Archive pour la catégorie ‘La fougère de la semaine’

Dryopteris uniformis ‘Cristata’

Samedi 21 juillet 2018

Dryopteris uniformis 'Cristata'

Dryopteris uniformis est une fougère appartenant à la famille Dryopteridaceae, originaire des forêts de montagne du Japon, de la Corée et de la Chine.

Cette fougère a déjà été présentée ICI et plusieurs années de culture ont permis de vérifier ses exceptionnelles qualités au jardin. Le cultivar Dryopteris uniformis ‘Cristata’ se montre aussi vigoureux tout en présentant des pennes et un apex fourchus qui ne sont pas sans rappeler les cultivars plus connus de  Dryopteris affinis.

L’autre atout non négligeable de Dryopteris uniformis est sa bonne rusticité jusqu’en zone 5 ce qui devrait permettre son acclimatation dans la plupart de nos régions.


Davallia canariensis

Samedi 8 avril 2017

Davallia canariensis

Davallia canariensis est la seule espèce du genre présente en Europe. Son aire de distribution recouvre l’ Espagne, le Portugal, la Macaronésie et le Maroc. Bien qu’elle adopte le plus souvent un mode de vie épiphyte, on la trouve parfois sur les falaises du littoral.

Le rhizome long et rampant, assez gros, jusqu’à 18 mm de diamètre, porte des frondes articulées qui se détachent spontanément quand elles sont flétries. Le limbe, 4 à 5 fois divisé, de texture assez rigide, présente une forme largement triangulaire pouvant atteindre jusqu’à 40cm, tant en longueur qu’en largeur. La jonction entre le rachis et la nervure de la penne est profondément sillonnée et la partie haute de ce sillon forme un large rebord. Les sores marginaux sont recouverts par une indusie en forme de coupe dont l’ouverture se situe sur le bord du limbe.

Dans son habitat, Davallia canariensis bénéficie d’une forte humidité atmosphérique et d’une faible amplitude thermique qui lui permettent une croissance régulière pendant l’année. En dehors de ces conditions privilégiées, la croissance se montrera plus saisonnière, liée en grande partie à l’humidité présente. En période chaude et sèche, Davallia canariensis a tendance à perdre son feuillage, la croissance ne reprenant son cours qu’avec le retour de l’humidité.

Pyrrosia lingua ‘Cristata’

Samedi 17 décembre 2016

Pyrrosia lingua 'Cristata'

Voici un cultivar de Pyrrosia lingua que l’on peut rattacher au groupe Cristata de par l’extrémité de ses frondes qui sont plusieurs fois divisées et irrégulièrement fourchues. Si la plupart des cultivar de ce groupe possèdent des frondes  avec des stipes assez longs qui ploient sous le poids de l’apex, celui-ci avec ses frondes miniatures d’à peine 15cm conserve une excellente tenue. Bien qu’étant un peu plus lente que l’espèce type, la croissance reste satisfaisante.

Pyrrosia albicans

Samedi 12 novembre 2016

Pyrrosia albicans

Pyrrosia albicans est une fougère épiphyte mais que l’on peut rencontrer occasionnellement en épilithe ou terrestre dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, Sumatra, Java, les Petites îles de la Sonde ( Bali, Sumbawa, Flores) et la Thaïlande.

Le rhizome allongé porte des écailles peltées, brunes et luisantes. Les frondes monomorphiques sont longuement stipitées, le stipe étant aussi long que le limbe. Celui-ci atteignant sa largeur maximale dans la partie centrale est cunéé à la base, avec un apex obtus à aigu, la marge du limbe étant fréquemment enroulée vers le dessous. Les nervures secondaires sont visibles, les nervures tertiaires formant des aréoles régulières, avec nervilles simples incluses, ou parfois ramifiées et libres. Il n’ y a pas d’hydathodes. L’indument dimorphique forme une couche mate et persistante, blanche à brune, composée d’une couche supérieure comportant des poils aciculaires, disposés en rayons, apprimés à dressés, mélangée à une couche inférieure composée de poils étoilés aux rayons majoritairement laineux. Les sores superficiels sont étroitement regroupés dans la partie apicale de la fronde de façon régulière, en rangs de 3 à 4 dans chaque auréole sorifère. Les sporanges pédonculés sont mélangés à des paraphyses protectrices formant de longs filaments.

La culture ne pose pas de problème particulier, comme pour toutes les espèces de Pyrrosia il suffit d’un substrat drainant et d’une bonne luminosité.

