Archive pour la catégorie ‘La fougère de la semaine’

Pyrrosia linearifolia ‘Iwadare hitotsuba’

Samedi 6 septembre 2014

Pyrrosia linearifolia 'Iwadare hitotsuba'

Pyrrosia linearifolia est une fougère appartenant à la famille Polypodiaceae, native du Sud Est de la Chine, de Taïwan, de la Corée et du Japon. Elle doit son nom d’espèce à la forme de son limbe linéaire qui atteint au maximum 5 cm de largeur. Les frondes de texture lâche et retombantes sont monomorphiques. Elles sont recouvertes par une abondante couche de poils destinée à protéger la plante du dessèchement. Cet indument de teinte brune est en réalité constitué par deux sortes de poils, une couche supérieure formée de poils aciculaires dressés et une couche inférieure composée de poils laineux  à la structure en étoile. La face supérieure de la fronde présente des hydathodes disposés à la marge. Les sores, dépourvus d’indusie et de forme fréquemment allongée, sont disposés sur une rangée de chaque côté de la nervure centrale, dans la partie apicale de la fronde. Dans la nature Pyrrosia linearifolia se rencontre fréquemment dans des sites exposés, en épiphyte ou en épilithe, ce qui doit attirer l’attention sur la nécessité d’un drainage parfait. Comme elle n’est pas totalement rustique en zone 8, elle devra être protégée des grands froids et surtout de l’humidité hivernale, qui conjuguée au froid peut être fatale pour cette plante. Pour toutes ces raisons une culture en conteneur s’impose. Je ne suis malheureusement pas en mesure de donner la traduction du nom de ce cultivar ‘Iwadare hitotsuba’.

Polystichum drepanum

Samedi 19 juillet 2014

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Polystichum drepanum est une fougère appartenant à la famille Dryopteridaceae et elle est endémique de l’ Ile de Madère. Cette espèce très rare a fait l’ objet de prélèvements inconsidérés de la part des touristes et des collectionneurs, au point qu’il n’en restait plus que quelques individus, mettant ainsi en danger la survie de l’espèce. Celle-ci a heureusement pu être sauvée grâce au Conservatoire Botanique de Brest qui en la multipliant a pu la réintroduire dans son milieu d’ origine.

Polystichum drepanum possède de belles frondes de forme plutôt triangulaire, ornées d’ écailles argentées. Le feuillage d’apparence lustrée est bipenné et les pinnules dont le sommet est arrondi ont des marges dentées. Le sores protégés par une indusie peltée sont disposés en marge des pinnules. La rusticité de cette espèce est malheureusement mal documentée, aussi ai-je réfléchi pendant une année avant de la planter dans le jardin. Elle a trouvé sa place dans la partie la plus chaude du jardin car exposée au sud, mais abritée du soleil et des courants d’air par la présence d’un muret.

Merci Jean Yves pour ce beau cadeau  sur lequel je veille comme un trésor !

Pyrrosia lingua var. lingua

Samedi 12 juillet 2014

Pyrrosia lingua var.lingua

Après avoir présenté plusieurs cultivars de Pyrrosia lingua je me suis aperçue que j’avais oublié de montrer l’espèce type.

Pyrrosia lingua est une fougère épiphyte ou épilithe, appartenant à la famille Polypodiaceae, dont l’ aire de distribution recouvre le Japon, la Chine, Taïwan, l’ Asie du Sud Est et l’ Inde. L’ espèce comporte deux variétés, Pyrrosia lingua var. lingua et Pyrrosia lingua var. heteractis . La première, Pyrrosia lingua var. lingua, est la plus largement diffusée et elle a donné naissance à de nombreuses formes en culture. Dans la nature elle se montre plus volontiers épilithe qu’ épiphyte et on la trouve à des emplacements dégagés, sur les pierres, les murs ou encore sur les rochers en bord de mer. La seconde, Pyrrosia lingua var. heteractis, se montre plus volontiers épiphyte et recherche les situations plus ombragés. La principale différence entre les deux variétés réside selon Hovenkamp dans l’ indument qui est monomorphique pour la variété lingua et dimorphique pour la variété heteractis. La seconde se démarque également par la forme du limbe plus large et par l’ apex cuspidé, c’est-à-dire qu’il est terminé par une pointe aiguë.

