Archive pour la catégorie ‘La fougère de la semaine’

Pyrrosia hastata

Samedi 21 novembre 2015

Pyrrosia hastata

Pyrrosia hastata est une fougère appartenant à la famille Polypodiaceae. Son aire de distribution recouvre la Chine, le Japon et la Corée. Plus souvent épilithe, on la trouve parfois en épiphyte sur des chênes et des noyers en forêt.

Le rhizome est court et recouvert d’écailles peltées sombres, avec une marge nettement plus claire et ciliée. Les frondes sont  monomorphiques  avec un stipe aussi long que le limbe. Celui-ci plus large à la base, pédalilobé, comporte de 3 à 5 divisions, celle du milieu étant la plus grande, les latérales de taille décroissante. Les nervures secondaires sont nettement visibles, les nervures tertiaires formant des aréoles régulières incluant des nervilles ramifiées et fréquemment anastomosées et des nervilles libres. Les hydathodes bien visibles, superficiels à légèrement inscrustés, sont répartis sur toute la surface du limbe. L’indument mat et persistant est composé de poils appliqués à structure étoilée. Avec le temps le revers des frondes prend une jolie teinte rouille. Les sores dont la répartition s’étend de l’apex à l’ensemble du limbe sont très rapprochés, parfois confluents. Ils forment des rangées disposées en chevrons, à raison d’1 ou 2 par aréole sorifère.

Pyrrosia hastata est une espèce très proche de Pyrrosia polydactyla qui elle est endémique à Taïwan. Selon Hovenkamp, le nombre de lobes que comporte le limbe n’est pas un critère assez fiable pour distinguer les deux espèces. Des études menées au Jardin Botanique de Leiden ont montré que dans des conditions de culture protégées, avec chaleur et humidité constantes, Pyrrosia hastata développait une forme de limbe semblable à celle de Pyrrosia polydactyla. Les deux seuls critères constants permettant de distinguer Pyrrosia hastata et Pyrrosia polydactyla sont :

- le diamètre des poils qui chez Pyrrosia hastata est généralement inférieur à 0,5 mm contre 1 mm pour Pyrrosia polydactyla

- le degré de ramification des nervilles qui chez Pyrrosia hastata sont plus nettement anastomosées tandis que Pyrrosia  polydactyla comporte davantage de nervilles incluses libres.

Polystichum setiferum ‘Smith’s Cruciate’

Samedi 17 octobre 2015

Polystichum setiferum 'Smith's cruciate'

Cette variété de Polystichum setiferum également connue sous le nom de ‘Ray Smith’ a été découverte ou redécouverte en 1986 par un membre de la  British Pteridological Society. Elle présente une forte similitude avec une ancienne variété connue depuis 1920 sous le nom de ‘Wakeleyanum’. Elle appartient au groupe Cruciatum caractérisé par la division de la nervure principale des pennes tout près de leur point de jonction avec le rachis. Selon Jimmy Dyce ( Polystichum cultivars, variation in the British shield ferns), Polystichum setiferum ‘Smith’s Cruciate’ combine les caractéristiques des groupes ‘Multilobum’ et ‘Cruciatum’ et pourrait en conséquence en être le croisement.

Les frondes plutôt rigides ont un port nettement vertical atteignant 75 cm de haut. Cette caractéristique combinée avec leur extrême étroitesse, elles n’atteignent que 5 cm à leur point le plus large, en fait une plante très attractive. Cet effet est encore renforcé par la légère courbure des frondes. Les stipes courts portent une abondante couche d’écailles dorées s’interrompant brusquement à la base du rachis. Les pennes réduites en longueur sont irrégulièrement ramifiées à la base avec une tendance au chevauchement. Les pinnules sont profondément incisées et spinuleuses. Le feuillage de texture épaisse est d’un beau vert foncé. On note la production de bulbilles.

Toutes ces caractéristiques réunies font de Polystichum setiferum ‘Smith’s Cruciate’ une variété intéressante qui dans un massif consacré à la culture de l’espèce saura se démarquer.

