17 janvier 2015

Après avoir passé l’été au jardin, Billbergia ‘Buchholtzii’ que j’avais rentré à l’intérieur vient de fleurir pour la première fois. On notera le large développement et la teinte spectaculaire des bractées rose fuchsia qui enserrent la hampe florale. Le feuillage est redevenu vert depuis qu’il n’est plus exposé au soleil. Ce sont des plantes extrêmement résistantes, de culture facile et se multipliant rapidement. Pendant les mois d’hiver il est plus prudent de ne pas laisser d’eau en permanence dans le cylindre formé par la base des feuilles car le risque de pourriture est important.
Il est regrettable que ces plantes soient si peu diffusées tant elles sont faciles à vivre et dépourvues d’exigences. On trouvera ICI une abondance d’informations et de photos sur tous les genres, espèces et cultivars de broméliacées. Voilà de quoi ensoleiller les tristes journées d’hiver en attendant le retour des beaux jours.
Tags: Billbergia 'Buchholtzii'
Publié dans Bromeliaceae, Les compagnes des fougères au jardin |
10 janvier 2015

Microsorum membranaceum est une fougère épiphyte dont l’aire de distribution recouvre l’ Inde, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka, la Malaisie, la Chine, Taïwan, l’ Asie du Sud-Est et les Philippines.
Le rhizome rampant, de 4 à 7 mm de diamètre, porte des frondes assez regroupées, simples et entières. De forme oblancéolée, elles sont décurrentes à la base, c’est-à-dire que le limbe se prolonge sous forme de membranes foliacées vers le bas, le long du stipe, caractéristique qui expliquerait le nom de l’espèce, membranaceum. L’ apex est acuminé et les marges sont légèrement ondulées. Contrairement à nombres d’espèces du genre Microsorum, le feuillage est d’une texture très fine et non coriace, comme c’est généralement le cas. Les nervures latérales sont parallèles entre elles, saillantes et non fourchues à l’extrémité. Les sores, petits et de forme arrondie, sont relativement espacés et forment des rangées le long des nervures latérales.
Du fait de sa très large aire de distribution, on ne peut pas dire de cette fougère qu’elle soit une espèce purement tropicale. Il est probable qu’elle possède une certaine rusticité mais le seuil reste à déterminer.
Tags: Microsorum membranaceum
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20 décembre 2014

Comment ne pas succomber au charme des Omoto lorsqu’au coeur de l’hiver ils se parent de baies écarlates et viennent illuminer la plus grise des journées ? Le cultivar nommé ‘Miyakonojo’ porte de grandes feuilles dressées et ornées d’un liseré blanc.
Bonnes fêtes de fin d’année.
Tags: Rohdea japonica 'Miyakonojo'
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13 décembre 2014

Avec de grandes frondes et de minuscules sores, Microsorum musifolium porte bien son nom.
Microsorum fait en effet référence à la petite taille des sores, caractéristique des membres de ce genre, et musifolium qui signifie à feuille de bananier évoque la grande taille des frondes de l’espèce. On notera la nervation particulièrement développée qui lui a valu son surnom de fougère crocodile. Elle est de type anastomosé ou réticulé et forme un réseau semblable aux mailles d’un filet.A l’intérieur de ces aréoles on distingue les nervilles incluses ramifiées sur lesquelles sont insérés les sores.
Tags: Microsorum musifolium
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6 décembre 2014

Cette fougère a été acquise sans identification précise comme étant une espèce de Microsorum. Au premier coup d’oeil j’avais immédiatement pensé à un cultivar miniature de Microsorum punctatum du type “Ramosum’ mais certaines différences ont permis d’écarter cette hypothèse. Tandis que chez Microsorum punctatum le rhizome se développe à fleur de sol et qu”il est partiellement enterré, celui ci possède un rhizome plus allongé et rampant qui émerge du sol, ce qui m’incite à penser que dans son milieu naturel cette fougère doit avoir une tendance à s’élever. La disposition des frondes sur le rhizome est également différente. Bien regroupées chez Microsorum punctatum, elles sont au contraire chez cette espèce très largement espacées. Enfin Microsorum punctatum possède des frondes chez lesquelles le stipe est quasiment indiscernable du limbe, tandis que chez cette espèce le stipe est nettement visible et la base du limbe atténuée. Voilà les seuls éléments dont je dispose à l’heure actuelle. Bien que se développant lentement cette petite miniature est facile à cultiver dans un substrat pour épiphytes, à exposition très lumineuse.
Tags: Microsorum sp
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29 novembre 2014

Billbergia ‘Fantasia’ est un hybride d’obtention ancienne dont l’un des parents est connu comme étant Billbergia pyramidalis, parent auquel il doit sa hampe florale écarlate qui est toutefois moins compacte. Les fleurs violacées sont malheureusement éphémères comme chez la plupart des espèces du genre Billbergia mais le principal attrait de cet hybride reste le feuillage. Les feuilles disposées en vase étroit sont rigides et marbrées de blanc, si bien que vue de loin la plante apparait presque blanche. Comme ces marbrures sont exemptes de chlorophylle, il faudra éviter une exposition trop ensoleillée, susceptible d’entrainer des brûlures au niveau de ces zones. Billbergia ‘Fantasia’ n’est pas rustique et devra être rentré à l’intérieur pour les mois d’hiver. Il est alors préférable de réduire au minimum les arrosages et de ne pas laisser d’eau stagner au coeur des feuilles sous peine de la voir croupir et d’entrainer la pourriture de la plante. Ce mode d’arrosage qui consiste à toujours laisser de l’eau dans le vase formé par les feuilles disposées en cylindre est bénéfique en été pour les plantes cultivées en plein air mais peut s’avérer dangereux pendant l’hivernage.
Tags: Billbergia 'Fantasia'
Publié dans Bromeliaceae, Les compagnes des fougères au jardin |
22 novembre 2014

