9 mars 2013

Sisyrichium ‘Biscutella’ est une petite plante vivace originaire d’ Amérique du Nord appartenant à la famille Iridaceae. Avec son feuillage linéaire étroit et persistant qui résiste parfaitement à la sécheresse, c’ est une excellente candidate pour une rocaille ensoleillée. Si les fleurs ne durent qu’ une journée, elles se renouvellent constamment pendant une grande partie de l’ été. Elles présentent une association de teintes assez originale, mêlant le chamois, le rose et le mauve.
Elle est ici associée à des fougères de petite taille qui sont , elles aussi familières des habitats pierreux , telles que Asplenium trichomanes, Asplenium ruta-muraria, Asplenium ceterach, Blechnum penna-marina, Cheilanthes argentea, Cheilanthes lanosa, Cheilanthes sinuosa et Cheilanthes tomentosa, pour ne citer que quelques uns des choix possibles.
Tags: Sisyrinchium 'Biscutella'
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2 mars 2013

Dryopteris marginalis est une fougère native de l ‘est de l’ Amérique du Nord, ce qui lui vaut une bonne rusticité, de la zone 2 à la zone 8. En revanche, elle semble avoir du mal à s’ adapter en climat plus chaud, ce qui inciterait à la déconseiller en zone méditerranéenne. C’ est une espèce assez adaptable puisque sur son continent d’ origine elle se plait dans des habitats variés, du sous bois au sol rocheux, et aussi bien en milieu calcaire qu’ en sol gréseux.
Son rhizome érigé produit un bouquet de frondes au port évasé dont le feuillage est bipenné. Les jeunes frondes sont d’ un vert frais qui évolue à maturité vers une teinte plus bleutée, si bien qu’ en cours de saison se forme un joli contraste de teintes entre les frondes les plus anciennes et les plus récentes.
Dryopteris marginalis doit son nom d’ espèce à la disposition marginale de ses sores qui, comme le montre la photo sont disposés en bordure des pinnules.
Tags: Dryopteris marginalis
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23 février 2013

Arthropodium candidum est une plante vivace appartenant à la famille des Anthericaceae. Cette espèce endémique à la Nouvelle Zélande est originaire de la péninsule de Coromandel où on la trouve dans les formations forestières ouvertes.
Le cultivar ‘Purpureum’ se distingue par son feuillage caduc tacheté de pourpre. C’ est cette teinte insolite, café au lait, qui fait tout l’ attrait de la plante dont la discrète floraison blanche passe presque inaperçue. Si dans son habitat d’ origine elle pousse à mi ombre, elle est ici plantée au soleil car ainsi que j’ ai pu le remarquer pour nombre de plantes originaires de Nouvelle Zélande, la résistance au froid s’ en trouve nettement améliorée. A ce sujet, j’ ai été très surprise par la rusticité de cette plante qui pour sa première saison au jardin a dû affronter les températures polaires du terrible mois de février 2012 en repoussant vigoureusement au printemps. Elle se propage en drageonnant et en se ressemant assez facilement.
Dans cette rocaille elle tient compagnie à une fougère de petite taille Asplenium adiantum- nigrum.
Tags: Arthropodium candidum 'Purpureum'
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16 février 2013

Après avoir présenté il y a quelques semaines le cultivar ‘Alba’ de Begonia grandis, voici à présent le cultivar ‘Sapporo’. Ce dernier se distingue du précédent par des fleurs d’ un rose vif et par les tiges et le revers des feuilles qui sont d’ un pourpre plus soutenu.
Comme l’ indique son nom ‘Sapporo’, ce bégonia est originaire du Japon, de l’ Ile d’ Hokkaido, dont il porte le nom de la capitale. De ses origines on peut en déduire une bonne rusticité, jusqu’en zone 6. Sa floraison est très tardive, ce qui en fait une plante précieuse pour l’ arrière saison.
La plante qu’ on aperçoit à l’ arrière plan à droite et dont le feuillage évoque celui d’ un bananier n’ en est pas un. En réalité il s’ agit d’ un Canna iridiflora ‘Ehemannii’. J’ ai été très surprise par sa rusticité, car pour sa première saison de plantation au jardin, il a vaillamment résisté au terrible mois de février 2012, moyennant un bon paillage. On ne le voit pas en entier sur la photo car il culminait à 3 mètres de haut et a fleuri sans discontinuer tout au long de l’ été. C ‘est une plante que je recommande sans hésiter pour donner une allure tropicale au jardin.
Tags: Begonia grandis 'Sapporo'
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9 février 2013

