25 février 2012

Le genre Heloniopsis appartient à la famille Melanthiaceae et son aire de distribution recouvre l’ Asie.
L’ habitat de Heloniopsis orientalis est constitué par les régions boisées et les lisières de forêts du Japon, de la Corée, de Taïwan et de l’île de Sakhaline. Cette plante vivace, rustique jusqu’en zone 6, développe à partir d’un rhizome tubéreux une rosette de feuilles persistantes lancéolées, d’où émerge en fin d’hiver une tige florale portant des fleurs tubulaires roses à mauves, aux anthères violettes.
Si elle apprécie les sols frais et les expositions ombragées, elle redoute les sols mal drainés. En raison de sa petite taille, une vingtaine de centimètres, elle se prête particulièrement bien à une culture en pot pour pouvoir profiter pleinement de sa floraison à une époque où elles sont encore rares au jardin.
Tags: Heloniopsis orientalis
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18 février 2012

Ce cultivar d’ Asplenium scolopendrium résulte d’un semis spontané dans la pépinière de Reginald Kaye dans le Lancashire et a donc été nommé en l’honneur de son découvreur.
Les frondes, très larges à la base, sont de forme triangulaire. Elles portent de profondes incisions irrégulières et sont dites lacérées. Lorsque les conditions de culture sont optimales de petites cristations peuvent apparaitre. Tout ceci fait que ce cultivar d’ Asplenium scolopendrium est très attractif
Mais qui donc pourrait en parler le mieux sinon Reginald Kaye lui même? Voici un passage de son livre, Hardy Ferns, paru chez Faber en 1968.
Phyllitis scolopendrium laceratum ‘Kaye’s variety’. This splendid variety arose as a chance seedling in my nurseries, and repeated sowings have come a hundred per cent true. The frond is very broadly ovate, the margins deeply cleft, the tips of the lobes tending to form miniature crests with good cultivation. The fronds are less than a foot long and may be four inches or more wide.
On notera que le nom de l’époque n’est plus valide aujourd’hui.
Tags: Asplenium scolopendrium 'Kaye's lacerated', Reginald Kaye
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11 février 2012

De façon générale j’aime beaucoup associer des plantes possédant de larges feuilles aux fougères car le contraste entre les feuillages est saisissant.
Farfugium japonicum est une espèce appartenant à la famille Asteraceae, dont l’aire de distribution recouvre l’ Est de la Chine, la Corée, Taiwan et le Japon. De nombreuses formes de l’espèce ont été sélectionnées au Japon, pays où la plante compte de nombreux amateurs. Malheureusement pour nous , jardiniers occidentaux, celles-ci sont difficilement disponibles. ‘ Aureomaculata’ fait partie des plus faciles à se procurer. Comme son nom l’indique, elle se distingue du type qui est vert, par des taches jaunes, de dimensions et de répartition variables sur les feuilles. Le moyen de multiplication le plus sûr reste la division de souche car le semis produit majoritairement des plantes qui retournent au type avec des feuilles entièrement vertes.
Farfugium japonicum se montre de culture facile au jardin. Si la plante apprécie les sols frais, une fois établie, elle supporte assez bien les épisodes de sécheresse. Le cultivar ‘Aureomaculata’ doit être cultivé à l’abri du soleil qui risque d’occasionner des brûlures assez inesthétiques au niveau des parties plus claires des feuilles, qui correspondent en fait à une absence de chlorophylle. Attention également aux gastéropodes !
C’est une plante vivace incontournable dans un jardin exotique.
Tags: Farfugium japonicum 'Aureomaculata'
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4 février 2012

Le genre Dianella a fait l’objet de nombreux changements dans sa classification, si bien que l’on ne sait plus trop à quelle famille, Phormiaceae, Liliaceae ou Xanthorrhoeaceae il convient de le rattacher. Si on se réfère à l’ International Plant Names Index, Dianella nigra appartient à la famille Phormiaceae.
Dianella nigra est une plante endémique à la Nouvelle Zélande qui s’avère assez rustique chez nous. De façon générale je trouve que les feuillages graminiformes mettent bien en valeur les fines ciselures du feuillage des fougères, mais Dianella nigra a bien plus à offrir qu’un simple feuillage élancé. Après la floraison de délicates fleurs bleues disposées en racèmes se produit la fructification sous formes de baies ovoïdes d’un bleu violacé à l’éclat métallique. C’est bien souvent cette fructification qui provoque le coup de coeur pour cette plante tout à fait étonnante. Bien que ce soit une vivace indiquée pour la mi-ombre, la fructification sera meilleure si la plante est placée dans un endroit ensoleillé. Elle tient ici compagnie à Polystichum setiferum.
Tags: Dianella nigra
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28 janvier 2012

Voilà un nom bien compliqué pour une variation assez courante de Polypodium vulgare. Commençons par décortiquer ce nom un peu barbare.
L’épithète bifidum signifie ‘qui est fendu en deux’. Cette particularité est bien visible à l’apex de la fronde nettement partagé en deux. Cependant on peut remarquer que certaines pennes de la fronde sont trifides.
L’épithète cristatum signifie ‘plusieurs fois divisé formant une crête’. L’apex de la fronde comporte effectivement plusieurs divisions en forme d’éventail. On remarquera que l’apex est sensiblement plus large que le reste de la fronde.
Polypodium vulgare ‘Bifido-cristatum’ se reproduit fidèlement par le semis de spores. Bien que ce soit une fougère très adaptable, elle est à recommander pour les sols acides. A l’opposé, en sol très calcaire son développement sera moins bon. Le point le plus important reste le drainage du sol qui doit être parfait. Ce n’est pas une fougère pour les terrains marécageux ! Dans certaines régions où l’ hygrométrie est importante, comme par exemple au Pays Basque, on peut voir Polypodium vulgare pousser en épiphyte sur les arbres.
Tags: Polypodium vulgare 'Bifido-cristatum'
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21 janvier 2012

