Athyrium otophorum ‘okanum’
22 mars 2008Athyrium otophorum ‘okanum’ offre un contraste spectaculaire entre la teinte bordeaux du rachis et le vert citron des frondes. Un pur délice.
Qui a dit que les fougères étaient invariablement vertes ?
Athyrium otophorum ‘okanum’ offre un contraste spectaculaire entre la teinte bordeaux du rachis et le vert citron des frondes. Un pur délice.
Qui a dit que les fougères étaient invariablement vertes ?
Cette espèce originaire d’Amérique centrale aime la chaleur et l’humidité.
Il lui faut un taux d’hygrométrie compris entre 70 et 85%.
Le terme de plantes alliées s’applique à plusieurs groupes de plantes, les isoëtes, les sélaginelles, les lycopodes et les prêles, qui occupent à peu près le même niveau que les fougères dans l’échelle de l’évolution du règne végétal.
Comme les fougères, les plantes alliées possèdent des vaisseaux conducteurs de sève et se reproduisent par spores. Mais, à la différence des fougères, elles ne possèdent pas, à proprement parler, de véritables feuilles. Celles ci sont minuscules, avec des nervures non ramifiées et sont pourvues de larges sporanges contenant plusieurs centaines de spores. Les sporanges, chez la plupart des plantes alliées, sont regroupés en cônes à l’extrémité des tiges. Les fougères possèdent un système vasculaire plus complexe et des sporanges plus petits contenant généralement 64 spores chacun.
Les différents groupes de plantes alliées se distinguent nettement les uns des autres et sont plus susceptibles d’être confondus avec des mousses ou avec des plantes à fleurs qu’avec des fougères.
Ces plantes sont apparues sur terre bien avant les fougères, et pour les plus anciennes d’entre elles, il y a plus de 400 millions d’années. Comme les fougères, elles ont atteint l’apogée de leur développement à l’âge du Carbonifère.
Les fougères et les plantes alliées forment un groupe appelé ptéridophytes ou plantes vasculaires inférieures. Les botanistes qui étudient les fougères travaillent souvent aussi sur les plantes alliées.
Ces plantes alliées sont réparties en 2 grands groupes.
Le premier, formé par les genres Lycopodium, Selaginella et Isoetes, rassemble des plantes dont les feuilles sont disposées en spirale le long des tiges et dont les sporanges sont disposés à la base des feuilles.
Le second, formé par le genre Equisetum, possède des feuilles minuscules, verticillées, noires ou blanches, qui sont regroupées et engainent des tiges creuses, articulées et striées. Les sporanges sont portés par des structures en forme de cône.
Les plantes alliées restent peu cultivées. Pourtant certaines d’entre elles seraient intéressantes à utiliser pour leur texture et leur structure inhabituelles.
La première fougère ayant émergé cette année au jardin. C’est l’une des plus précoces.
Photo prise le 28 février.
La classification présentée ici est celle établie dans le Fern Grower’s manual de Barbara Joe Hoshizaki & Robbin C.Moran.
ASPLENIACEAE
BLECHNACEAE
Cyatheaceae
DAVALLIACEAE
DENNSTAEDTIACEAE
DICKSONIACEAE
DRYOPTERIDACEAE
GLEICHENIACEAE
GRAMMITIDACEAE
HYMENOPHYLLACEAE
LOMARIOPSIDACEAE
MARATTIACEAE
MARSILEACEAE
NEPHROLEPIDIACEAE
OLANDRACEAE
OPHIOGLOSSACEAE
OSMUNDACEAE
POLYPODIACEAE
PSILOTACEAE
PTERIDACEAE
SALVINIACEAE
SCHIZAEACEAE
THELYPTERIDACEAE
VITTARIACEAE
La Colombie britannique et la région de Vancouver bénéficient d’un climat particulièrement humide, à l’origine d’une flore spécifique. La forêt côtière de type pluvial tempéré abrite des arbres au développement majestueux, en majorité des conifères, Tsuga heterophylla, Tsuga mertensiana, Thuja plicata et Pseudotsuga menziesii.
Les troncs énormes, recouverts de mousse et sur lesquels poussent des fougères évoquent la végétation exubérante des forêts tropicales humides. Pourtant nous sommes bien en zone tempérée, ce qui fait de cette région un site unique et exceptionnel où par endroits, la forêt est restée telle qu’à l’origine.
