Archive pour novembre 2015

Scyphularia pentaphylla

Samedi 28 novembre 2015

Scyphularia pentaphylla

Le synonyme  Davallia pentaphylla est parfois employé pour désigner Scyphularia pentaphylla. Tandis que Nooteboom dans sa révision complète du genre Davallia a préféré y maintenir Davallia pentaphylla, Kato a choisi de séparer cette espèce du reste du genre Davallia et de l’inclure dans un genre distinct, Scyphularia, basé sur la différenciation des écailles du rhizome qui sont pour le genre Scyphularia,  aciculaires, c’est-à-dire en forme d’aiguilles, et pointues, ainsi que sur la forme allongée des sores. Cette dernière option semble aujourd’hui faire consensus.

Scyphularia pentaphylla possède des sores tubulaires situés à l’extrémité des nervures secondaires, en marge des frondes et s’ouvrant vers l’extérieur.

Pyrrosia hastata

Samedi 21 novembre 2015

Pyrrosia hastata

Pyrrosia hastata est une fougère appartenant à la famille Polypodiaceae. Son aire de distribution recouvre la Chine, le Japon et la Corée. Plus souvent épilithe, on la trouve parfois en épiphyte sur des chênes et des noyers en forêt.

Le rhizome est court et recouvert d’écailles peltées sombres, avec une marge nettement plus claire et ciliée. Les frondes sont  monomorphiques  avec un stipe aussi long que le limbe. Celui-ci plus large à la base, pédalilobé, comporte de 3 à 5 divisions, celle du milieu étant la plus grande, les latérales de taille décroissante. Les nervures secondaires sont nettement visibles, les nervures tertiaires formant des aréoles régulières incluant des nervilles ramifiées et fréquemment anastomosées et des nervilles libres. Les hydathodes bien visibles, superficiels à légèrement inscrustés, sont répartis sur toute la surface du limbe. L’indument mat et persistant est composé de poils appliqués à structure étoilée. Avec le temps le revers des frondes prend une jolie teinte rouille. Les sores dont la répartition s’étend de l’apex à l’ensemble du limbe sont très rapprochés, parfois confluents. Ils forment des rangées disposées en chevrons, à raison d’1 ou 2 par aréole sorifère.

Pyrrosia hastata est une espèce très proche de Pyrrosia polydactyla qui elle est endémique à Taïwan. Selon Hovenkamp, le nombre de lobes que comporte le limbe n’est pas un critère assez fiable pour distinguer les deux espèces. Des études menées au Jardin Botanique de Leiden ont montré que dans des conditions de culture protégées, avec chaleur et humidité constantes, Pyrrosia hastata développait une forme de limbe semblable à celle de Pyrrosia polydactyla. Les deux seuls critères constants permettant de distinguer Pyrrosia hastata et Pyrrosia polydactyla sont :

- le diamètre des poils qui chez Pyrrosia hastata est généralement inférieur à 0,5 mm contre 1 mm pour Pyrrosia polydactyla

- le degré de ramification des nervilles qui chez Pyrrosia hastata sont plus nettement anastomosées tandis que Pyrrosia  polydactyla comporte davantage de nervilles incluses libres.

Le paillage de feuilles

Samedi 14 novembre 2015

Le paillage de feuilles

Novembre est le mois de l’année où les fougères reçoivent leur apport annuel de matière organique sous forme de feuilles.

Quand on habite en ville et que le jardin est trop petit pour accueillir des arbres, cette ressource est difficile à trouver. Heureusement il reste les arbres de la voie publique qui peuvent pallier à ce manque, et quand on a la chance d’avoir près de chez soi une allée plantée de tilleuls, on profite de cette manne.

Pour le paillage, toutes les feuilles ne se valent pas. Si les feuilles de chêne ou de platane sont de décomposition très lente, en revanche celles de tilleul sont idéales pour pailler les massifs car elles fournissent une couverture légère et aérée, facile à étaler et se décomposant rapidement.

Comme le jardin abrite également des plantes vivaces frileuses, une couverture isolante multicouches est composée de la façon suivante : déchets de taille, journaux et cartons, compost à demi-mûr, le tout recouvert par une épaisse couche de feuilles.

Pour le ramassage des feuilles, un diable rend la tâche moins pénible pour effectuer les allers-retours entre le lieu de collecte et le jardin, les sacs de feuilles bien remplis pouvant être lourds. Le port de gants épais est vivement recommandé pour éviter les mauvaises surprises.

Collecter des feuilles sur la voie publique est une expérience instructive sur le niveau de conscience écologique des citadins, et honnêtement, après plusieurs années de pratique, je dois dire qu’il n’est pas très élevé. On s’expose à des regards étonnés et à des remarques amusées du style ” Eh bien vous n’avez pas fini si vous ramassez toutes les feuilles ! “, quand ce ne sont pas des regards dédaigneux, voire carrément soupçonneux. De temps en temps, un passant un peu plus curieux que les autres me demande ce que je vais faire avec toutes ces feuilles, et là je me fais un devoir de lui vanter les vertus fertilisantes insoupçonnées des feuilles mortes qui décidément ne sont pas de vulgaires déchets tout juste bons à porter à la déchetterie, et sur l’importance de la couverture du sol. Généralement je m’arrête à cette étape de la réponse, de peur de perdre mon auditeur en route  avec l’explication de la vie organique dans le sol.

Tout ceci demande des efforts, efforts largement récompensés par la modification en surface  de la terre du jardin qui est devenue une matière riche en humus, grasse, tiède et aérée  dans laquelle les fougères plongent avec délice leurs fines racines. D’ailleurs, les merles qui ne se trompent pas viennent  y chercher les nombreux vers nécessaires au nourrissage de leurs petits. Voilà de quoi satisfaire tout le monde !

Liriope muscari ‘Variegata’

Samedi 7 novembre 2015

Liriope muscari 'Variegata'

S’il existe une plante incontournable dans un jardin ombragé, c’est bien celle-ci. Genre proche d’ Ophiopogon, Liriope est également originaire de l’ Asie de l’ Est. Il est assez difficile de dire  de combien d’espèces est composée la famille Liriope puisque nombre d’entre elles  ont été transférées dans le genre Ophiopogon. Cependant l’espèce Liriope muscari reste maintenue dans le genre Liriope.

L’ espèce type qui est originaire de Chine, du Japon et de Taïwan a été supplantée dans nos jardins par ses nombreux cultivars, prisés autant pour leurs fleurs dont les teintes varient du blanc au violet soutenu, que pour leurs feuillages variés qui vont du presque blanc au vert le plus soutenu, en passant par différents panachages. Enfin bref, le choix est immense et on trouvera toujours une plante à son goût, d’autant plus qu’elle sait s’adapter à tous types de sols et d’expositions. Si on ajoute à ce tableau déjà flatteur que le feuillage est en plus persistant, on obtient une plante proche de la perfection !

Comme son nom l’indique Liriope muscari ‘Variegata’ possède un feuillage panaché de jaune qui forme un contraste assez inattendu avec la floraison violette. Cet ensemble détonnant demande à être entouré de feuillages de teinte sobre, sinon gare à l’overdose avec d’autres plantes à feuillage ou à floraison vivement colorées. Elle est ici plantée en compagnie de  Polypodium vulgare ‘Bifido-cristatum’.