On peut déduire de l’ habitat naturel de Pyrrosia lingua var. lingua qu’il s’agit là d’ une fougère très résistante à la chaleur et à la sécheresse, ce qui en fait une candidate idéale pour les jardins du midi, mais comme elle rustique jusqu’en zone 6 elle peut également être cultivée dans une large partie de notre pays. Il faudra toutefois faire particulièrement attention au drainage car elle redoute les excès d’ humidité, surtout en hiver. Cette difficulté peut alors être contournée par une culture en panier. La croissance est lente et les boutures mettent beaucoup de temps  à s’enraciner ce qui explique les prix élevés dans le commerce.

Pyrrosia lingua ‘Misho’

Samedi 5 juillet 2014

Pyrrosia lingua 'Misho'

Parmi les nombreux cultivars japonais de Pyrrosia lingua, voici Pyrrosia lingua ‘Misho’. Malheureusement ce nom  ne nous apporte guère d’informations sur les caractéristiques de ce cultivar. J’ai donc essayé de trouver un nom qui serait plus parlant pour nous autres occidentaux. Pour cela il fallait choisir une espèce présentant des variations similaires mais qui soient bien connues et codifiées et celle qui était la plus appropriée était Asplenium scolopendrium.

Deux formes d’ Asplenium scolopendrium possèdent des caractéristiques similaires à Pyrrosia lingua ‘Misho’, à savoir une division au niveau du rachis et une autre au niveau de l’apex de la fronde. Il s’agit d’ Asplenium scolopendrium ‘Ramosum’ et Asplenium scolopendrium ‘Ramo-cristatum’, la principale différence entre ces deux formes étant que la crête à l’apex est nettement plus développée pour ‘Ramo-cristatum’.

Pyrrosia lingua ‘Misho’ ne possédant pas une crête très développée à l’apex, je pense que ce cultivar devrait relever du groupe Ramosum et pourrait être renommé ainsi Pyrrosia lingua (Ramosum group) ‘Misho’.

Elaphoglossum crinitum

Samedi 21 juin 2014

Elaphoglossum crinitum

Elaphoglossum crinitum est une fougère épiphyte appartenant à la famille Lomariopsidaceae. Ce genre qui comporte environ 500 espèces dont la plupart sont originaires du continent Américain reste largement méconnu, certaines n’ayant pas encore reçu de nom scientifique. Elaphoglossum crinitum est l’une des plus fréquemment rencontrées en Amérique tropicale. Cette espèce étonnante se distingue par de grandes frondes simples et entières, de forme oblongue à elliptique, recouvertes sur les deux faces par des écailles filiformes, noires et dressées qui sont également présentes sur les stipes. Les frondes fertiles, plus étroites, sont acrostichoïdes, c’est-à-dire que la face inférieure du limbe est entièrement recouverte par les sporanges.

C’est une fougère réputée de culture difficile car elle demande énormément d’ humidité ce qui la destine à une culture en terrarium.

Cheilanthes alabamensis

Samedi 14 juin 2014

Cheilanthes alabamensis

Cheilanthes alabamensis est une petite fougère saxicole appartenant à la famille Pteridaceae dont l’aire de distribution recouvre le Sud des Etats Unis, le Nord du Mexique et la Jamaïque.

Le rhizome très modérément rampant produit des frondes disposées en touffe aux stipes glabres et noirs, teinte qui s’étend au rachis et jusqu’à la base de la nervure des pinnules. Le limbe de forme linéaire à lancéolée varie de bipenné à bipenné-pennatifide avec des pinnules souvent pointues. Tandis que la face supérieure du rachis est recouverte par une épaisse couche d’écailles, la surface du limbe, aussi bien  sur sa face supérieure que sa face inférieure, est nue ou parsemée de poils glanduleux épars. Les sores forment une ligne continue en marge des pinnules et sont protégés par une pseudo-indusie formée par le bord enroulé des pinnules.

Cheilanthes alabamensis est la candidate idéale pour les sols secs, rocailleux et calcaires qui lui rappelleront son habitat naturel. Elle est rustique de la zone 7 à la zone 10.

cheilanthes chusana

Samedi 7 juin 2014

Cheilanthes chusana

Cheilanthes chusana est une petite fougère saxicole appartenant à la famille Pteridaceae. Elle doit son nom d’espèce chusana à la région de Zhoushan en Chine, mais son aire de distribution recouvre également Taïwan, le Japon,les Philippines et le Vietnam.

Le rhizome érigé porte des frondes disposées en touffe. Les stipes sont d’un brun acajou brillant et le limbe de forme lancéolée présente un apex fortement effilé. Il est bipenné et les  pinnules ont des marges crénelées. Le feuillage d’un vert vif est de texture souple et glabre ce qui est peu courant pour le genre Cheilanthes dont les frondes sont généralement pourvues de poils pour les protéger de la sécheresse. Le sores disposés en marge des pinnules sont protégés par une pseudo-indusie.

