Archive pour la catégorie ‘La fougère de la semaine’

Nephrolepis cordifolia

Samedi 10 juillet 2010

Nephrolepis cordifolia

Bien qu’il soit généralement proposé comme plante d’intérieur, Nephrolepis cordifolia peut être traité comme une plante semi- rustique. Ce traitement semble assez bien lui réussir puisque c’est le deuxième hiver qu’il traverse.

Nephrolepis cordifolia peut être confondu avec une espèce proche, Nephrolepis exaltata, que l’on trouve plus souvent en jardinerie mais qui  est plus sensible au froid.

La façon la plus simple de différencier les deux espèces est d’observer le port des frondes. Alors que les frondes de Nephrolepis exaltata sont retombantes et arquées, celles de Nephrolepis cordifolia, à l’exception de quelques cultivars, sont raides et verticales.

Après l’avoir cultivé de façon ‘classique’ dans un pot, j’ai décidé au printemps dernier de rempoter mon Nephrolepis cordifolia dans une corbeille suspendue, garnie de fibre de coco.

Ce choix de contenant tient à deux raisons. Tout d’abord dans la nature, cette fougère se développe parfois de façon épiphyte sur le tronc des palmiers, à la recherche de lumière et d’air. Ensuite la fibre de coco permet le développement de ses racines stolonifères qui peuvent rapidement se propager, ce que ne permet pas un contenant hermétique. Moins d’un mois après le rempotage , les stolons ont commencé à coloniser les bords de la suspension.

Adiantum raddianum ‘Pacific Maid’

Samedi 3 juillet 2010

Adiantum raddianum 'Pacific Maid'

En raison du manque de place à l’intérieur de la maison que je réserve aux espèces tropicales vraiment frileuses et qui ne supportent pas des températures inférieures à 15°, j e cultive cet Adiantum raddianum en extérieur depuis deux ans, en l’abritant uniquement quand les températures chutent en dessous de O°.

Il a l’air de plutôt bien supporter ce traitement. Certes, en fin d’hiver, le feuillage est abimé et devient caduc, mais les nouvelles frondes font rapidement leur apparition au printemps.

Le cultivar ‘Pacific Maid’ se distingue du type par un feuillage plus dense et des pennes et pinnules se chevauchant.

Comme l’espèce type, il demande un substrat léger et drainant, des arrosages suivis, mais ne supporte pas l’humidité stagnante au niveau des racines  qui les fait pourrir.

Polystichum setiferum Lineare Group

Samedi 26 juin 2010

Polystichum setiferum Lineare Group

Bien que ce Polystichum m’ait été vendu sous le nom de cultivar ‘Hirondelle’, après avoir consulté  Polystichum cultivars, variation in the British shield ferns de J.W.Dyce , je trouve plus prudent de m’en tenir à l’appellation générale de Lineare Group.

Selon Jimmy Dyce qui fut président de la British Pteridological Society, et un éminent spécialiste en matière de Polystichum, le groupe Lineare rassemble des plantes  qui se caractérisent par des pinnules excessivement étroites et linéaires, d ‘où le nom du groupe, ce qui donne aux frondes un aspect aérien. Leur seul défaut est qu’elles ont tendance à présenter un développement incomplet qui se traduit par des pinnules manquantes, ou réduites à leur plus simple expression,  à la manière d’une épine.

Sur ma plante ces pinnules manquantes sont nettement visibles, particulièrement à la base des pennes.

Dans ce groupe, plusieurs cultivars ont été nommés, le plus connu et le plus recherché étant ‘Hirondelle’, mais Jimmy Dyce mentionne également ‘Carrugat et ‘Confluens’. Néanmoins la distinction entre ces cultivars reste très difficile à faire et si je m’en réfère aux illustrations de l’ouvrage de Jimmy Dyce, ma plante serait plus proche du cultivar ‘Carrugat’.

Dryopteris championii

Samedi 19 juin 2010

Dryopteris championii

Dryopteris championii est l’un de mes Dryopteris préférés.

Il faut dire que ses différentes qualités cumulées concourent à en faire une plante de jardin  remarquable.

Cette fougère possède des frondes dressées qui lui confèrent  une silhouette très nette et une apparence ordonnée. Alors que chez de nombreuses espèces de Dryopteris, les frondes  terminent l’hiver plaquées au sol, sous l’effet répété des intempéries, celui-ci réussit à conserver une allure impeccable.

La texture du feuillage assez coriace explique aussi son excellente persistance. Les frondes passent d’un vert pomme en début de saison à un vert soutenu au coeur de l’hiver.

C’est une fougère qui supporte une exposition relativement ensoleillée et qui ne demande  pas  trop d’arrosages.