Belvisia validinervis

Samedi 17 septembre 2016

Belvisia validinervis

Belvisia validinervis est une fougère épiphyte appartenant à la famille Polypodiaceae dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, l’ Indonésie, Java, les Philippines, le Sulawesi et la Nouvelle Guinée.

Belvisia validinervis est une espèce très proche de Belvisia spicata, ces deux espèces pouvant s’hybrider entre elles. Ne disposant que de peu d’informations sur cette espèce, je ne peux que fournir une description basée sur mes seules observations.

Le rhizome modérément rampant de Belvisia validinervis porte des frondes assez rapprochées. Elles sont simples et entières, avec un limbe étroit et de forme lancéolée, décurrent à sa base. La principale particularité de ces frondes est de posséder un apex fertile, très allongé et fortement réduit en largeur, formant un épi qui est caractéristique  du genre Belvisia. Les sores sont dépourvus d’indusies. La nervation est réticulée avec des aréoles irrégulières comportant des nervilles ramifiées. La teinte foncée de ces nervilles, contrastant fortement sur le vert plus clair de la fronde, rend cette espèce particulièrement attractive.

La culture en intérieur de Belvisia validinervis comme pour la majorité des Polypodiacées s’avère très facile pourvu qu’on lui procure un emplacement bien éclairé et un substrat suffisamment drainant. Dans son habitat d’origine elle pousse à des emplacements très exposés ce qui en fait une plante résistante.

Asplenium scolopendrium ‘Ramo-marginatum’

Samedi 16 juillet 2016

Asplenium scolopendrium 'ramo-marginatum'

Le groupe Asplenium scolopendrium ‘Ramo-marginatum’ rassemble différentes formes caractérisées par un feuillage d’un vert foncé et qui présentent des ramifications répétées depuis la base jusqu’à l’apex de la fronde. L’allure générale est celle d’un éventail avec des divisions dont la largeur varie d’une plante à l’autre.

Si l’on parle plus communément de groupe à propos d’ Asplenium scolopendrium ‘Ramo-marginatum’ c’est parce que cette forme est strictement définie par la présence d’une fine lamelle de tissu semblable à une marge, située au revers de la fronde et en bordure de la nervure centrale. En pratique elle est souvent absente chez nombre de plantes., raison qui conduit à les rassembler sous le terme de groupe.

Aglaomorpha meyeniana

Samedi 2 juillet 2016

Aglaomorpha meyeniana

Aglaomorpha meyeniana est une fougère épiphyte appartenant à la famille Polypodiaceae originaire des Philippines et de Taïwan.

Elle possède un large rhizome allongé densément recouvert d’écailles orangées qui porte des frondes regroupées formant un nid. Cette disposition permet de collecter de menus débris végétaux  nécessaires à la nutrition de la plante. Les frondes pennatifides sont brunes et de texture papyracée à la base tandis que la partie distale est de texture foliacée. La principale particularité de cette espèce très attractive est de présenter sur les frondes fertiles des pennes sorifères si étroites qu’elles ressemblent à des rangées de perles. Les sores gros et ronds sont dépourvus d’indusies.

Aglaomorpha meyeniana est une fougère frileuse appréciant une forte luminosité. Le substrat employé devra être bien drainant et les arrosages maintenus au minimum pendant la saison hivernale.

Neolepisorus ovatus f. truncatus

Samedi 18 juin 2016

Neolepisorus ovatus

Neolepisorus est un genre rassemblant des fougères terrestres ou épilithes dont l’aire de distribution s’étend du Nord Est de l’ Inde, à la Chine, au Japon et aux Philippines.

Neolepisorus ovatus est une espèce originaire de Chine qui s’avère être très variable, et pour laquelle plusieurs formes sont connues. Le rhizome, allongé et rampant, porte des frondes qui sont assez largement espacées entre elles, dotées de longs stipes, densément écailleux. La forme du limbe est quant à elle très variable, partant de l’ovale, plus ou moins lobé ou encore pennatifide. La base du limbe est cunéée à arrondie, la marge entière et l’apex acuminé. La texture est papyracée, c’est-à-dire assez épaisse et rappelant celle du papier. Le limbe est écailleux sur la face abaxiale, inférieure, et glabre sur la face adaxiale, supérieure. La nervure principale est proéminente et les nervures secondaires sont bien visibles. La nervation est de type anastomosé. Les sores de forme orbiculaire forment de 2 à 4 rangées irrégulières de chaque côté de la nervure centrale. Les sores dépourvus d’indusies sont couverts par des paraphyses à l’état jeune.