Bien adaptée aux emplacements ensoleillés et secs, Cheilanthes chusana peut voir ses frondes se recroqueviller pendant les  périodes de sécheresse prolongée mais avec le retour de la pluie elles reprennent leur aspect normal car elles sont dotées de reviviscence tout comme Asplenium trichomanes ou Asplenium ceterach.

Selliguea feei

Samedi 3 mai 2014

Selliguea feei

Selliguea est un genre appartenant à la famille des Polypodiacées regroupant une cinquantaine d’espèces dont la vaste répartition tropicale recouvre l’ Afrique, l’ Inde, la Malaisie, l’ Australie, la Nouvelle Guinée, les Iles du Pacifique, les Philippines et le Japon. Peu de ces espèces ont été introduites en culture et Selliguea feei est la plus fréquemment cultivée. Native de Java elle se développe en épiphyte.

Selliguea feei possède un rhizome allongé, recouvert de larges écailles, sur lequel les frondes distantes les unes des autres sont articulées. Les stipes, très longs, ont tendance à devenir cassants avec le temps. Le limbe de forme largement lancéolée possède un apex très acuminé, ce que ne montre pas la photo prise il y a un an, sur laquelle les frondes ont une apparence juvénile. Ma plante  encore  jeune n’a pas produit pour l’instant de frondes fertiles qui diffèrent légèrement des frondes stériles en étant plus longues et étroites. Les sores dépourvus d’indusies sont disposés en rangées linéaires obliques entre les nervures secondaires. Les frondes vernissées et coriaces sont glabres.

Selliguea feei est une fougère d’intérieur très facile à cultiver en panier, résistant à une faible hygrométrie, mais appréciant un bon éclairage.

Microsorum punctatum ‘Whisker crested’

Samedi 12 avril 2014

Microsorum punctatum 'whisker crested'

Si de nombreux cultivars de Microsorum punctatum sont cultivés et collectionnés en Asie, malheureusement peu d’ entre eux parviennent jusqu’à nous et pourtant que de diversité et de fantaisie comme on peut le voir ICI .

Le nom de ce cultivar serait Whisker crested. Ses frondes entières sont coriaces et érigées et la marge du limbe est ondulée et irrégulièrement lobée. Détail intéressant, qui n’est pas sans rappeler Asplenium scolopendrium ‘ Marginatum’ que j’ avais présenté ICI le revers de la fronde présente la même fine ligne de tissu entre la nervure centrale et la marge de la fronde. Sur la photo les frondes semblent retombantes mais il s’ agit d’une division de plante encore jeune et avec l’ âge elles deviennent plus solides et érigées.

La plante est résistante et sa culture semble facile. Elle aime la pleine lumière et apprécie de voir son substrat légèrement sécher entre deux arrosages.

Pyrrosia davidii ‘Ryuo jishi’

Samedi 29 mars 2014

yrrosia davidii 'Ryuo jishi'

Bien que cette plante m’ait été vendue sous le nom de Pyrrosia davidii ce nom n’est plus valide au vu des recherches menées par Hovenkamp et publiées sous le titre de A monograph of the fern genus Pyrrosia, Pyrrosia davidii devant être désormais considéré comme étant un synonyme accepté de Pyrrosia porosa var. porosa.  En raison de sa très large aire de distribution qui englobe l’ Himalaya, l’ Inde, la Chine, l’ Asie du Sud Est, le Japon, Taïwan et les Philippines, Pyrrosia porosa var. porosa s’ avère être une espèce extrêmement variable dont certaines formes ont pu être considérées par le passé comme étant des espèces à part entière mais des recherches plus approfondies n’ont pas permis de mettre en évidence des différences significatives entre elles.

Ce cultivar japonais nommé ‘Ryuo jishi’ n’est bien sûr pas du tout représentatif de l’ espèce avec des frondes dont le rachis est divisé et l’ apex multifurqué, mais ce qui le rend par dessus tout très étrange est la présence d’ excroissances semblables à des aiguillons qui sont formées par l’ extrémité des nervures secondaires. Cette forme de Pyrrosia porosa originaire du Japon me semble nettement plus résistante au froid et à l’ humidité hivernale que l’ autre forme que je possède, qui elle  est originaire des Philippines, donc véritablement tropicale.