Pyrrosia stigmosa

Samedi 12 septembre 2015

Pyrrosia stigmosa

Pyrrosia stigmosa est une fougère appartenant à la famille Polypodiaceae. Son aire de distribution qui correspond à l’ Asie tropicale s’étend de la Birmanie jusqu’à l’ Ile Célèbe (Sulawesi), en passant par l’ Asie du Sud-Est (Thaïlande, Cambodge, Vietnam), la Malaisie, Sumatra et Java.

Le rhizome est modérément rampant et les frondes s’y développent à intervalles rapprochés. On ne note pas de dimorphisme foliaire. Les frondes sont pourvues d’un long stipe, de longueur quasiment équivalente à celle du limbe. De forme lancéolée, celui-ci atteint sa largeur maximale vers le milieu. La base du limbe est cunéée (en forme de coin) et l’apex est généralement aigu à acuminé, plus rarement rond ou obtus. Les nervures secondaires nettement visibles sont saillantes sur le revers de la fronde. Les nervures tertiaires forment des aréoles régulières peu visibles , anastomosées, très ramifiées avec nervilles incluses. Les hydathodes, bien visibles, sont disposés de façon éparse sur toute la surface du limbe. L’indumentum persistant est dimorphique. Clair et d’aspect mat, il comporte deux couches de poils. La couche supérieure est composée de poils étoilés et appressés, plus ou moins mêlés à une couche inférieure composée de  poils laineux. Les sores recouvrent généralement tout le limbe et sont légèrement espacés sans que leur disposition ne corresponde à un schéma clairement établi. Les sores âgés présentent la particularité de se montrer légèrement en saillie par rapport à l’indumentum.

Cette espèce de Pyrrosia extrêmement élégante se montre très facile à cultiver. Résistante à la chaleur et à la sécheresse, elle apprécie un séjour à l’extérieur pendant la belle saison, à un emplacement bien exposé. En hiver, il ne faut pas hésiter à la placer devant une fenêtre exposée plein sud, de façon à lui fournir le maximum de chaleur et de lumière. Les arrosages resteront modérés, l’excès chez ce type de fougères étant plus redoutable que le manque.

Asplenium aethiopicum

Samedi 11 juillet 2015

Asplenium aethiopicum

Asplenium aethiopicum est une fougère appartenant à la famille Aspleniaceae. Son nom d’espèce aethiopicum peut induire en erreur car il ne fait pas référence à l’origine éthiopienne de l’espèce mais à son appartenance au continent africain. Largement répandue dans les régions tropicales de l’ Afrique, à La Réunion, en Macaronésie mais aussi en Inde et en Australie, Asplenium aethiopicum est une espèce très variable, car polyploïde, et regroupant un complexe de sous espèces.

Asplenium aethiopicum subsp. aethiopicum

Asplenium aethiopicum subsp. tripinnatum

Asplenium aethiopicum subsp. dodecaploideum ayant pour synonyme  Asplenium aethiopicum subsp. braithwaitii

Asplenium aethiopicum subsp. filare

Dès lors la description ne pourra être que générale, tant il existe de variations. Le rhizome, généralement court et rampant ou sub-érigé, est recouvert d’écailles sombres filiformes. Les frondes, de forme étroite et lancéolée, sont portées par des stipes plutôt longs et entièrement recouverts d’écailles. Le limbe est très découpé, de bi-penné à tri-penné, avec des pinnules cunéiformes, c’est-à-dire s’élargissant de la base vers le sommet. Elles sont profondément et irrégulièrement incisées, ces incisions formant des lobes arrondis à leur sommet. Les sores linéaires sont protégés par une étroite indusie à marge entière. Le détail le plus frappant, et qui fait reconnaitre Asplenium aethiopicum au premier coup d’oeil, est le revêtement de poils qui recouvre les deux faces du limbe. On devine que la fonction de cette sorte de feutrage doit être de protéger la plante contre le rayonnement solaire et de limiter la transpiration du feuillage. On l’aperçoit ici à contre jour.

En dépit de son origine tropicale Asplenium aethiopicum ferait preuve d’une certaine résistance aux basses températures, mais il ne faut pas s’attendre à une rusticité supérieure à quelques degrés en dessous de 0°. Cette fougère se montre très résistante à la chaleur et à l’ensoleillement.