Ce gros plan sur la fructification de cette espèce de Polypodium est l’occasion de revenir sur une erreur qui circule concernant son identification précise. On la trouve ça et là sous le nom de Polypodium fallax alors qu’il s’agit en réalité d’un cultivar d’une autre espèce nommé Polypodium attenuatum ‘Falax’, la similitude entre les deux termes expliquant probablement cette confusion. Polypodium fallax qui est également originaire d’ Amérique tropicale est une espèce proche du genre Pleopeltis. Selon certains botanistes elle mériterait sa reclassification dans ce genre, sous le nom de Pleopeltis fallax dans la mesure où elle présente comme les autres espèces du genre Pleopeltis la particularité de posséder des paraphyses peltées qui recouvrent les jeunes sores et de plus elle s’hybride avec deux autres espèces du genre Pleopeltis.
Polypodium attenatum ‘Falax’ ne possède pas de paraphyses et n’est donc pas apparenté au genre Pleopeltis. Les sores ronds,dépourvus d’indusies, sont disposés en un seul rang de part et d’autre de la nervure centrale.
Tags: Polypodium attenuatum 'Falax'
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15 novembre 2014

Polypodium vulgare ‘Trichomanoides Backhouse’ est l’un des plus beaux cultivars du polypode commun. Il a été obtenu en Grande Bretagne par la pépinière Backhouse en 1873 et résulte d’un semis d’un autre cultivar dénommé ‘Elegantissimum’ ou ‘Cornubiense’,ce qui explique qu’on le trouve parfois mentionné dans les ouvrages anciens sous le nom de Polypodium cornubiense trichomanoides. Comme nombre d’autres cultivars issus du polypode commun, il possède deux types de frondes,des frondes pennatifides typiques de l’espèce et des frondes quadripennatifides. Ce sont bien entendu ces dernières qui sont recherchées par le collectionneur, un feuillage disséqué à l’extrême et si finement ciselé qu’il évoque la dentelle.
Malgré son apparence délicate, il se cultive aussi facilement que l’espèce type et sait s’adapter à tous types de sols, ne demandant que quelques arrosages au départ pour s’établir. Sa petite taille, il ne dépasse pas 30 cm de haut, et son extrême beauté inciteront à le planter en bordure de massif comme ici.
Tags: Polypodium vulgare 'Trichomanoides Backhouse'
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8 novembre 2014

Pyrrosia porosa est une espèce largement répandue dont l’aire de distribution recouvre la Chine, Taïwan, l’ Himalaya, l’ Inde, l’ Asie du sud-est, le Japon et les Philippines. Cette vaste répartition explique sans doute une grande variabilité dans l’espèce. Cependant les recherches menées par Hovenkamp, auteur d’une monographie consacrée au genre Pyrrosia, n’ont pas montré de différences suffisantes entre les diverses formes décrites pour les élever au rang d’espèces à part entière. Parmi ces formes, Pyrrosia davidii se démarque par sa plus petite taille et son indumentum dimorphique alors que celui-ci est généralement monomorphique chez Pyrrosia porosa. Le binôme Pyrrosia davidii reste un synonyme accepté de Pyrrosia porosa et on le retrouve encore parfois dans la littérature
Le cultivar d’obtention japonaise ‘Ojishi’ possède des frondes dont la marge est profondément incisée,formant des dents curieusement recourbées à l’horizontale et d’apparence épineuse. La croissance s’avère lente.
Tags: Pyrrosia davidii 'Ojishi', Pyrrosia porosa
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1 novembre 2014

Hedychium spicatum appartient à la famille Zingiberaceae. C’est l’une des espèces d’ Hedychium les plus largement répandues avec une aire de distribution qui recouvre l’ Himalaya, le Népal, le Myanmar, le nord de la Thaïlande, le Xizang (région autonome du Tibet) et les provinces du sud-ouest de la Chine, comme le Guizhou, le Sichuan et le Yunnan.
Poussant jusqu’à une altitude de 2900 mètres, sa rusticité est évaluée jusqu’à -15°, ce qui en fait avec Hedychium densiflorum l’une des espèces les plus rustiques à cultiver sous nos climats. Plante de petite taille pour le genre, puisque atteignant tout au plus 1 mètre de haut, Hedychium spicatum est l’une des premières à fleurir en début d’été. Si les fleurs sont relativement clairsemées, ce défaut est largement compensé par leur fort parfum. Le feuillage très tendre craint les fortes chaleurs, ce qui devra inciter à le cultiver à mi-ombre dans les régions les plus chaudes et à bien l’arroser car il apprécie les sols frais à humides, conditions de culture qui s’apparentent à celles requises par la plupart des fougères.
De nombreuses formes de l’espèce ont été introduites en culture. Hedychium spicatum ‘Singalila’ est une forme qui a reçu son nom de cultivar de l’endroit où elle a été prélevée, la crête de Singalila qui marque la limite entre le Népal et le Sikkim. Cette forme est plus florifère que l’espèce type et le revers des feuilles est pourpre, ce qui dénote une adaptation naturelle à des conditions ombragées, dans la mesure où cette coloration agit comme réflecteur interne de lumière, permettant à la plante de capter le plus de lumière possible. Le parfum des fleurs rappelle la vanilline, cet arôme de synthèse qui imite en plus violent la douce vanille, et la note de clou de girofle de l’oeillet mignardise. Ce parfum vraiment addictif est à savourer quand la rosée est encore présente car il s’évanouit avec l’arrivée du soleil et de la chaleur.
Tags: Hedychium spicatum 'Singalila'
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