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La collecte des spores

Samedi 5 décembre 2015

la collecte des spores

Le semis de spores reste un moyen de propagation incontournable pour les fougères chez lesquelles la multiplication végétative ne peut être envisagée de par l’absence de matériel suffisant ( absence de bulbilles, rhizome ne pouvant être divisé…). Il permet également d’obtenir une descendance mieux adaptée aux conditions environnementales que la plante mère dont elle est issue.

La principale difficulté pour récolter des spores viables est de savoir reconnaître le stade de maturité des sporanges. A l’exception de certaines fougères pour lesquelles les sporanges restent verts à maturité comme les espèces d’ Onoclea, Osmunda, Todea et Leptopteris et qui doivent être semées rapidement à ce stade, en règle générale des  sporanges verts sont immatures. La maturité se traduit par un changement dans la couleur des sporanges  qui selon les espèces évolue vers le jaune, l’orangé, le brun, voire le noir. Les sporanges mûrs sont luisants et semblent bien renflés. A ce stade les indusies commencent à se soulever et c’est le moment idéal pour recueillir les spores. Une loupe de grossissement x 10 permet de voir si les sporanges sont prêts à s’ouvrir. Si c’est le cas prélever une partie de fronde bien saine, si possible par temps sec. Si la fronde est humide il faut prendre soin de bien la sécher afin d’éviter les moisissures qui pourraient venir contaminer les spores. Positionner bien à plat la fronde ou la portion de fronde entre deux feuilles de papier blanc et lisse (éviter les feuilles d’essuie-tout sur lesquelles les spores resteraient collées) et laisser dans une pièce à l’atmosphère chaude et sèche. Sous l’effet de la sécheresse les sporanges vont s’ouvrir et laisser s’échapper les spores au bout de quelques jours, voire de quelques heures s’ils sont bien mûrs. A ce moment on peut voir en soulevant la fronde l’empreinte exacte formée par les spores qui apparaissent comme une fine poussière. Parmi cette poussière on peut clairement distinguer des particules plus grossières qui sont les débris d’indusies. On les séparera  des spores en repliant la feuille de papier et en tapotant légèrement. Les indusies plus lourdes que les spores vont alors s’agglomérer dans un coin où l’on pourra facilement les écarter, tandis que les spores beaucoup plus fines et légères ont tendance à adhérer au papier. Les spores recueillies pourront alors être semées immédiatement, le plus tôt étant le mieux, et le surplus stocké au sec dans des enveloppes en papier. Les spores de certaines fougères peuvent rester viables pendant plusieurs années.

Ci dessus les spores de Dryopteris scottii qui sont très sombres. On peut reconnaître l’empreinte de la penne.

Dryopteris scottii

Samedi 10 mars 2012

Dryopteris scottii

Alors que le genre Dryopteris est caractérisé par des sores recouverts par une indusie réniforme, Dryopteris scottii avec ses sores dépourvus d’indusie, à la façon des Polypodiacées, fait figure d’exception au sein de son genre.

Autre fait curieux, alors qu’en général les gastéropodes délaissent  le feuillage des Dryoptéridacées, leur préférant celui des Aspléniacées sans doute plus succulent, Dryopteris scottii est à ma connaissance le seul Dryopteris pouvant faire l’objet de sérieuses attaques. En l’espace de deux mois, j’ai vu un beau pied se faire presque entièrement dévorer. Depuis Dryopteris scottii est cultivé en panier, placé en hauteur comme les fougères épiphytes. Il semble bien supporter ce mode de culture et conserve un beau feuillage d’un vert très sombre pendant tout l’hiver, à condition d’être abrité au moment des fortes gelées.

Dryopteris scottii

Samedi 4 septembre 2010

Dryopteris scottii

Dryopteris scottii présente une particularité  singulière au sein du genre Dryopteris qui est d’ avoir des sores dépourvus d’indusie.

Il est assez semblable à Dryopteris cycadina, mais possède des pennes un peu plus larges, lobées et non pas dentées.

D’ une moindre résistance au froid que ce dernier, il n’est pas recommandé de le planter dans les zones plus froides qu’en zone 8, les nouvelles frondes n’émergent que tardivement au printemps. Il faut alors les protéger de la voracité des limaces et escargots qui sont très friands du jeune feuillage.

Cette fougère est donc à garder sous surveillance, raison pour laquelle je l’ai plantée en bordure.