Archive pour la catégorie ‘La fougère de la semaine’

Polystichum makinoi

Samedi 2 mai 2009

Le Polystichum makinoi est une charmante fougère de taille moyenne au feuillage vert vif et brillant.

C’est l’un de mes Polystichum préférés.

Il ressemble au Polystichum polyblepharum mais son feuillage est plus lumineux et son encombrement plus réduit.

Au niveau de la persistance je trouve que le feuillage du Polystichum makinoi tient mieux que celui du Polystichum polyblepharum dont les frondes en fin d’hiver ont tendance à se plaquer au sol.

Phyllitis japonica Komarov subsp. americana

Samedi 25 avril 2009

Cette plante m’a été vendue par une pépinière allemande sous le nom de Asplenium scolopendrium var. japonica.

Le problème est qu’on ne trouve aucune trace de cette variété dans les livres, même dans le Fern Grower’s Manual. Par contre dans cet ouvrage est mentionné Phyllitis scolopendrium var.americana Fernald , équivalent  nord américain de la variété européenne, et qui a également pour synonyme  Phyllitis japonica Komarov subsp. americana ou encore Asplenium scolopendrium var. americanum.

Les populations américaine et asiatique possèdent le double de chromosomes par rapport à leurs congénères européennes.

La variété americana qui possède des frondes plus courtes que celles de la variété européenne et dont les sores sont disposés dans la partie supérieure du limbe est réputée de culture difficile. Il semblerait que les plantes cultivées et distribuées appartiennent à l’espèce européenne.

J’ai donc quelques doutes quant à l’authenticité de ma plante.

Athyrium filix-femina subsp.angustum f.rubellum ‘Lady in Red’

Samedi 18 avril 2009

Cette variante  nord-américaine de notre fougère femelle est soit considérée comme étant une variété d’Athyrium filix-femina, elle est alors proposée sous le nom d’Athyrium filix-femina var.angustum, soit elle est considérée comme étant une espèce à part entière et proposée alors sous le nom d’Athyrium angustum.

Certaines plantes possèdent des stipes verts, tandis que celles dont les stipes sont rougeâtres appartiennent à la forme rubellum.

Le cultivar ‘ Lady in Red ‘ qui appartient à la forme rubellum se distingue par la couleur rouge particulièrement prononcée de ses stipes.

Enfin en principe… car ici cette teinte est au mieux rosâtre, probablement parce que en zone 8b nous nous situons dans la partie haute  de sa zone de rusticité qui va  la zone 2 à la zone 9. Autrement dit nos hivers ne sont pas assez froids pour favoriser l’apparition de cette teinte rouge des stipes au printemps.

En effet ce cultivar a été découvert par un membre de la  New England Wild Flower Society , John Lynch, dans le Vermont dont le rude climat continental n’a rien à voir avec celui de la Touraine.

Les -10° de cet hiver n’ont pas été suffisants, mais ce n’est pas pour autant que je souhaite -20°  l’hiver prochain pour assister à ce spectacle !

Je pense que pour les jardins situés en climat de montagne, ce doit être une plante intéressante.

Athyrium niponicum ‘ Ursula’s Red ‘

Samedi 11 avril 2009

J’avoue avoir un (gros) faible pour les feuillages  colorés des heuchères, malheureusement j’ai beaucoup de mal à les associer avec les fleurs parce que le résultat devient franchement trop artificiel.

L’association avec les fougères donne d’excellents résultats, d’une part parce que ce sont des plantes qui requièrent les mêmes besoins culturaux, à savoir une terre humifère et fraîche ainsi qu’une exposition lumineuse sans être brûlante, mais aussi parce que les fougères tempèrent  et mettent en valeur leurs couleurs vives.

La fougère encore jeune présentée ici, un Athyrium niponicum ‘ Ursula’s Red ‘ reprend les teintes vertes, pourpres et argentées de l’ Heuchera ‘ Velvet Night ‘, le tout accompagné par un Ophiopogon planiscapus ‘Nigrescens’.

Il est à noter que les frondes qui naissent  d’une teinte  bordeaux passent rapidement à ce camaïeu de teintes.

Microsorum scolopendrium

Samedi 4 avril 2009

Microsorum scolopendrium (ou encore Phymatosorus scolopendria de son ancien nom)  est une fougère d’intérieur facile à vivre qui demande une bonne luminosité. De par sa nature épiphyte elle apprécie les substrats grossiers et drainants.

Elle se prête bien à une culture en suspension ou en panier ajouré où ses longs rhizomes rampants pourront prendre racine sur le pourtour du contenant jusqu’à former une sphère de feuillage à la façon d’un Davallia.

Le feuillage agréablement parfumé quand on le froisse rappelle les notes de fond des grands classiques de Guerlain. Rien d’étonnant à cela puisque ses feuilles renferment de la coumarine qui lui donne cette délicieuse odeur de foin coupé, de vanille et d’amande.

Appelée Laua’e par les Hawaïens, cette espèce est largement cultivée dans les jardins et utilisée à des fins médicinales ainsi que pour parfumer le linge.

Le parfum est beaucoup plus prononcé sur les frondes sèches. J’ai d’ailleurs remarqué que lorsque la plante commençait à manquer d’eau, le parfum devenait nettement plus perceptible dans la pièce, signe qu’il est grand temps d’arroser.

Xemes Floralies Internationales de Nantes

Samedi 28 mars 2009

EVENEMENT

Dans le cadre des Xemes Floralies Internationales de Nantes qui se tiendront au Parc de la Beaujoire du 8 au 19 mai, l’ Amicale des Anciens Eleves du Lycée  du Grand Blottereau présentera dans le Hall des Légendes un stand sur le thème de la Forêt de Brocéliande et de ses légendes.

