfèvrerie .

Cheilanthes sinuata

Samedi 1 novembre 2008

Le Cheilanthes sinuata a également pour synonymes Astrolepis sinuata et Notholaena sinuata, l’épithète sinuata signifiant que les marges sont ondulées.

Comme le laisse présager la présence sur les frondes de minuscules soies à la structure stellaire, il s’agit d’une espèce xérophyte.

Originaire du continent américain, on la trouve du Sud Ouest des Etats Unis au Sud Est de l’Amérique du Sud, en passant par l’Amérique centrale.

Dans son habitat naturel, elle se développe dans les fentes rocheuses et sur les talus et les éboulis, parfois en milieu calcaire.