Blechnum minus

Samedi 16 mai 2015

Blechnum minus

Blechnum minus est une fougère appartenant à la famille Blechnaceae dont l’aire de distribution recouvre l’ Australie et la Nouvelle Zélande. Toutefois les différences observées chez les plantes originaires de Nouvelle Zélande et d’ Australie peuvent laisser penser qu’il s’agit en réalité de deux espèces distinctes. C’est d’ailleurs la position adoptée par certains botanistes qui restreignent la distribution de Blechnum minus à la seule Australie.

La plante qui m’a été donnée provient de Nouvelle Zélande. elle a été identifiée dans un premier temps comme étant un spécimen peu développé de Blechnum novae-zelandiae, et ceci, non sans raison. Selon Patrick J. Brownsey, auteur de l’ouvrage, New Zealand Ferns and Allied Plants, l’espèce néo-zélandaise connue sous le nom populaire de swamp kiokio, n’est pas clairement distincte de Blechnum novae-zelandiae et demanderait des études plus approfondies. Quoi qu’il en soit Blechnum minus se rencontre généralement dans des habitats plus humides. Les frondes, plus petites que celles de Blechnum novae-zelandiae, possèdent des pennes moins nombreuses et plus espacées entre elles. Elles sont également plus étroites, avec un apex plus arrondi. La texture du feuillage est plus fine et moins coriace. Les écailles de Blechnum minus sont d’un brun clair uniforme, tandis que celles de Blechnum novae-zelandiae possèdent une zone centrale plus foncée. Les frondes fertiles, que je n’ai pas encore vu sur ma plante, sont dressées et de taille équivalente ou légèrement supérieure à celle des frondes stériles. Quelques pennes stériles sont présentes à leur base. La teinte rouge des jeunes frondes est plus prononcée que chez Blechnum novae-zelandiae. Elle s’est encore accentuée depuis la prise de la photo alors que les frondes de Blechnum novae-zelandiae ont déjà viré au vert. La rusticité est mal connue, peut-être est-elle équivalente pour les deux espèces.

Merci Jean- Michel pour ce beau cadeau !

Asplenium onopteris

Samedi 2 mai 2015

Asplenium onopteris

Asplenium onopteris est une fougère appartenant à la famille Aspleniaceae dont l’aire de répartition, principalement méditerranéenne, s’étend du sud de la France, à l’ Espagne, au Portugal, aux Açores, à Madère, aux Canaries, et au pourtour du bassin méditerranéen avec l’ Afrique du Nord, le Moyen-Orient et la Turquie. La répartition atlantique reste marginale mais on la retrouve jusqu’en Irlande.

Asplenium onopteris est une espèce proche d’ Asplenium adiantum-nigrum avec laquelle elle peut facilement être confondue, en particulier avec les individus jeunes n’ayant pas encore atteint leur développement définitif. Cependant elle s’en démarque par des frondes plus grandes et plus larges, ainsi que par son feuillage plus découpé, nettement tripenné. L ‘apex et les extrémités des frondes sont aussi plus effilés. C’est une fougère qui demande une situation chaude, mais ombragée, conditions dans lesquelles elle se montrera rustique jusqu’en zone 8, et le feuillage persistant. Son petit développement, de 20 à 40 cm de haut la prédestine à une plantation en bordure.

Davallia pectinata

Samedi 11 avril 2015

Davallia pectinata

Davallia pectinata est une petite fougère épiphyte appartenant à la famille Davalliaceae dont la vaste répartition tropicale dans le Pacifique et l’ Asie recouvre la Malaisie, l’ Indonésie, la Polynésie, la Nouvelle Calédonie, la Nouvelle Guinée, l’ Australie, le sud de la Chine, Taïwan, les Philippines et la Thaïlande.

