Alpinia japonica

14 juillet 2012

Alpinia japonica

Alpinia japonica appartient à la famille Zingiberaceae et avec plus de 230 espèces  Alpinia est le genre qui compte le plus de représentants  au sein de cette famille.

Alpinia japonica est probablement l’espèce  la plus rustique du genre, jusqu’à -12°, le feuillage restant persistant jusqu’à  -7°, ce qui est surprenant pour un genre de plantes  presque entièrement tropical. L’aire de distribution recouvre la moitié sud de la Chine, Taïwan et le Japon.

La floraison se produisant au printemps, à l’extrémité des pousses de l’année précédente, il faudra veiller à  préserver celles ci des fortes gelées. Les fleurs sont bicolores, blanches avec des stries rouges, mais malheureusement sans parfum, contrairement au feuillage qui dégage quand on le froisse une divine odeur balsamique.

C’est une plante qui craint un fort ensoleillement qui peut bruler le feuillage aux heures les plus chaudes de la journée. Elle se plaira donc comme les fougères à mi-ombre dans un sol frais.

Alectrurus yedoensis var. platypetalus

7 juillet 2012

Alectrurus yedoensis var. platypetalus

Alectrurus yedoensis var. platypetalus est une plante vivace peu courante, originaire de Chine et du Japon où elle est notamment présente sur les îles de Shikoku et de Kyushu.

A l’ état naturel elle se développe sur des pans rocheux humides et ombragés, ce qui la prédestine logiquement dans nos jardins à une utilisation en rocaille bien drainée et à une situation semi ombragée.

C’est une plante relativement rustique, de zone 6 à 9 et de culture facile. La floraison qui se produit en début d’été semble assez longue, les fleurs blanches avec la base des pétales roses se développent en racèmes sur des tiges curieusement  aplaties. Le feuillage linéaire est caduc. Dans son ensemble la plante présente de nombreuses similitudes  avec les différentes espèces appartenant aux genres Liriope et Ophiopogon.

Alectrurus yedoensis mériterait d’être plus largement diffusée.

Blechnum penna marina subsp. alpina

30 juin 2012

Blechnum penna marina subsp. alpina

Blechnum penna marina est une espèce largement répandue dans l’ hémisphère Sud dont l’aire de distribution inclut  l’ Amérique du Sud, le  Sud  Est de l’ Australie, la Nouvelle Zélande et les Iles subantarctiques.

C’est une fougère qui se développe dans des habitats variés, des prairies humides jusqu’aux talus alpins, ce qui explique probablement les différentes  formes  que l’on peut rencontrer de cette espèce.

La sous espèce  Blechnum penna marina subsp. alpina se distingue par un plus petit développement puisqu’elle atteint au plus une dizaine de centimètres de haut. Ce moindre développement tient aux conditions de vie plus difficiles en région montagneuse qu’en plaine.

C’est une fougère très facile à cultiver, bien résistante au froid et à une relative sécheresse une fois installée. D’ après mon expérience elle semble mieux se développer  à un emplacement dégagé et au soleil qu’à mi-ombre, ce qui n’est pas surprenant compte tenu de ses origines.

Elle est ici cultivée en rocaille ensoleillée et associée à un petit carex originaire de Nouvelle Zélande, Carex berggrenii, avec lequel elle s’accorde très bien.

Asplenium bulbiferum x Asplenium oblongifolium

23 juin 2012

Asplenium bulbiferum x Asplenium oblongifolium

A. bubiferum x A. oblongifolium est un hybride naturel entre deux espèces, Asplenium bulbiferum et Asplenium oblongifolium qui sont toutes deux  largement répandues en Nouvelle Zélande, où cet hybride  a été popularisé sous le nom d’ Asplenium Maori Princess.

C’est un hybride bien vigoureux qui tient de son parent Asplenium bulbiferum la faculté de produire des bulbilles à la surface des frondes.  Le feuillage, variablement divisé, tient de celui des deux parents. Certaines frondes sont pennées comme celles d’ Asplenium oblongifolium mais avec de profondes incisions, tandis que d’autres sont presque bipennées à la façon d’ Asplenium bulbiferum.