Davallia tyermanii

Samedi 12 juin 2010

Davallia tyermanii

Certaines plantes, pourtant réputées peu rustiques, nous réservent parfois d’agréables surprises . C’est le cas de ce Davallia tyermanii, généralement proposé comme plante d’intérieur, et qui a bien résisté au jardin cet hiver, moyennant une couverture de feuilles et un voile d’hivernage quand les températures ont chuté à -5°.

Les frondes sont restées vertes jusqu’au printemps avec l’arrivée des nouvelles feuilles de l’année.

Le secret de la réussite passe par une plantation au dessus du niveau du sol, les rhizomes reposant sur des pierres afin de les préserver de l’humidité de la terre qui risquerait de les faire pourrir.

Polypodium scouleri

Samedi 5 juin 2010

Polypodium scouleri

Ce petit polypode est originaire des régions côtières du Nord Ouest des Etats Unis.

S’il peut bien entendu être cultivé en dehors du bord de mer, il s’adapte mal dans les régions où les étés sont secs, les hivers rigoureux, et de façon plus générale là où il manquera d’humidité.

Je trouve son développement plutôt lent, mais ce léger défaut est largement compensé par un feuillage parfaitement persistant qui reste encore décoratif après l’apparition des nouvelles frondes de l’année. En hiver le feuillage devient d’un vert très sombre.

Dryopteris sordidipes

Samedi 29 mai 2010

Dryopteris sordidipes

Dryopteris sordidipes est une fougère native du Japon et de Taïwan.

Ses origines pourraient laisser présager une faible rusticité. Pourtant malgré l’ hiver assez froid que nous avons eu, et cela avec juste une couverture de feuilles sèches ( comme toutes les fougères du jardin d’ailleurs)  elle a vaillamment résisté.

Le nouveau feuillage est d’une étonnante teinte jaune ambré, passant à un vert vif, avant de virer au vert sombre en fin de saison.

Je l’ai associée à  Saxifraga stolonifera  ‘Harvest Moon’ pour la parfaite concordance de teinte de feuillage au printemps.

Phanerophlebia juglandifolia

Samedi 22 mai 2010

Phanerophlebia juglandifolia

Phanerophlebia est un genre proche de Cyrtomium mais pas considéré par tous les botanistes comme étant un genre distinct.

Faute de davantage de précisions, je présente donc cette fougère sous le nom qui m’a été fourni  par le spécialiste qui me l’a vendue.

Si on tente la comparaison avec le Cyrtomium caryotideum qui est peut-être l’espèce de Cyrtomium la plus approchante, je dirai que que la marge des pinnules de Phanerophlebia juglandifolia n’est pas légèrement ondulée comme chez le Cyrtomium caryotideum,  et que la marge des pinnules est nettement plus spinuleuse. De plus le feuillage me semble être d’une teinte un peu plus sombre et d’une texture  plus coriace.

Néanmoins ces observations demanderont à être vérifiées dans le temps car la plante est encore jeune.

L’épithète juglandifolia signifie ‘à feuille de noyer’.

Asplenium adiantum nigrum

Samedi 15 mai 2010

Asplenium adiantum nigrum

Asplenium adiantum nigrum est une petite fougère parfaite en rocaille ou pour les murs .

Elle se plait aussi bien à un emplacement dégagé et ensoleillé, qu’ à un emplacement ombragé, l’essentiel étant de lui assurer un excellent drainage. Sa culture en pot est délicate car elle souffre facilement d’un excès d’arrosage qui peut rapidement la faire succomber.

Le sol qui l’accueillera sera peu acide à neutre, le calcaire étant bien toléré.

Didymochlaena truncatula

Samedi 8 mai 2010

Didymochlaena truncatula

Autant le dire tout de suite, cette fougère d’intérieur n’est pas des plus faciles à cultiver.

Tout d’abord parce qu’elle supporte mal un air trop sec qui fait se dessécher l’extrémité des frondes. Ensuite parce qu’elle ne supporte absolument pas les oublis d’arrosage qui se soldent inévitablement par la chute des  pinnules. Les frondes dénudées finissent par ressembler à des arêtes de poisson, ce qui est horrible à voir et incite à couper, d’où risque d’affaiblissement pour la plante qui finit par dépérir.

J’en parle en connaissance de cause puisque j’en ai perdu une ainsi!

Avec celle ci j’ai pris une bonne résolution, laisser toujours un peu d’eau au fond de la soucoupe , ce qui constitue une réserve de sécurité. Je rappelle que cette pratique n’est pas très recommandée pour les fougères qui sont des plantes qui,en règle générale, demandent un bon drainage, mais là il s’agit d’une exception. Bien sûr, il ne faut laisser que très peu d’eau, un centimètre tout au plus.

L’odeur du feuillage rappelle curieusement celle du buis.