Davallia pectinata doit son nom d’espèce à sa fronde profondément pennatifide dont les segments étroits et rapprochés sont disposés parallèlement entre eux comme les dents d’un peigne. De texture coriace, à la forme triangulaire, elles sont portées par un long rhizome rampant et ramifié, recouvert d’écailles foncées. Les pennes basiscopiques sont parfois lobées de part et d’autre du rachis. Les nervures secondaires sont libres et ramifiées. Les sores marginaux sont protégés par une indusie en forme de coupe, attachée seulement à la base. C’est sur ce critère qu’était  autrefois fondée la séparation entre les genres Humata et Davallia, le premier ayant des indusies uniquement attachées par leur base, tandis que chez le second elles sont attachées par la base et sur les côtés. Les deux genres sont désormais réunis au sein du genre Davallia, bien que l’on trouve encore parfois Davallia pectinata sous le nom de Humata pectinata.

C’est une fougère dont la culture s’avère assez difficile car elle supporte mal la transplantation. Elle exige des conditions chaudes et humides.

Pyrrosia lingua ‘Variegata’

Samedi 4 avril 2015

Pyrrosia lingua 'Variegata'

Ce cultivar inconnu de Pyrrosia lingua possède un feuillage marqué de stries claires comme le cultivar ‘Ogon Nihiki’ mais présente la particularité supplémentaire d’avoir la marge du limbe profondément incisée formant des lobes arrondis.

Les cultivars de Pyrrosia lingua sont à juste titre réputés pour avoir une croissance plus lente que l’espèce type mais comme celle-ci, ils se montrent d’une robustesse à toute épreuve. Après avoir vainement cherché la réponse à la question, je ne sais toujours pas si le semis de spores permet de reproduire fidèlement les caractéristiques des cultivars. A priori je ne pense pas que les résultats seraient fiables, les plantes ayant toujours tendance à retourner au type.  En raison de la lenteur de la propagation à partir du semis, la propagation végétative semble être la méthode la plus souvent utilisée. Le résultat est plus rapide et la fidélité garantie. Là encore la reprise est très lente et peut demander plusieurs semaines.

Dicksonia antarctica

Samedi 21 mars 2015

Dicksonia antarctica

Cet article sera consacré non pas à la description d’une espèce, Dicksonia antarctica, qui de par son immense popularité est abondamment décrite, mais à sa conservation et au choix de son implantation au jardin.

Il faut avant tout rappeler que même si Dicksonia antarctica est à juste titre réputée pour être la fougère arborescente la plus résistante au froid, pouvant  ainsi être cultivée sous notre climat tempéré, elle ne saurait être considérée comme étant entièrement rustique. Les hivers 2010 et 2012 sont venus nous ramener à cette triste réalité et nombre d’entre elles ont subi de gros dommages ou ont été anéanties.

Il ne s’agit pas pour autant de renoncer à leur culture mais de réfléchir avant d’en acquérir une, de façon à mettre toutes les chances de son côté. Une plante est un organisme vivant et non pas un objet de décoration que l’on va placer au gré de ses fantaisies. Il est bien évident que leur maintien dans des régions où les conditions climatiques sont par trop éloignées de leur habitat d’origine, que ce soit en termes de température ou d’humidité, ne pourra se faire qu’avec le recours à des artifices. La protection contre le froid sera assurée par la construction au dessus de la plante d’un abri  avec recours éventuel à un cordon chauffant, tandis qu’on remédiera au manque d’humidité dans les régions soumises aux étés secs par l’installation d’un goutte-à-goutte. Personnellement je ne suis pas une adepte de ces artifices  qui enlaidissent le jardin et font des plantes  des éternelles assistées. Je préfère les voir évoluer le plus naturellement possible, tout en restant prête à  intervenir quand les conditions deviennent trop extrêmes, je ne suis pas une marâtre non plus!

Ici Dicksonia antarctica ne fait pas l’objet d’une protection hivernale systématique, ni d’un arrosage continu pendant l’été. Mais pour pouvoir y arriver, il faut avant tout avoir soigneusement étudié les caractéristiques de son emplacement car chaque détail compte. Le plus important pour le choix du lieu de plantation est qu’il mette le plus possible la plante à l’abri des variations extrêmes de température et d’humidité, et surtout à l’abri du vent dont l’action amplifie les effets du froid et de la sécheresse. Tout cela est une affaire de bon sens mais qui ne va pas toujours de soi. J’ai ainsi le souvenir de la propriétaire d’un magnifique jardin qui m’a dit avoir renoncé à cultiver Dicksonia antarctica après l’avoir perdue au cours d’un hiver rigoureux parce qu’elle la trouvait trop frileuse. Il faut préciser qu’elle avait été plantée en plein milieu du jardin, sur une butte, et que de surcroît elle n’avait eu aucune protection. Dans de pareilles conditions, doit-on vraiment s’étonner du résultat ?