C’est une fougère magnifique avec un feuillage exceptionnellement coriace et luisant. Comme pour les  autres espèces du genre qui sont natives de Nouvelle Zélande, il faut beaucoup d’humidité et une exposition qui soit impérativement à l’ombre,  le feuillage étant très sensible au soleil qui le fait jaunir. La rusticité hors zone 9 est aléatoire et dans ce cas la culture en pot s’impose.

Heuchera ‘Crispy Curly’

16 juin 2012

Heuchera 'Crispy Curly'

Voici une heuchère verte toute simple avec un feuillage fortement ondulé qui la fait presque ressembler à une salade. Comme c’est malheureusement souvent le cas avec les plantes vendues en jardineries, celle-ci n’était pas étiquetée mais il pourrait s’agir de ‘Crispy Curly’. Elle est ici associée  avec Asplenium scolopendrium .

Chaque année voit sortir son cortège de nouvelles variétés d’heuchères, toutes plus brillamment colorées les unes que les autres, si bien qu’à la longue elles finissent par toutes  se ressembler, et que s’installe une certaine lassitude.

J’aime les feuillages vivement colorés des heuchères mais je les trouve difficiles à associer. L’association avec les plantes fleuries est assez délicate car on obtient rapidement des mélanges pétaradants. D’un autre côté si l’on fait le choix de regrouper toutes les heuchères en mélangeant différents coloris de feuillages on obtient un ensemble assez indigeste. En revanche une collection d’heuchères  sera parfaitement mise en valeur si les différents coloris  qui peuvent se heurter sont isolés par les frais feuillages des fougères qui apporteront une touche de naturel à une scène qui sans elles apparaitrait trop artificielle.

Arachniodes aristata

9 juin 2012

Arachniodes aristata

Arachniodes aristata est une fougère dont l’aire de distribution est très large puisqu’elle va de l’ Asie, incluant la Chine, le Japon et la Corée;  passant par l’ Inde, elle s’étend jusqu’aux îles du Pacifique Sud, Nouvelle Zélande  et Australie.

Le genre Arachniodes appartient à la famille Dryopteridaceae. C’est un genre intermédiaire entre Dryopteris et Polystichum, ce qui explique que par le passé les espèces du genre Arachniodes aient été classées successivement dans ces deux genres avant d’être reconnues comme étant un genre distinct. Le genre  Arachniodes possède  des sores réniformes comme  ceux du genre  Dryopteris, tout en présentant  le feuillage lustré et et les pinnules  spinuleuses fréquemment rencontrées parmi les espèces du genre  Polystichum.

Son nom d’espèce,  aristata , que l’on peut traduire par barbu, fait référence à l’aiguillon terminal dont sont ornées les pinnules.

C’est une fougère au rhizome court et ramifié qui ne produit que quelques nouvelles frondes  chaque année car comme c’est souvent le cas avec les espèces du genre,  la croissance est plutôt lente. Le feuillage est parfaitement persistant, et il est étonnant de voir les nouvelles frondes d’un  vert vif émerger parmi les anciennes d’un vert profond avec des reflets bleutés. Ma plante encore jeune n’a peut-être pas encore atteint sa taille définitive.

A signaler au passage que le nom  Arachniodes aristata ‘Variegata’  n’est plus valide puisque cette fougère est à présent considérée comme étant une espèce à part entière, Arachniodes simplicior.

Calanthe tricarinata

2 juin 2012

Calanthe tricarinata

Calanthe tricarinata est une orchidée sauvage dont l’ aire de distribution très étendue recouvre une partie de l’ Asie, de l’ Himalaya jusqu’au Japon. C’est une orchidée bien rustique jusqu’en zone 6 et dont les larges feuilles plissées sont persistantes. Elle semble bien s’adapter au jardin, à mi-ombre, dans un sol drainant et humifère comme pour la majorité des fougères, ce qui en fait une excellente  plante compagne.

