Archive pour janvier 2012

Polypodium vulgare ‘Bifido-cristatum’

Samedi 28 janvier 2012

Polypodium vulgare 'Bifido-cristatum'

Voilà un nom bien compliqué pour une variation assez courante de Polypodium vulgare. Commençons par décortiquer ce nom un peu barbare.

L’épithète bifidum signifie ‘qui est fendu en deux’. Cette particularité est bien visible à l’apex de la fronde nettement partagé en deux. Cependant on peut remarquer que certaines pennes de la fronde  sont trifides.

L’épithète cristatum signifie  ‘plusieurs fois divisé formant une crête’. L’apex de la fronde comporte effectivement plusieurs divisions en forme d’éventail. On remarquera que l’apex est sensiblement plus large que le reste de la fronde.

Polypodium vulgare ‘Bifido-cristatum’ se reproduit fidèlement par le semis de spores. Bien que ce soit une fougère très adaptable, elle est à recommander pour les sols acides. A l’opposé, en sol très calcaire son développement sera moins bon. Le point le plus important reste le drainage du sol qui doit être parfait. Ce n’est pas une fougère pour les terrains marécageux ! Dans certaines régions où l’ hygrométrie est importante, comme par exemple au Pays Basque, on peut voir Polypodium vulgare pousser en épiphyte sur les arbres.

Speirantha convallarioides

Samedi 21 janvier 2012

Speirantha convallarioides

Speirantha est un genre dit monotype, puisqu’il ne comporte qu’une seule espèce connue, Speirantha convallarioides. Ce nom d’espèce convallarioides exprime bien la ressemblance de la plante avec notre muguet occidental, du genre Convallaria, qui appartient également à la famille Convallariaceae. C’est une plante qui est originaire de Chine et qui croît dans les forêts d’altitude. La floraison se produit en avril et l’ inflorescence assez lâche est en forme de goupillon, d’un blanc immaculé. Les fleurs sont légèrement parfumées, mais beaucoup moins que notre muguet. Le feuillage persistant tient parfaitement en hiver. La plante s’étale lentement au moyen d’un rhizome rampant. La mi-ombre et un sol frais à humide lui suffisent à son bonheur. Elle tient ici compagnie à Asplenium scolopendrium.

Disporopsis pernyi

Samedi 14 janvier 2012

Disporopsis pernyi

Disporopsis pernyi appartient à la famille Convallariaceae. Le genre Disporopsis est originaire des régions tempérées et subtropicales d’Asie. Ce sont des plantes de sous bois humides qui sont assez proches de nos sceaux de Salomon. L’espèce Disporopsis pernyi est native de Chine et s’avère bien rustique jusqu’en zone 5.  Les fleurs blanches en forme de clochettes apparaissent à l’aisselle des feuilles et sont portées par un court pédicelle. Les tiges, marquées de taches violacées, surtout dans la partie basse, émergent d’un rhizome qui s’allonge tranquillement au fil des ans, ce qui n’en fait pas pour autant une plante envahissante, puisque sa croissance est assez lente. On notera une certaine attirance des gastéropodes pour cette plante, mais les dégâts restent limités. La fougère qu’on aperçoit derrière est Polystichum aculeatum.

Pyrrosia polydactyla

Samedi 7 janvier 2012

Pyrrosia polydactyla

Quand je contemple le dessous des frondes de Pyrrosia polydactyla je comprends pourquoi j’aime tellement cette fougère. Il faut reconnaître qu’avec ses rangées de sores  alignés de façon parfaitement symétrique entre les nervures secondaires, la vue de l’envers des frondes vaut bien celle du dessus. Lesdites frondes possèdent la particularité de s’enrouler de façon assez spectaculaire dès que les températures deviennent très chaudes et le temps sec, ou à l’opposé très froides, ce qui est un moyen  pour la plante de se protéger contre les aléas climatiques. Au fil des années j’ai pu constater un phénomène assez curieux. Alors que certains soirs d’hiver, lorsque la température flirte avec le 0°C, les frondes ne montrent aucun signe de repliement, d’autres soirs, alors que la barre fatidique  du 0°C n’est pas encore atteinte, les frondes sont déjà enroulées, signe qu’il va probablement geler durant la nuit, comme si la plante anticipait les températures à venir ! Maintenant quand je vois Pyrrosia polydctyla enrouler ses frondes, je sais qu’il est temps d’abriter les plantes frileuses et je l’ai surnommée la fougère thermomètre.