Archive pour la catégorie ‘Sores en tous genres’

Fronde fertile sur Lemmaphyllum microphyllum

Samedi 3 octobre 2015

Lemmaphyllum microphyllum

On peut observer ici le fort dimorphisme foliaire qui existe entre les frondes stériles et les frondes fertiles de Lemmaphyllum microphyllum. Les frondes stériles, plus ou moins pétiolées, sont de forme variable, orbiculaire à obovale. Les frondes fertiles, plus grandes, possèdent un pétiole plus long et sont de forme oblongue à étroitement lancéolée. Les sores dépourvus d’indusie sont regroupés en une rangée de part et d’autre de la nervure centrale, fusionnant entre eux,  et formant une ligne continue. Ce regroupement des sores porte le nom de coenosore. On notera sur la photo que les sporanges sont ouverts et qu’ils ont dépassé le stade de la maturité, les spores ayant déjà été expulsés.

Microsorum punctatum

Samedi 19 septembre 2015

Microsorum punctatum

Avec ses sores petits et ronds, Microsorum punctatum est bien représentatif du genre Microsorum. L’ étymologie du nom vient en effet du grec mikros qui signifie petit et du terme sorus employé pour désigner l’ ensemble des sporanges.

Microsorum punctatum est d’ailleurs l’espèce type ayant servi à définir le genre Microsorum. Son nom d’espèce punctatum fait référence au limbe minutieusement parsemé de sores.

Les sores présents sur la moitié ou le tiers supérieur de la fronde sont irrégulièrement répartis. Ils peuvent être partiellement confluents, c’est-à-dire fusionner entre eux. Ils sont dépourvus d’indusie.

Niphidium crassifolium

Samedi 13 juin 2015

Niphidium crassifolium

Niphidium est un genre appartenant à la famille Polypodiaceae. Il regroupe une dizaine d’espèces originaires d’ Amérique tropicale et subtropicale. Le genre tire son nom du grec nipha qui signifie neige, en référence à l’espèce qui est le type pour le genre, Niphidium longifolium, et dont le revers de la fronde est abondamment recouvert de poils. Mis à part Niphidium longifolium toutes les autres espèces du genre possèdent des frondes glabres.

Les espèces du genre Niphidium possèdent un rhizome court à rampant. Les frondes simples et entières sont de forme elliptique-lancéolée à oblongues, de texture très épaisse. Les nervures secondaires sont proéminentes et obliques au rachis. Les sores ronds, dépourvus d’indusies, sont disposés entre ces nervures, en une seule rangée. Ce critère permet de distinguer le genre Niphidium du genre proche Campyloneuron, chez ce dernier les sores étant disposés en 2 rangées ou plus entre les nervures secondaires.

Fronde fertile sur Davallia heterophylla

Samedi 18 avril 2015

Davallia heterophylla

Davallia heterophylla présente la particularité par rapport aux autre espèces du genre de posséder des frondes simples et entières ,et non pas divisées comme  c’est généralement le cas au sein du genre Davallia.

L’autre particularité de cette espèce est le fort dimorphisme foliaire qui existe entre les frondes stériles, larges et à la marge entière, et les frondes fertiles, étroites et profondément lobées. Les sores marginaux sont protégés par une indusie semi circulaire rattachée à la base.

Microsorum musifolium

Samedi 13 décembre 2014

Microsorum musifolium

Avec de grandes frondes et de minuscules sores, Microsorum musifolium porte bien son nom.

Microsorum fait en effet référence à la petite taille des sores, caractéristique des membres de ce genre, et musifolium qui signifie à feuille de bananier évoque la grande taille des frondes de l’espèce. On notera la nervation particulièrement développée qui lui a valu son surnom de fougère crocodile. Elle est de type anastomosé ou réticulé et forme un réseau semblable aux mailles d’un filet.A l’intérieur de ces aréoles on distingue les nervilles incluses ramifiées sur lesquelles sont insérés les sores.

Polypodium attenuatum ‘Falax’

Samedi 22 novembre 2014

Polypodium attenuatum 'Falax'

Ce gros plan sur la fructification de cette espèce de Polypodium est l’occasion de revenir sur une erreur qui circule concernant son identification précise. On la trouve ça et là sous le nom de Polypodium fallax alors qu’il s’agit en réalité d’un cultivar d’une autre espèce nommé Polypodium attenuatum ‘Falax’, la similitude entre les deux termes expliquant probablement cette confusion. Polypodium fallax qui est également originaire d’ Amérique tropicale est une espèce proche du genre Pleopeltis. Selon certains botanistes  elle mériterait sa reclassification dans ce genre, sous le nom de Pleopeltis fallax dans la mesure où elle présente comme les autres espèces du genre Pleopeltis la particularité de posséder des paraphyses peltées qui recouvrent les jeunes sores et de plus  elle s’hybride avec deux autres espèces du genre Pleopeltis.

