Archive pour la catégorie ‘La fougère de la semaine’

Asplenium batuense

Samedi 14 février 2015

Asplenium batuense

Asplenium batuense est une fougère épiphyte se développant sur le tronc des arbres des forêts de Bornéo, Java, Malaisie et Thaïlande. Son rhizome, court à rampant, mesurant jusqu’à 8 mm de diamètre et abondamment recouvert d’écailles brunes, lui permet de s’élever sur le tronc des arbres à petit développement. Les frondes sont disposées de façon relativement espacée sur le rhizome. Simples et entières, de forme lancéolée, elles atteignent 45 cm de long pour 7 cm de large, avec la base du limbe progressivement atténuée et un stipe très court. Certaines frondes possèdent un apex longuement acuminé porteur d’un bourgeon capable de s’enraciner et de donner naissance à une nouvelle plante. La nervure centrale sur le revers de la fronde est proéminente et présente un profil triangulaire en forme de carène. Les nervures secondaires sont nettement visibles. Libres et non ramifiées, elles sont disposées en rangées obliques par rapport à la nervure principale. Les sores allongés sont disposés sur la partie acroscopique des nervures secondaires, sans atteindre ni la marge, ni la nervure centrale.

Il faut signaler que les sujets originaires de Malaisie auraient un développement plus important que ceux provenant de Thaïlande d’où ma plante est originaire. En raison de ses besoins importants en terme de chaleur et d’hygrométrie, Asplenium batuense demande une culture en serre ou en terrarium.

Pyrrosia angustata

Samedi 24 janvier 2015

Pyrrosia angustata

Pyrrosia angustata est une fougère qui adopte généralement un mode de vie épiphyte, bien qu’elle puisse aussi se développer en épilithe ou encore se comporter en terricole sur du sable. Son aire de distribution recouvre la Thaïlande, la Malaisie péninsulaire, Sumatra, Bornéo et les Moluques.

Le rhizome rampant et allongé porte des frondes simples, stipitées et dimorphiques. Les frondes fertiles sont de forme oblongue à lancéolée, plus larges dans la partie inférieure, avec la base du limbe cunéiforme et décurrente, et un apex aigu à acuminé. Les sores dépourvus d’indusies, de forme arrondie à allongée, sont assez gros, jusqu’à 7mm. Ils sont disposés en une seule rangée, à mi distance entre la nervure principale et le bord du limbe, dans la partie apicale de la fronde et forment une empreinte profonde sur le dessus du limbe. Les frondes stériles sont globalement de forme similaire à celle des frondes fertiles mais légèrement plus larges. Les nervures secondaires sont nettement visibles et les nervures tertiaires forment des aréoles régulières. Il n’y a pas d’hydathodes. L’indument, blanchâtre à brun clair, est dimorphique. Il se compose d’une couche appressée, souvent fugace, de poils stellés aciculaires, mélangée à une couche inférieure composée de poils laineux.

Pyrrosia angustata est une fougère très frileuse ce qui en réserve la culture en intérieur où elle se montre facile à maintenir et résistante à une relative sécheresse de l’air.

Microsorum membranaceum

Samedi 10 janvier 2015

Microsorum membranaceum

Microsorum membranaceum est une fougère épiphyte dont l’aire de distribution recouvre l’ Inde, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka, la Malaisie, la Chine, Taïwan, l’ Asie du Sud-Est et les Philippines.

Le rhizome rampant, de 4 à 7 mm de diamètre, porte des frondes assez regroupées, simples et entières. De forme oblancéolée, elles sont décurrentes à la base, c’est-à-dire que le limbe se prolonge sous forme de membranes foliacées vers le bas, le long du stipe, caractéristique qui expliquerait le nom de l’espèce, membranaceum. L’ apex est acuminé et les marges sont légèrement ondulées. Contrairement à nombres d’espèces du genre Microsorum, le feuillage est d’une texture très fine et non coriace, comme c’est généralement le cas. Les nervures latérales sont parallèles entre elles, saillantes et non fourchues à l’extrémité. Les sores, petits et de forme arrondie, sont relativement espacés et forment des rangées le long des nervures latérales.