L’ Amicale est une association dynamique regroupant des anciens élèves du Lycée Horticole et membre actif du Comité des Floralies-Nantes, structure bénévole qui prépare et organise depuis plus de 60 ans les Floralies Internationales de Nantes.

Le savoir faire de l’ Amicale a été récompensé par le jury lors de l’édition 2004 des Floralies pour une collection d’opuntias sur le thème de l’ Ile de Malte.

Le thème retenu pour ces Xemes Floralies étant le Pouvoir des Fleurs, l’ Amicale a voulu attirer l’attention du public sur le rôle vital joué par nos forêts, véritables poumons des villes, et grâce auxquelles l’atmosphère reste respirable, ainsi que sur le respect et la nécessaire protection qui leur sont dues.

La mythique Forêt de Brocéliande, comme point de départ de l’épopée arthurienne et de nombre de légendes celtiques, sera évoquée à travers ses sites les plus pittoresques, l’ Arbre d’ Or, le Tombeau de Merlin, le Val sans Retour, la Fontaine de Barenton, la Fontaine de Jouvence… sans oublier les créatures légendaires qui peuplent la Forêt et qui en sont les gardiennes, les Elfes.

La présentation qui reconstituera l’ambiance de la Forêt sera délibérément sobre, contrastant en cela fortement avec le reste de l’exposition très fleurie, les organisateurs souhaitant rester le plus ‘nature’ possible.

Le choix végétal s’est donc porté sur les arbres, les mousses et les fougères, le tout dans un décor associant le bois et la pierre.

Les plantes vedettes de cette composition seront les fougères , avec une collection d’une cinquantaine d’espèces qui permettra au public de découvrir une réelle diversité chez ces plantes qui restent largement méconnues.

Le choix des fougères  pour illustrer le thème du Pouvoir des Fleurs peut sembler insolite au premier abord puisque ce sont des plantes sans fleurs…Mais depuis toujours elles ont véhiculé de nombreuses croyances et superstitions, dont celle de fleurir et de produire des graines invisibles, qui si elles étaient récoltées à minuit, la nuit de la Saint Jean, auraient conféré à leur heureux possesseur le don d’invisibilité.

Après tout le Pouvoir des Fleurs n’est-il pas celui de nous faire rêver ?

Polystichum setiferum ‘ Rotundatum Cristatum ‘

Samedi 28 mars 2009

Parmi la pléthore de cultivars de Polystichum setiferum, on en a compté jusqu’à plus de 300 au XIX° siècle, un grand nombre ne sont pas parvenus juqu’à nous.

Certains ont été tout simplement perdus dans les collections tandis que d’autres n’étaient pas suffisamment distincts pour continuer à porter une appellation valide.

Ce n’est pas le cas de ce Polystichum setiferum ‘ Rotundatum Cristatum ‘ qui se démarque nettement du type par ses pinnules élargies et arrondies d’où l’épypthète  ‘ rotundatum’, et par l’extrémité des pennes multifurquées, d’où ‘Cristatum’. Ce cultivar produit de nombreuses bulbilles.

Dryopteris dilatata ‘Jimmy Dyce’

Samedi 21 mars 2009

Le cultivar ‘Jimmy Dyce’ du Dryopteris dilatata surpasse nettement en beauté l’espèce type, avec des frondes plus érigées et fournies, ainsi qu’une texture de feuillage plus résistante.

Alors que l’espèce type atteint une hauteur de 75 à 120 cm, ce cultivar reste petit et bien compact, ce qui le désigne tout naturellement pour le premier plan d’un massif.

Bien que n’étant pas persistant, le feuillage reste impeccable durant toute la saison pour ne disparaître qu’ avec les fortes gelées.

La teinte des jeunes frondes passe d’un vert vif à un vert plus sombre et bleuté à maturité, ce qui produit un joli camaïeu de verts sur la même plante.

Blechnum fluviatile

Samedi 14 mars 2009

Bien qu’elle ne soit pas aussi riche en espèces de fougères que certains pays tropicaux, la Nouvelle Zélande est particulièrement bien lotie avec de nombreuses espèces endémiques, la plus connue d’entre elles étant Dicksonia fibrosa (wheki ponga) dont la fronde est l’emblème de la Nouvelle Zélande.

En dehors de cette plante emblématique, il existe bien d’autres espèces qui pourraient figurer dans nos jardins, comme ce Blechnum fluviatile.

Son premier atout est une relative rusticité, les spécialistes estimant qu’elle est de l’ordre de -10°, ce qui n’est déjà pas si mal.

Ainsi que le laisse présager son nom d’espèce, fluviatile, elle demande un environnement humide  ou si on n’a pas la chance de disposer de telles conditions, des arrosages suivis. Comme tout Blechnum, il lui faut une terre neutre à acide, en aucun cas calcaire.

Son feuillage est particulièrement coriace et résiste bien au gel, ainsi que j’ai pu le constater au cours de cet hiver rigoureux. En tout cas il est plus résistant que celui de Dicksonia fibrosa, ce qui pourrait également laisser présager d’une meilleure rusticité que ce dernier.

Polystichum mohrioides var elegans

Samedi 7 mars 2009

Le Polystichum mohrioides est une petite fougère parfaite en rocaille pour les climats frais,  puisqu’elle est rustique jusqu’en zone 5.

C’est une espèce  originaire de l’extrême sud du Chili, de l’Argentine et des Iles Malouines. Au jardin, en zone 8, il faudra donc lui réserver l’emplacement le plus frais possible car elle ne supportera pas une chaleur excessive.

Cette précaution mise à part, c’est une plante très facile dont le feuillage résiste bien à l’hiver.

La variété elegans se distingue par une petite ‘coquetterie’, l’extrémité des frondes garnie d’une petite houppe.