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Nephrolepis falcata doit son nom d’espèce à ses pennes falciformes, terme qui signifie que la forme des pennes rappelle celle d’une faux. Cette espèce native de Malaisie s’étend à toute l’ Asie du Sud Est. C’est une fougère assez impressionnante dont les frondes peuvent atteindre une longueur de 2 mètres dans des conditions optimales.

Comme les autres membres de la famille, Nephrolepis falcata possède de longs stolons qui permettent à la plante de se propager.

Plusieurs cultivars sont commercialisés. Parmi ceux-ci le plus spectaculaire est probablement  ‘Furcans’  dont l’extrémité des pennes curieusement divisée ressemble à une queue de poisson. Un autre cultivar ‘Ram’s Horn’ possède des pennes nettement récurvées vers le bas.

C’est une fougère d’intérieur facile à cultiver à condition de lui fournir une lumière abondante, en évitant les excès d’arrosage. Là encore on peut regretter sa faible diffusion dans le commerce car c’est une plante très accommodante.

Platycerium est un genre regroupant des fougères épiphytes de culture facile dans l’ensemble.

Elles doivent leur popularité comme plante d’intérieur à un aspect un peu étrange et à un dimorphisme foliaire très accentué. Les frondes stériles, de teinte brune à maturité, sont plaquées contre le substrat et possèdent une texture spongieuse qui leur permet de stocker l’humidité. Les frondes fertiles sont quant à elles pourvues d’un revêtement pileux composé de poils à la structure étoilée. Ces particularités témoignent d’une adaptation à un mode de vie épiphyte pour lequel les plantes doivent adopter des stratagèmes pour retenir l’humidité qui est beaucoup plus réduite que dans un mode de vie au sol.

Platycerium bifurcatum doit son nom d’espèce à ses frondes deux fois divisées. Le cultivar ‘Netherlands’ est l’un des plus couramment commercialisés. Il se distingue par des frondes arquées et possède des frondes stériles dont les bords sont lobés et retournés vers le haut en forme de coupe.

Il faut laisser le substrat  sécher entre deux arrosages  et exposer la plante en pleine lumière. Elle appréciera de passer l’été au jardin  à l’ombre, par exemple suspendue à une branche d’arbre.

Cheilanthes feei est une fougère originaire de l’Amérique du Nord, répandue du centre  à l’ouest, de part et d’autre des Montagnes Rocheuses, du Mexique au Canada. Cette espèce saxicole habite les falaises et  les roches  calcaires bien qu’elle puisse aussi se développer dans les roches gréseuses.

C’ est une fougère à petit développement qui atteint tout au plus 20 cm de haut, avec des frondes composées d’une dizaine de paires de pennes, ce qui la prédestine tout naturellement à une plantation en rocaille, qui de plus répond à son besoin de drainage.

Le feuillage est d’un superbe vert bleuté, teinte assez inhabituelle chez les fougères. Le revers des frondes porte une dense couverture de poils. Ceux-ci sont plus épars sur le dessus des frondes où ils tendent à former des lignes blanchâtres le long des nervures. Cette pilosité témoigne de l’adaptation de la plante à un milieu aride.

Elle est ici plantée à une exposition plein sud entre des pierres et des briques  qui emmagasinent la chaleur dont elle raffole, bien que ce soit une espèce donnée pour rustique jusqu’en zone 5.

Thelypteris beddomei tient son nom d’espèce du Colonel Richard Beddome qui fut directeur des British gardens  de Bangalore en Inde.

En effet  l’aire de distribution de cette fougère recouvre le Sud de l’Inde, l’ Indonésie,la Malaisie, les Philippines, le Japon, la Corée et Taïwan.

Bien que possédant des rhizomes rampants et ramifiés,  cette fougère ne semble pas invasive et se développe sagement. Elle atteint tout au plus une hauteur de 30 cm. Les frondes sont étroites et lancéolées, d’une texture incroyablement fine. Contrairement à nombre de fougères caduques  dont le feuillage tend à se flétrir  dès la fin de l’ été, les frondes de celle-ci restent intactes et fraiches comme elles l’étaient au printemps. La photo a d’ailleurs été prise à la fin du mois de septembre.

Si on ajoute à cette apparence gracile la teinte vive et acidulée du feuillage, on obtient une plante de jardin très attrayante. On la cultivera à l’ombre dans une terre restant fraîche pendant l’été.

Asplenium scolopendrium ‘Spirale’  fait partie  des nombreuses formes de l’espèce  cultivées  en Grande Bretagne,  à l’époque victorienne. Beaucoup d’entre elles ne sont malheureusement pas parvenues jusqu’à nous et sont probablement perdues pour toujours.

Par chance celle-ci a pu être remise en culture pour le plus grand bonheur des collectionneurs.

D’après Charles Druery, dans British  Ferns and their varieties, cette forme avait été découverte en plusieurs endroits, ce qui indique que cette variation était assez fréquente. Charles Druery décrit la plante comme étant une forme naine, avec des frondes ondulées, très épaisses et coriaces, en forme de tire-bouchon. L’image est très appropriée puisque le rachis montre plusieurs torsions. La hauteur de la plante adulte ne dépassera pas 15 cm.