Du fait de sa très large aire de distribution, on ne peut pas dire de cette fougère qu’elle soit une espèce purement tropicale. Il est probable qu’elle possède une certaine rusticité mais le seuil reste à déterminer.

Microsorum sp

Samedi 6 décembre 2014

Microsorum sp

Cette fougère a été acquise sans identification précise comme étant une espèce de Microsorum. Au premier coup d’oeil j’avais immédiatement pensé à un cultivar miniature de Microsorum punctatum du type “Ramosum’ mais certaines différences ont permis d’écarter cette hypothèse. Tandis que chez Microsorum punctatum le rhizome se développe à fleur de sol et qu”il est partiellement enterré, celui ci possède un rhizome plus allongé et rampant qui émerge du sol, ce qui m’incite à penser que dans son milieu naturel cette fougère doit avoir une tendance à s’élever. La disposition des frondes sur le rhizome est également différente. Bien regroupées chez Microsorum punctatum, elles sont au contraire chez cette espèce très largement espacées. Enfin  Microsorum punctatum possède des frondes chez lesquelles le stipe est quasiment indiscernable du limbe, tandis que chez cette espèce le stipe est nettement visible et la base du limbe atténuée. Voilà les seuls éléments dont je dispose à l’heure actuelle. Bien que se développant lentement cette petite miniature  est facile à cultiver dans un substrat pour épiphytes, à exposition très lumineuse.

Polypodium vulgare ‘Trichomanoides Backhouse’

Samedi 15 novembre 2014

Polypodium vulgare 'Trichomanoides Backhouse'

Polypodium vulgare ‘Trichomanoides Backhouse’ est l’un des plus beaux cultivars du polypode commun. Il a été obtenu en Grande Bretagne par la pépinière Backhouse en 1873 et résulte d’un semis d’un autre cultivar dénommé ‘Elegantissimum’ ou ‘Cornubiense’,ce qui explique qu’on le trouve parfois mentionné dans les ouvrages anciens sous le nom de Polypodium cornubiense trichomanoides. Comme nombre d’autres cultivars issus du polypode commun, il possède deux types de frondes,des frondes pennatifides typiques de l’espèce et des frondes quadripennatifides. Ce sont bien entendu ces dernières qui sont recherchées par le collectionneur, un feuillage disséqué à l’extrême et si finement ciselé qu’il évoque la dentelle.

Malgré son apparence délicate, il se cultive aussi facilement que l’espèce type et sait s’adapter à tous types de sols, ne demandant que quelques arrosages au départ pour s’établir. Sa petite taille, il ne dépasse pas 30 cm de haut, et son extrême beauté inciteront à le planter en bordure de massif comme ici.

Pyrrosia davidii ‘Ojishi’

Samedi 8 novembre 2014

Pyrrosia davidii 'Ojishi'

Pyrrosia porosa est une espèce largement répandue dont l’aire de distribution recouvre la Chine, Taïwan, l’ Himalaya, l’ Inde, l’ Asie du sud-est, le Japon et les Philippines. Cette vaste répartition explique sans doute une grande variabilité dans l’espèce. Cependant les recherches menées par Hovenkamp, auteur d’une monographie consacrée au genre Pyrrosia, n’ont pas montré de différences suffisantes entre les diverses formes décrites pour les élever au rang d’espèces à part entière. Parmi ces formes, Pyrrosia davidii se démarque par sa plus petite taille et son indumentum dimorphique alors que celui-ci est généralement monomorphique chez Pyrrosia porosa. Le binôme Pyrrosia davidii reste un synonyme accepté de Pyrrosia porosa et on le retrouve encore parfois dans la littérature

Le cultivar d’obtention japonaise ‘Ojishi’ possède des frondes dont la marge est profondément incisée,formant des dents curieusement recourbées à l’horizontale et d’apparence épineuse. La croissance s’avère lente.