Speirantha est un genre dit monotype, puisqu’il ne comporte qu’une seule espèce connue, Speirantha convallarioides. Ce nom d’espèce convallarioides exprime bien la ressemblance de la plante avec notre muguet occidental, du genre Convallaria, qui appartient également à la famille Convallariaceae. C’est une plante qui est originaire de Chine et qui croît dans les forêts d’altitude. La floraison se produit en avril et l’ inflorescence assez lâche est en forme de goupillon, d’un blanc immaculé. Les fleurs sont légèrement parfumées, mais beaucoup moins que notre muguet. Le feuillage persistant tient parfaitement en hiver. La plante s’étale lentement au moyen d’un rhizome rampant. La mi-ombre et un sol frais à humide lui suffisent à son bonheur. Elle tient ici compagnie à Asplenium scolopendrium.
Tags: Speirantha convallarioides
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14 janvier 2012

Disporopsis pernyi appartient à la famille Convallariaceae. Le genre Disporopsis est originaire des régions tempérées et subtropicales d’Asie. Ce sont des plantes de sous bois humides qui sont assez proches de nos sceaux de Salomon. L’espèce Disporopsis pernyi est native de Chine et s’avère bien rustique jusqu’en zone 5. Les fleurs blanches en forme de clochettes apparaissent à l’aisselle des feuilles et sont portées par un court pédicelle. Les tiges, marquées de taches violacées, surtout dans la partie basse, émergent d’un rhizome qui s’allonge tranquillement au fil des ans, ce qui n’en fait pas pour autant une plante envahissante, puisque sa croissance est assez lente. On notera une certaine attirance des gastéropodes pour cette plante, mais les dégâts restent limités. La fougère qu’on aperçoit derrière est Polystichum aculeatum.
Tags: Disporopsis pernyi
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7 janvier 2012

Quand je contemple le dessous des frondes de Pyrrosia polydactyla je comprends pourquoi j’aime tellement cette fougère. Il faut reconnaître qu’avec ses rangées de sores alignés de façon parfaitement symétrique entre les nervures secondaires, la vue de l’envers des frondes vaut bien celle du dessus. Lesdites frondes possèdent la particularité de s’enrouler de façon assez spectaculaire dès que les températures deviennent très chaudes et le temps sec, ou à l’opposé très froides, ce qui est un moyen pour la plante de se protéger contre les aléas climatiques. Au fil des années j’ai pu constater un phénomène assez curieux. Alors que certains soirs d’hiver, lorsque la température flirte avec le 0°C, les frondes ne montrent aucun signe de repliement, d’autres soirs, alors que la barre fatidique du 0°C n’est pas encore atteinte, les frondes sont déjà enroulées, signe qu’il va probablement geler durant la nuit, comme si la plante anticipait les températures à venir ! Maintenant quand je vois Pyrrosia polydctyla enrouler ses frondes, je sais qu’il est temps d’abriter les plantes frileuses et je l’ai surnommée la fougère thermomètre.
Tags: Pyrrosia polydactyla
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31 décembre 2011

Comme l’indique son nom d’espèce, Saxifraga stolonifera, produit des stolons, donnant naissance à de nouvelles plantes qui s’enracineront facilement autour du pied mère. Bien que généralement vendue comme plante d’intérieur, c’est une vivace qui se montre assez rustique au jardin. Le cultivar ‘Tricolor’ possède des feuilles vertes luisantes, panachées de blanc et délicatement ourlées de rose sur le pourtour. Elle est ici plantée à un emplacement ensoleillé en compagnie d’une fougère (absente de la photo), Woodsia polystichoides, qui apprécie également ce type d’exposition.
Tags: Saxifraga stolonifera 'Tricolor'
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24 décembre 2011

Convallariaceae est une grande famille regroupant de nombreux genres et espèces qui feront des compagnes rêvées pour les fougères, puisque dans leur grande majorité, ce sont des plantes qui partagent avec elles le même gout pour les expositions ombragées et fraiches.
Le genre Aspidistra rassemble de nombreuses espèces dont la connue est sans doute le célèbre Aspidistra elatior. Ce sont des plantes rhizomateuses, à feuillage persistant, originaires d’Asie.
Aspidistra zongbayi est une espèce native de Chine. Le cultivar ‘ Uan Fat Lady ‘ possède des feuilles aux marges légèrement ondulées, marquées dans leur centre de stries longitudinales d’un vert plus clair , presque jaune. A mesure que la feuille se développe apparaissent de petites marques plus claires qui viennent se superposer aux stries. L’effet produit est tout simplement superbe et la première fois que l’on voit cette plante, on en vient à se demander si elle est bien réelle, tellement elle est surprenante. Comme je ne connais pas bien sa rusticité, je la garde pour l’instant en pot. Il faut garder son feuillage à l’abri du soleil et ses racines d’un excès d’humidité durant les mois d’hiver. En cette saison, son feuillage persistant et résistant aux intempéries est précieux au jardin.
Tags: Aspidistra zongbayi 'Uan Fat Lady'
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