Lophosoria est un genre monospécifique, Lophosoria quadripinnata étant la seule espèce du genre. Bien que rattaché à la famille Dicksoniaceae, le genre Lophosoria se distingue du genre Dicksonia par des frondes plus grandes, la présence de poils sur les rhizomes, et surtout l’ absence d ‘indusie pour protéger les sores. Rappelons au passage que les sores chez les espèces du genre Dicksonia sont disposés en marge du bord des pinnules et possèdent une indusie bivalve, formée pour une partie par une véritable indusie, et de l’ autre par le bord replié du limbe.
L’ aire de distribution de Lophosoria quadripinnata recouvre les Caraïbes, le Mexique, l’ Amérique centrale et l’ Amérique du Sud. Dans son habitat originel, les forêts tropicales humides de montagne, Lophosoria quadripinnata prend un port arborescent , son rhizome pouvant atteindre 90 cm de haut, pour des frondes d’ une envergure de 3m60. Selon les origines, la rusticité va de la zone 9 à la zone 11. La survie de la plante en zone 8, au cours des hivers rigoureux, sera aléatoire et demandera en tout état de cause une abondante protection. Dans de telles conditions, la formation d’ un tronc reste malheureusement peu probable, le port restant prostré avec formation de rejets à distance du pied mère. Quoi qu’ il en soit cette fougère mérite d’ être cultivée pour la beauté de son feuillage très divisé, 3 à 4 fois penné, mais néanmoins solide et résistant aux intempéries hivernales, qu’ il semble mieux supporter que celui de Dicksonia antarctica. La culture en massif surélevé permettra d’ admirer l’ étonnante teinte glauque du revers des frondes.
Tags: Lophosoria quadripinnata
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2 février 2013

Saxifraga fortunei est une plante vivace, originaire de Chine et du Japon, appartenant à la famille Saxifragaceae. Elle a été nommée en l’ honneur de Robert Fortune, célèbre botaniste britannique, auquel nous devons l’ introduction de nombreuses plantes originaires de Chine en Europe.
Il existe en culture de nombreux hybrides de Saxifraga fortunei, si bien qu’il n’ est pas toujours facile de les identifier à coup sûr. Wada est un sujet vigoureux qui se distingue par ses larges feuilles à revers pourpre. La floraison blanche et vaporeuse se produit au mois d’ octobre et elle est particulièrement bienvenue à une époque de l’ année où elles se font plus rares au jardin. Elle est ici plantée dans une étroite bordure ensoleillée, qui contrairement au reste du jardin ne reçoit pas de paillis de feuilles mortes car Saxifraga fortunei ne l’ apprécie absolument pas, ainsi que j’ ai pu en faire l’ expérience avec d’ autres exemplaires qui ont disparu suite à cette pratique. En période estivale des arrosages suivis sont indispensables car le feuillage charnu montre rapidement des signes de flétrissement en cas de sécheresse mais la floraison automnale est tellement belle qu’ elle mérite bien ces quelques attentions.
Tags: Saxifraga fortunei 'Wada'
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26 janvier 2013

Deparia est un genre appartenant à la famille Woodsiaceae. Ce genre regroupe une quarantaine d’ espèces, pour la plupart originaires du continent américain, de Hawaii à l ‘Amérique du Nord, et qui se sont ensuite naturalisées en Amérique du Sud et dans une grande partie de la zone tropicale. Il s’ agit d’ un genre assez proche de Athyrium, au point d’ y avoir été inclus pendant assez longtemps. Parmi les critères permettant de distinguer le genre Deparia du genre Athyrium, le plus simple et le plus évident est probablement l’ observation du sillon du stipe. Alors que chez les espèces du genre Athyrium la nervure du limbe se ramifie et se prolonge dans l ‘axe de la nervure centrale des pennes, chez les espèces du genre Deparia il n’ y a pas de continuité entre la nervure du limbe et les nervures secondaires des pennes. Les espèces du genre Deparia possèdent des sores de formes très variables, allant de la forme arrondie à la forme linéaire, en passant par les formes intermédiaires, évoquant la silhouette d’un U ou encore d’ un J. Ils peuvent être solitaires ou regroupés par paires.
Deparia petersenii est une espèce répandue dans les zones tropicales et subtropicales d’ Asie et d’ Australie, introduite en culture dans les Iles du Pacifique et le Sud Est des Etats Unis. C’ est une espèce très variable dont on connait plusieurs formes et sous espèces, ce qui rend sa description un peu délicate.Chez les espèces cultivées, le rhizome modérément rampant produit des frondes pennées à bipennées, d’une trentaine de centimètres de long, de forme lancéolée à triangulaire. Les sores de forme linéaire sont disposés en chevrons. C’ est une fougère de culture facile dont le feuillage reste pimpant tout au long de la saison. Deparia petersenii est une espèce donnée pour être rustique jusqu’en zones 7 et 8, mais compte tenu de ses origines tropicales, je doute fort que son feuillage soit persistant lors de l’ exposition au gel. C’ est la raison pour laquelle je conseillerai de l’ abriter et de cultiver cette plante en semi rustique.
De par sa petite taille et son port compact Deparia petersenii est une excellente candidate pour la culture en panier. Elle est alors à hauteur de vue pour apprécier au mieux son beau feuillage.
Tags: Deparia petersenii
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19 janvier 2013