Microlepia strigosa ‘MacFaddeniae’

Samedi 25 octobre 2014

Microlepia strigosa 'MacFaddeniae'

Microlepia est un genre appartenant à la famille Dennstaedtiaceae, famille essentiellement tropicale qui regroupe des fougères le plus souvent terricoles, à rhizome traçant et dont les stipes présentent la particularité d’être revêtus non pas d’écailles, mais de poils. Le genre comporte une cinquantaine d’espèces, pour la plupart originaires d’ Asie et du Pacifique. Parmi celles-ci, Microlepia strigosa est probablement celle qui est la plus largement distribuée, puisque son aire de distribution qui recouvre l’ Himalaya, le Sri Lanka, l’ Asie du Sud-Est, le Japon et la Polynésie s’étend jusqu’à l’ Afrique et l’ Amérique tropicale.

Microlepia strigosa possède des frondes de forme ovale, bipennées-pennatifides. Les sores marginaux sont protégés par une indusie en forme de coupe. Comme on peut s’y attendre avec une distribution aussi large, l’espèce est très variable ce qui explique les nombreuses variations connues en culture. Parmi celles-ci, Microlepia strigosa ‘MacFaddeniae’ se distingue particulièrement par son port prostré, ses frondes étroites et ses pinnules qui arborent une curieuse disposition en éventail. Comme l’espèce type la rusticité reste limitée et les besoins en arrosage conséquents.

Pyrrosia linearifolia ‘Onikabuto’

Samedi 11 octobre 2014

Pyrrosia linearifolia 'Onikabuto'

Si l’espèce type de Pyrrosia linearifolia possède comme son nom l’indique des frondes linéaires, le cultivar d’origine japonaise ‘Onikabuto’ s’en démarque singulièrement par la forme hastée de sa fronde, pourvue de 2 lobes à la base du limbe.

Pyrrosia linearifolia est rustique jusqu’en zone 8 à condition de pouvoir lui fournir une protection contre l’excès d’humidité hivernale qui est davantage à craindre que les températures basses. Cette sensibilité à l’humidité est partagée avec Pyrrosia porosa, groupe auquel Pyrrosia linearifolia appartient.

Pyrrosia davidii ‘Hitotsuba Jhishi’

Samedi 4 octobre 2014

Pyrrosia davidii 'Hitotsuba Jhishi'

Pyrrosia porosa est une espèce largement répandue dont l’aire de distribution recouvre la Chine, Taïwan, l’ Himalaya, l’ Inde, l’ Asie du Sud-est, le Japon et les Philippines. Cette vaste répartition explique sans doute une grande variabilité dans l’espèce. Cependant les recherches menées par Hovenkamp, auteur d’une monographie consacrée au genre Pyrrosia, n’ont pas montré de différences suffisantes entre les diverses formes décrites pour les élever au rang d’espèces à part entière. Parmi ces formes, Pyrrosia davidii se démarque par sa plus petite taille et son indumentum dimorphique alors que celui-ci est généralement monomorphique chez Pyrrosia porosa. Le binôme Pyrrosia davidii reste un synonyme accepté de Pyrrosia porosa et on le retrouve encore parfois dans la littérature.

Le cultivar d’obtention japonaise ‘Hitotsuba Jhishi’ présente une première division au niveau du rachis et un apex multifurqué, type de variation connue chez certains cultivars d’ Asplenium scolopendrium sous le nom de ramo cristatum.

Pyrrosia lingua ‘Shigei Shishi’

Samedi 20 septembre 2014

Pyrrosia lingua 'Shigei Shishi'

Ce cultivar japonais de Pyrrosia lingua présente l’un des types de variations des plus insolites qui soient.

Les frondes sont diversement ramifiées, certaines le sont près de l’apex, d’autres plus près du rachis, mais les plus représentatives sont celles qui sont divisées à la base même du rachis. Cette division se répète à l’apex et chacune des divisions se divise elle- même à son tour, si bien que sur une fronde on peut compter jusqu’à 4 divisions avec des segments terminaux très allongés. Les marges des frondes sont profondément incisées et lacérées.

Toutes ces caractéristiques font que Pyrrosia lingua ‘Shigei Shishi’ peut être rattaché au groupe ‘Ramo-Cristatum’ dont il représente l’une des formes les plus extrêmes.

Ce type de variation ne semble pas trop compromettre la vigueur de la plante dont la croissance reste satisfaisante.