Il faut signaler qu’à l’époque l’espèce Asplenium scolopendrium était classifiée sous le nom de Scolopendrium vulgare, et cette forme est donc décrite par Druery  comme étant Scolopendrium vulgare ‘Spirale’.

C’est un joli petit bijou à conserver à l’ombre car l’ exposition au soleil se traduit par des brûlures  du feuillage très inesthétiques.

Cheilanthes lanosa, comme les autres espèces appartenant au genre Cheilanthes, est une fougère xérophile  c’est- à- dire qu’elle s’est adaptée à la vie en milieu chaud et aride. Cette adaptation se manifeste par un revêtement pileux qui recouvre les frondes afin de protéger le feuillage d’une transpiration excessive, d’où le nom d’espèce lanosa qui signifie laineux.

La répartition de Cheilanthes lanosa s’ étend depuis le  Middle West jusqu’à l’ Est des Etats Unis. On l’ y rencontre sur les flancs de collines rocheuses et les terrains escarpés mais pas sur les surfaces rocheuses verticales.

En culture Cheilanthes lanosa est souvent confondue avec Cheilanthes tomentosa. Pourtant les deux plantes ont une teinte de feuillage radicalement différente, vert pomme chez la première, et vert bleuté chez la seconde. Mais ce qui différencie surtout ces deux espèces ce sont les stipes dépourvus d’écailles chez Cheilanthes lanosa et des pennes beaucoup plus espacées.

C’est une fougère de culture facile en terrain bien drainé et à exposition très lumineuse. Ici elle est cultivée plein sud.

Athyrium ‘Brandford Rambler’ est un hybride interspécifique entre Athyrium niponicum et Athyrium filix-femina .

Il en est résulté une fougère au rhizome modérément rampant  pouvant donner un bon couvre sol.

Si les stipes ont hérité leur teinte juvénile rougeâtre  de la parenté avec Athyrium niponicum, en revanche  le feuillage d’un vert plutôt vif est assez proche de celui de Athyrium filix-femina. Le développement en hauteur atteint une trentaine de centimètres, ce qui prédestine cette fougère au premier plan des massifs.

C’est une plante robuste et facile à cultiver, peu regardante sur la qualité du sol et son humidité.

Asplenium scolopendrium ‘ Angustifolia Omnilacerata ‘ est l’une des nombreuses variétés de la fougère langue de boeuf ou langue de cerf comme elle est communément appelée.

Le premier épithète, angustifolia,  signifie qu’elle possède des feuilles étroites et le second épithète, omnilacerata, signifie que ces feuilles sont profondément déchiquetées.

L’effet produit est très original car en raison des bords échancrés des frondes, les sores sont visibles sur le dessus de la feuille comme on peut le voir ici.

C’est une fougère de culture très facile qui ne redoute que deux choses : les sols acides  ( un sol calcaire sera le bienvenu), et le soleil qui brule impitoyablement le feuillage.

Davallia heterophylla également connue sous le synonyme de Humata heterophylla est une petite fougère épiphyte native de l’Inde, de l’ Asie du Sud Est,de la Malaisie, des Philippines, de  la Nouvelle Guinée et des Iles du Pacifique.

Elle doit son nom d’espèce, heterophylla, à la grande disparité qui existe entre les frondes stériles qui sont simples et de forme lancéolée et les frondes fertiles qui sont nettement plus étroites et lobées.

Elle fait un peu figure d’espèce à part au sein d’un genre, Davallia, composé d’espèces possédant en grande majorité des frondes très divisées.

Les rhizomes rampants et allongés ont tendance à se développer de façon retombante. Comme bien souvent avec les fougères épiphytes, le point capital de la culture réside dans un savant dosage de l’arrosage. Il vaut mieux arroser moins mais plus souvent que d’arroser rarement mais copieusement car dans ce dernier cas on risque un dessèchement des rhizomes suivi d’un pourrissement. Finalement cette alternance fatale conduit rapidement à la mort de la plante.

Si les différentes variétés dénommées de la fougère peinte, Athyrium niponicum, ont parfois tendance à se ressembler, et par conséquent ne sont pas toujours faciles à identifier avec certitude, il en est une qui sort nettement du lot, il s’agit de Atyrium niponicum ‘Apple Court’.

Non seulement elle présente le même arrangement de coloris, vert, gris et pourpre, qui sont la caractéristique commune à toutes les variétés, mais elle y ajoute la particularité d’avoir l’extrémité des frondes et les pennes multifurquées, formant parfois des houppes.

Sa culture ne pose aucun problème mais il faut prendre garde au choix de  son emplacement qui doit être abrité du soleil sinon les frondes risqueraient de brûler assez rapidement. Il semblerait qu’une terre trop lourde produise des frondes moins colorées.

Bien que ce ne soit pas une variété largement distribuée, sa beauté est telle qu’elle mérite bien quelques efforts pour être dénichée.