Ce petit bijou fleurit en début de printemps. Sépales et pétales d’un jaune virant sur le vert contrastent fortement avec le labelle bordeaux marqué de blanc. Les fleurs sont légèrement parfumées.

Il faut signaler que les gastéropodes sont particulièrement friands des différentes espèces de Calanthe. Pour une protection totale, la culture en pot peut constituer une solution valable,d’autant plus qu’elle permet de profiter au mieux de ces merveilles de la nature.

Asplenium ruta-muraria

26 mai 2012

Bien que Asplenium ruta-muraria soit une fougère largement distribuée dans les zones tempérées de l’hémisphère nord où elle occupe les fissures de rochers calcaires, et dans les zones habitées par l’homme,  les joints en  mortier des murs, curieusement elle est très rarement proposée à la vente par les pépinières spécialisées . A cela deux raisons : la quasi impossibilité de la cultiver dans un conteneur et sa difficulté d’adaptation au jardin.

C e n’est pourtant ni une plante délicate, ni une plante avec des besoins difficiles à satisfaire. Il s’agit tout simplement  d’une fougère inféodée à un habitat spécifique, ce qui la rend rétive à une transplantation au jardin.

Ma plante qui est à présent depuis un an au jardin a été prélevée sur un vieux mur. Elle a donc été confrontée à un double problème d’adaptation : d’une part le passage de la position verticale à la position horizontale qui est très inhabituelle pour cette espèce, et d’autre part au changement de substrat. Pour mettre toutes les chances de mon côté j’ai choisi comme emplacement un joint étroit entre deux pavés et remplacé la terre en place par un mélange de sable et de débris de ciment bien pilés. C’est à priori un bien mauvais traitement pour une fougère mais elle a pourtant l’air d’apprécier !

Disporum cantoniense

19 mai 2012

Disporum cantoniense

Disporum cantoniense est une plante vivace appartenant à la famille Convallariaceae. Son aire de distribution recouvre le Népal, l’ Ouest et le Sud Est de la Chine, le Japon et le Nord de la Thaïlande.

Sous ce nom d’espèce circulent des plantes très variables et comme la plupart d’entre elles sont d’ introduction récente la nomenclature semble confuse à leur sujet.  Il est probable  que  ce nom d’espèce cantoniense recouvre  plusieurs  sous espèces, voire même des espèces distinctes. Je m’en tiendrai donc au nom sous lequel cette plante m’a été vendue. Quoi qu’il en soit il s’ agit d’une plante magnifique qui possède de nombreux atouts pour faire partie des heureuses élues au jardin.

La croissance démarre au printemps par de curieuses tiges verticales qui ne sont pas sans rappeler celles du bambou. A l’axe de ces tiges se développent ensuite des tiges ramifiées qui portent les inflorescences en clochettes  et des feuilles profondément nervurées, brillantes et panachées de jaune. Cette  multiplicité de tiges, alliée à la hauteur de la plante, près de 1m50, la rendent vraiment imposante. En fin de saison la fructification se développe sous forme de baies noires et le feuillage persiste si l’hiver n’est pas trop froid.

Disporum cantoniense est une beauté statuesque à adopter sans hésiter au jardin.

Cystopteris moupinensis

12 mai 2012

Cystopteris moupinensis

Cystopteris moupinensis tient son nom d’espèce de la région  où la plante fut découverte, Moupin qui est située en Chine,  dans la province du Sichuan, mais cette fougère  est également présente dans une partie de l’ Asie et à Taïwan.

C’est une fougère à feuillage caduc qui s’étale au moyen de ses rhizomes rampants, sans que cela la rende envahissante. Le feuillage est très léger et finement découpé, deux à trois fois divisé, et d’un joli vert soutenu. Le limbe de forme triangulaire atteint  une quinzaine de centimètres de long.

Comme c’est une plante de petit développement, il faudra la placer de manière à rester visible car c’est un petit bijou à apprécier de près. La résistance au froid semble bonne puisqu’elle a passé son premier hiver sans problème et sans protection particulière.