Le genre Dianella compte environ 25 espèces réparties en zone tropicale, en Australie et en Nouvelle Zélande.
Dianella nigra est une espèce endémique à la Nouvelle Zélande. Le cultivar Margaret Pringle se distingue de l’ espèce type par son feuillage marqué de marges blanches. Si la floraison, très discrète, passe presque inaperçue, en revanche la fructification attire l’ attention. Au lieu d’ être d’ un violet métallisé, chez Margaret Pringle les drupes sont blanches à mauve clair, ce qui sied très bien à son feuillage panaché.
Avec ce genre de feuillage, il faut malheureusement s ‘attendre à une rusticité plus faible que pour l ‘espèce type. La culture en container s’ impose car si la plante peut résister à de brefs épisodes de gel, elle ne saurait survivre à un gel continu de plusieurs semaines. Bien qu ‘elle soit donnée pour une plante de mi-ombre dans son habitat d’ origine, je trouve qu’elle donne de bien meilleurs résultats à une exposition ensoleillée, en lui évitant toutefois les heures les plus chaudes de la journée. Elle résiste assez bien à la sécheresse.
Tags: Dianella nigra 'Margaret Pringle'
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12 janvier 2013

Microgramma squamulosa affiche clairement son appartenance à la famille Polypodiaceae avec ses sores ronds et dépourvus d’ indusie. Ils sont portés par les frondes fertiles qui se distinguent des frondes stériles par leur forme plus étroite et lancéolée. Les sores incrustés forment une dépression centrale sur la face supérieure de la fronde.
Comme la plupart des espèces tropicales Microgramma squamulosa apprécie un séjour au jardin pendant l’ été qui est bénéfique à la fructification. Je précise au passage que le terme de fructification, lorsqu’ il est appliqué aux fougères ne désigne évidemment pas la mise à fruit, mais le processus d’ élaboration des spores.
Tags: Microgramma squamulosa
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5 janvier 2013

Rohdea japonica , ou lys sacré du Japon, est cultivé et collectionné de longue date au Japon où il est connu sous le nom populaire de Omoto. Au fil des siècles d’ innombrables cultivars ont été obtenus et certains très convoité peuvent atteindre des prix élevés, ce qui se justifie aussi par leur pousse très lente. Comme on pouvait malheureusement s’ y attendre, la plupart d’ entre eux sont introuvables en Europe. La Japan Rohdea Society rassemble les amoureux du genre et les plus beaux sujets font l’ objet d’ expositions au cours desquelles ils sont présentés dans des poteries ornementales précieuses.
Il est bien entendu toujours possible de cultiver en pleine terre Rohdea japonica puisque la plante est rustique jusqu’en zone 6. Toutefois je préfère la culture en pots qui permet de rentrer les plantes afin de conserver intact le feuillage lors des périodes de froid continu, sans dégel journalier, comme ce fût le cas en février 2012. Ceci permet également de profiter au mieux de leur splendide feuillage persistant, si précieux pendant les journées moroses de l’ hiver. Le cultivar ‘Tsuneshige Rokujo’ possède un feuillage étroit marqué de panachures jaunes à crème comme s ‘il avait été éclaboussé.
Tags: Rohdea japonica 'Tsuneshige Rokujo'
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