Ces forêts de conifères sont le royaume de l’Aspidie armée (Polystichum munitum) qui peut recouvrir de vastes étendues sous ce climat humide favorable et dans l’humus acide qui résulte de la lente décomposition des aiguilles. Elle y atteint un développement important, presque à hauteur d’homme, parfois jusqu’à plus d’1m50.
Il a été rapporté par un ethnobotaniste que les tribus qui peuplaient la région avant l’arrivée des européens occupaient leurs enfants à un petit jeu que voici. Il s’agissait, tout en retenant sa respiration, de compter à haute voix le nombre de pennes sur une fronde de Polystichum munitum de haut en bas. Si l’enfant reprenait son souffle avant d’avoir terminé le compte, le défi était perdu et à recommencer. En sachant qu’une fronde peut comporter jusqu’à 50 paires de pennes, on peut deviner que les enfants pouvaient rester occupés à ce jeu pendant un bon moment !
Il est assez difficile de trouver des objets ornementés de fougères.
J’ai déniché cette tasse à thé avec sa soucoupe assortie. Le dessin n’est pas d’une grande finesse mais c’est déjà un début !
Bonjour, amis des Fougères !
Je suis heureuse de vous annoncer l’ouverture du blog de Fernatic ! Vous pourrez poser toutes les questions concernant les fougères, auxquelles vous n’avez pas encore trouvé de réponse. J’y répondrai avec plaisir !
Buff Beauty
Pendant des siècles, les fougères n’ont pas été cultivées dans les jardins. Certes elles étaient réputées pour leurs diverses utilisations médicinales, mais on se contentait de les récolter dans leur habitat naturel.
Il faudra attendre la publication en 1845 de l’ouvrage de Neuman British Ferns qui répertoriait les espèces natives de Grande Bretagne ainsi que les noms des localités où elles avaient été découvertes, pour qu’on commence enfin à s’y intéresser.
La ptéridomanie ou l’engouement de la société Victorienne pour les fougères atteignit son apogée entre 1860 et 1870 avec la publication de nombreux ouvrages sur le sujet et la création de pépinières spécialisées.
La chasse aux fougères devint une activité sociale en vogue. Chaque dimanche après-midi gentlemen et ladies parcouraient la campagne anglaise et les forêts à la recherche d’espèces ou de variétés non encore connues. Les ladies, car les femmes étaient nombreuses, ramenaient de pleins paniers de fougères qu’elles replantaient dans leurs jardins, ou à l’intérieur des maisons, dans des terrariums.
Nombre de variétés de fougères que nous connaissons encore aujourd’hui portent le nom de leur découvreur. Asplenium scolopendrium ‘Drummondiae’, Athyrium filix-femina ‘Frizelliae’, Dryopteris filix-mas ‘Bollandiae’ et le célèbre Polystichum setiferum ‘Bevis’ sont quelques témoins de cette époque révolue. Malgré ces prélèvements inconsidérés, fort heureusement aucune espèce en Grande Bretagne ne s’est éteinte depuis le début de leur recensement.
La folie des fougères s’empara d’autres aspects de la vie quotidienne, en particulier dans le domaine de l’ornementation, où elle devint un motif très représenté. On retrouve des motifs de fougères dans l’architecture de cette époque comme ornement de façades, d’églises (St Michael’s Church dans le Devon) ou même de pierres tombales. Les arts décoratifs en firent également un grand usage pour décorer les objets du quotidien : poterie, céramique, verrerie, vaisselle, argenterie , tableaux, ébénisterie et même travaux d’aiguille.
La ptéridomanie a même fait l’objet d’une étude avec l’ouvrage de David Allen paru en 1965 The Victorian Fern Craze.
A signaler également le Musée du Nord du Devon expose une intéressante collection d’objets de cette époque.
L’année 1891 vit la naissance de la North of England Pteridological Society, qui l’année suivante prit le nom de British Pteridological Society. Cette société centenaire est toujours aussi active.
A l’extrême opposé de la ptéridomanie, la ptéridophobie. A vrai dire, jusqu’à une époque récente, je n’en soupçonnais même pas l’existence. Comme son nom l’indique c’est une phobie liée aux fougères. A quelles frayeurs sous-jacentes est-elle liée ?
Un ptéridophobe célèbre, Sigmünd Freud, avait une peur morbide des fougères.