Neolepisorus ovatus f. truncatus est une forme caractérisée par un limbe non divisé, entier, de forme ovale-lancéolée. La base est tronquée, c’est-à-dire qu’elle se termine de façon très abrupte, comme si elle était coupée transversalement. Le terme truncatus fait référence à cette particularité. Une fine ligne claire sépare chaque paire de nervures secondaires. C’est une fougère que l’on trouve sur des roches calcaires, jusqu’à 1500 mètre d’altitude.

Au niveau des conditions de cultures on évitera évidemment de la cultiver dans une trop grande quantité de substrat, les petites coupelles comme celles utilisées pour les plantes alpines étant préférables. Attention également aux gastéropodes qui semblent être très friands des jeunes pousses. La plante se montre également sensible aux excès d’arrosage qui peuvent la faire pourrir. Toutes ces raisons m’ont amené à préférer la culture en intérieur où il est plus facile de contrôler ces différent paramètres. Dans ces conditions elle s’avère être facile à cultiver car elle est à l’abri de l’humidité hivernale qui semble être sa principale ennemie.

Nephrolepis falcata ‘Furcans’

Samedi 4 juin 2016

Nephrolepis falcata 'Furcans'

Nephrolepis falcata ‘Furcans’ est une fougère dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, la Birmanie et l’ Indochine. On la trouve sur les rochers, près des cours d’eau ou en épiphyte, en plaine et en montagne jusqu’à une altitude moyenne.

Elle doit son nom d’espèce falcata à la forme de ses pennes qui sont fréquemment recourbées à leur extrémité vers l’apex de la fronde. Les frondes pennées, très longues et retombantes, peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de long dans leur habitat d’origine. Elles sont portées par un rhizome dressé stolonifère. La base des pennes présente une auricule acroscopique,  tandis que la partie basiscopique est arrondie. Les pennes fertiles sont plus étroites que les pennes stériles. Le sores marginaux sont protégés par une indusie ronde à sinus étroit.

Le cultivar ‘Furcans’ est l’un des plus populaires et le plus fréquemment cultivé sous les tropiques où il supporte le plein soleil. Il se distingue de l’espèce type par des frondes plus courtes et moins retombantes et par l’extrémité de ses pennes, une à deux fois divisées, qui lui ont valu son surnom de Fishtail fern.

Il existe une confusion fréquente entre Nephrolepis falcata et Nephrolepis biserrata, ce dernier se distinguant de Nephrolepis falcata, entre autres points, par ses pennes doublement crénelées sur lesquelles de larges crénelures alternent avec des crénelures plus étroites

Pyrrosia samarensis

Samedi 28 mai 2016

Pyrrosia samarensis

Pyrrosia samarensis est une fougère épiphyte originaire des Philippines. Le rhizome long et rampant est recouvert d’écailles peltées, à la base entière et à l’acumen hyaline. Les frondes dimorphiques sont longuement stipitées. Les frondes fertiles  possèdent un stipe d’égale longueur avec le limbe. Celui-ci atteint sa largeur maximale dans la partie basale qui est stérile et dont la forme varie de cunéée à atténuée. La partie apicale qui est fertile est rétrécie jusqu’à former une pointe étroite. Les frondes stériles présentent un stipe presque aussi long que le limbe qui atteint sa largeur maximale à  mi distance de sa longueur, la base étant sensiblement similaire à celle des frondes fertiles. Les nervures secondaires sont distinctes, les nervures tertiaires formant des aréoles régulières avec nervilles incluses, plus ou moins ramifiées, fréquemment anastomosées. Les hydathodes sont absents. L’indument dimorphique forme une couche blanchâtre, persistante, dense et mate. La couche supérieure brune et éparse est composée de poils aciculaires à structure stellée, distincts de la couche inférieure  composée de poils laineux stellés. Les sores présents uniquement dans la partie apicale des frondes fertiles sont regroupés en coenosore, c’est-à-dire qu’ils forment une ligne quasi ininterrompue. Ils sont situés  à mi-distance entre la nervure et la marge et murissent de l’apex vers le limbe.

En raison de ses origines tropicales, on cultivera bien sûr Pyrrosia samarensis en intérieur, bien qu’un séjour en extérieur pendant l’été soit bénéfique. Comme la plupart des espèces de Pyrrosia que je cultive, celle-ci se montre d’une résistance à toute épreuve, ne semblant être affectée ni par une atmosphère un peu sèche, ni par des arrosages espacés, et n’étant attaquée par aucun parasite. A condition de lui fournir une bonne luminosité pendant l’hiver et un substrat léger et aéré, sa croissance semble continue pendant toute l’année.