Polypodium attenatum ‘Falax’ ne possède pas de paraphyses et n’est donc pas apparenté au genre Pleopeltis. Les sores ronds,dépourvus d’indusies, sont disposés en un seul rang de part et d’autre de la nervure centrale.

Asplenium scolopendrium

Samedi 30 mars 2013

Asplenium scolopendrium

On ne prête pas assez souvent attention à la beauté des sores chez les fougères. Et pourtant comme pour un vêtement aux finitions soignées, l’ envers vaut bien l’ endroit, et quelle diversité dans les formes, les arrangements et les couleurs ! Les espèces appartenant au genre Asplenium sont facilement reconnaissables grâce à leurs sores  allongés, disposés le long des nervures, et protégés par une indusie latérale sur toute leur longueur.

J’ en profite au passage pour signaler que l’ ancienne appellation Phyllitis scolopendrium reste admise et adoptée par certains auteurs comme Rémi Prelli dans son ouvrage, Les fougères et plantes alliées de France et d’ Europe occidentale. C’ est en vertu de certaines particularités  caractéristiques  que la dénomination de Phyllitis tire sa légitimité. Ainsi Phyllitis peut être considéré comme étant un sous genre  au sein du vaste genre Asplenium. Contrairement aux autres aspléniacées, Phyllitis possède des sores jumelés, chacun ayant sa propre indusie, mais donnant l’ impression d’ un sore unique et qualifiés de sores scolopendroïdes.

Microgramma squamulosa

Samedi 12 janvier 2013

Microgramma squamulosa

Microgramma squamulosa affiche clairement son appartenance à la famille Polypodiaceae avec ses sores ronds et dépourvus d’ indusie. Ils sont portés par les frondes fertiles  qui se distinguent des frondes stériles par leur forme plus étroite et lancéolée. Les sores incrustés forment une dépression centrale sur la face supérieure de la fronde.

Comme la plupart des espèces tropicales Microgramma squamulosa apprécie un séjour au jardin pendant l’ été qui est bénéfique à la fructification. Je précise au passage que le terme de fructification, lorsqu’ il est appliqué aux fougères ne désigne évidemment pas la mise à fruit, mais le processus d’ élaboration des spores.

Polypodium levigatum

Samedi 15 décembre 2012

Polypodium levigatum

C’ est toujours un grand plaisir que de voir une fougère tropicale produire ses premières frondes fertiles, signe certain de son adaptation à ses nouvelles conditions de vie. Et il faut bien reconnaître que pour une espèce épiphyte originaire d’ Amérique Centrale et d’ Amérique du Sud, il n’ est pas évident de s’ adapter aux conditions plus sèches  et moins lumineuses que présente la culture en intérieur sous un climat tempéré. C ‘est désormais chose faite puisque Polypodium levigatum produit régulièrement  des frondes fertiles.

Les sores ronds et dépourvus d’ indusie, comme il est de règle chez les membres de la famille Polypodiaceae, sont disposés entre les nervures secondaires, formant des rangées obliques. Ils deviennent d’ une teinte ocre une fois parvenus à maturité.

Dryopteris scottii

Samedi 10 mars 2012

Dryopteris scottii

Alors que le genre Dryopteris est caractérisé par des sores recouverts par une indusie réniforme, Dryopteris scottii avec ses sores dépourvus d’indusie, à la façon des Polypodiacées, fait figure d’exception au sein de son genre.

Autre fait curieux, alors qu’en général les gastéropodes délaissent  le feuillage des Dryoptéridacées, leur préférant celui des Aspléniacées sans doute plus succulent, Dryopteris scottii est à ma connaissance le seul Dryopteris pouvant faire l’objet de sérieuses attaques. En l’espace de deux mois, j’ai vu un beau pied se faire presque entièrement dévorer. Depuis Dryopteris scottii est cultivé en panier, placé en hauteur comme les fougères épiphytes. Il semble bien supporter ce mode de culture et conserve un beau feuillage d’un vert très sombre pendant tout l’hiver, à condition d’être abrité au moment des fortes gelées.