Mais revenons à ces petits détails qui vont faire toute la différence. Dicksonia antarctica supportera une exposition ensoleillée qui peut être bénéfique pendant les mois d’hiver dans la moitié nord de la France, mais il est bien évident que dans la moitié sud une exposition ombragée va s’imposer. Les branches et le feuillage, persistant ou non, d’arbres ou d’arbustes fourniront une canopée protectrice contre le froid et l’ensoleillement. Les murs et les espaces dallés permettent d’emmaganiser de la chaleur au cours de la journée qui sera restituée pendant la nuit. La protection d’un bâtiment permet de gagner de précieux degrés. Chaque détail compte, et ceux-ci cumulés permettent de créer un micro climat favorable.

L’emplacement retenu ici est plein nord, toujours plus frais de quelques degrés que le reste du jardin, même en période de canicule.  C’est d’ailleurs là que les mouches viennent chercher la fraîcheur l’été, ce qui constitue un bon indicateur. Dicksonia antarctica, plantée tout près du mur, bénéficie des calories perdues par le bâtiment. Celui-ci comporte une avancée de toit qui constitue une protection supplémentaire, mais pas au point d’empêcher la pluie d’atteindre le sol. Tout ceci permet au feuillage de rester intact jusqu’à -5, -6°. Au delà de ces températures j’enveloppe la plante au moyen d’une housse zippée et en posant un vieil oreiller sur le méristème pour le protéger. Comme j’habite dans un environnement urbain protégé, cela reste très ponctuel et peu contraignant, et surtout ne nuit pas à l’esthétique du jardin. On notera la différence entre les frondes de la saison passée et les nouvelles qui sont plus claires. Certaines personnes coupent systématiquement les anciennes frondes à l’émergence des nouvelles, voire même avant l’hivernage, mais je préfère les laisser sur la plante et ne les couper que lorsqu’elles sont fanées et ceci pour deux raisons. D’abord parce qu’elles constituent une protection non négligeable contre le foid pendant l’hiver, et ensuite parce qu’elles servent à alimenter la plante pendant la croissance des nouvelles frondes. Dans son habitat d’origine Dicksonia antarctica se comporte en persistante, il n’y a donc aucune raison pour lui infliger ce traitement cruel qui consiste à lui couper toutes ses frondes.

Pyrrosia longifolia

Samedi 14 mars 2015

Pyrrosia longifolia

Pyrrosia longifolia appartient à la famille des Polypodiaceae. Son aire de distribution s’étend du sud de la Chine à l’ Australie, englobant l’ Asie du Sud-Est, l’ Indonésie, la Micronésie, les Philippines. Son origine tropicale en restreint la culture à l’intérieur dans la plupart de nos régions. Dans son habitat naturel c’est une espèce épiphyte, plus rarement épilithe ou terricole. Le rhizome allongé porte des frondes monomorphiques très longues, jusqu’à 60 cm de long, d’où le nom d’espèce de longifolia. De texture très coriace et d’aspect luisant, elles sont plus ou moins stipitées, c’est-à-dire que le stipe tend à se confondre avec le limbe. Elles sont recouvertes d’un indumentum, fugace à persistant, composé de poils clairs. Les nervures secondaires sont visibles et les tertiaires forment des aréoles régulières. Il faut noter l’ absence d’hydathodes. Les sores, régulièrement espacés, forment des plaques nettement délimitées en forme de V à l’apex des frondes.

Contrairement à nombre d’espèces de Pyrrosia qui sont de croissance très lente, celle-ci se développe rapidement pourvu qu’on lui fournisse lumière, chaleur et humidité en abondance.