Gillenia trifoliata

17 décembre 2011

Gillenia trifoliata

Gillenia trifoliata est une plante vivace appartenant à la famille  Rosaceae, genre  nommé en l’honneur du botaniste allemand Gillenius. Elle doit son nom d’espèce trifoliata à ses feuilles composées dont le pétiole comporte trois folioles. Elle est originaire d’Amérique du Nord et rustique jusqu’en zone 4. Ses fleurs très gracieuses sont composées de cinq pétales et cinq sépales rouges qui persistent après la floraison qui se produit aux alentours du mois de mai. Elle demande un sol ne se desséchant pas trop en été, et d’après mon expérience réussit mieux à une exposition mi-ensoleillée qu’à l’ombre complète.

Nouvelle rubrique: les compagnes des fougères au jardin

17 décembre 2011

Après avoir présenté de nombreuse fougères depuis bientôt trois ans, et il m’en reste encore à vous faire découvrir, il est temps à présent de commencer à parler des plantes qui les accompagnent dans mon jardin qui n’est heureusement pas uniquement peuplé de fougères !

Ce choix  assez éclectique rassemble des plantes qui apprécient la mi-ombre et l’ombre comme la plupart des fougères, mais aussi des plantes appréciant les  expositions plus ensoleillées comme pour les espèces de fougères xérophytes. Je traiterai principalement des plantes  vivaces, des graminées et des bulbeuses, mon jardin n’étant pas assez grand pour avoir des arbres.  La priorité est donnée au feuillage qui est à mon avis le point le plus important à prendre en compte dans le choix d’une plante d’ornement. La floraison est un bonus qui  dure au mieux quelques semaines par an, tandis que le feuillage lui, persiste une bonne partie de l’année, voire toute l’année dans le cas  des persistants.On l’aura compris, j’ai fait le choix d’un jardin de feuillages plutôt que d’un jardin de fleurs, non pas que je ne les apprécie pas, mais je trouve qu’un jardin de feuillages est plus reposant à la vue et rassasie pleinement mon envie de verdure, mieux qu’une débauche de fleurs multicolores, assez écoeurante à mon gout. Pour davantage de commodité j’utiliserai une classification par familles botaniques.

Pyrrosia sheareri

10 décembre 2011

Pyrrosia sheareri

Je vais reprendre ici une rubrique que j’avais quelque peu délaissée et que je pourrais renommer la beauté cachée des sores. Outre leur importance capitale dans l’identification des espèces, que de beauté dans leur arrangement quand on se donne la peine de regarder le dessous des frondes !

Comme tous les membres de la famille Polypodiceae, Pyrrosia sheareri possède des sores dépourvus d’indusie. D’une jolie teinte rouille, ils sont cerclés de poils à la structure étoilée, et disposés en rangs symétriques entre les nervures secondaires.

Adiantum peruvianum

3 décembre 2011

Adiantum peruvianum

Adiantum peruvianum est une espèce native de l’ Equateur, du Pérou et de la Bolivie. Compte tenu de ses origines tropicales il s’agit bien sûr d’une fougère à cultiver en intérieur ou en serre chauffée sous notre climat.

Adiantum peruvianum se distingue des autres espèces du genre par des des folioles de forme rhomboïdale, c’est-à-dire plus ou moins en forme de losange, portés par des frondes  qui retombent élégamment. La couleur du feuillage, d’un rose argenté à son émergence, passant graduellement à un vert tendre, lui a valu son surnom anglo-saxon de silver dollar fern. Si cette fougère peut atteindre 90 cm de hauteur dans des conditions optimales, en revanche sa culture dans nos maisons s’avère délicate, car c’est une fougère très exigeante en matière d’humidité atmosphérique, encore plus que Adiantum raddianum. Mais sa beauté est telle qu’elle mérite bien un essai.

Asplenium scolopendrium ‘Marginatum’

26 novembre 2011

Asplenium scolopendrium'Marginatum'

Parmi les nombreuses variétés d’ Asplenium scolopendrium, celle-ci nommé ‘Marginatum’, est l’une des plus communément rencontrées dans la nature.

A première vue elle ressemble beaucoup à la variété  ‘Fimbriatum’ car comme cette dernière elle possède des frondes dont les marges  sont profondément incisées et lacérées. Le détail qui permet  de différencier à coup sûr les deux variétés se situe au revers de la fronde. Chez la variété ‘Marginatum’ on peut observer entre la nervure centrale et la marge de la fronde une fine ligne de tissu végétal qui est absente chez la variété ‘Fimbriatum’.

Cette crête située près de la marge est à l’origine du nom de ‘Marginatum’. Mis à part cette particularité cette variété est aussi facile de culture que l’espèce type. Pour varier les plaisir elle est ici plantée dans le creux d’une vieille souche où elle semble se plaire.

Asplenium ebenoides

19 novembre 2011

Asplenium ebenoides

Asplenium ebenoides est un hybride entre Asplenium platyneuron et Camptosorus rhizophyllus, deux fougères natives de l’ Est des Etats Unis. A l’origine il s’agit d’un hybride stérile car il produit des spores avortés. Ce fut grâce à la découverte dans une localité de Géorgie de plantes ayant doublé leur nombre de chromosomes, et donc devenues fertiles car produisant des spores viables, que la multiplication à grande échelle de cette fougère a été rendue possible.

La découpe du feuillage montre bien la double parenté de cet hybride. A la base de la fronde le feuillage est penné comme chez Asplenium platyneuron, tandis qu’à l’apex de la fronde, la penne terminale est entière et fortement acuminée comme chez Camptosorus rhizophyllus. Les pennes de la partie médiane de la fronde sont diversement découpées, de lobées à pennatifides. A la manière de son parent Camptosorus rhizophyllus, Asplenium ebenoides peut s’enraciner à l’extrémité de l’apex.

Asplenium ebenoides croit dans les sols alcalins ou éventuellement sableux. Il sera au mieux à son avantage dans une rocaille fraîche, mais là gare aux limaces et escargots capables de ravager une population entière d’ Asplenium ebenoides dont ils semblent particulièrement friands !

Polystichum luctuosum

12 novembre 2011

Polystichum luctuosum

Il semble régner une certaine confusion autour de l’identité de cette fougère puisque dans son ouvrage, Encyclopedia of Garden Ferns, Sue Olsen donne pour synonymes à Polystichum luctuosum, Polystichum mayebarae et Polystichum tsus-simens. Polystichum luctuosum est en effet donné par certains auteurs comme synonyme de  Polystichum tsus-simense. Quant à Polystichum mayebarae , il est soit considéré comme étant une espèce à part entière, soit comme étant une variété de Polystichum tsus-simense, d’où Polystichum tsus-simense var. mayebarae .

Bref, tout cela est loin d’être simple et plus d’un jardinier en perdrait son latin. Une chose est certaine cependant, c’est qu’il existe une forte ressemblance entre ces trois fougères. Commençons par Polystichum mayebarae ou son synonyme, Polystichum tsus-simense var.mayebarae. Son feuillage est tripenné, donc plus divisé que celui de Polystichum luctuosum qui lui est est bipenné. Le feuillage de Polystichum tsus- simense est bipenné comme celui de Polystichum luctuosum, on pourrait donc penser qu’il s’agit là des mêmes plantes, pourtant l’observation sur le terrain montre qu’il existe des différences entre ces deux plantes qui ne sont pas toujours faciles à saisir à la lecture des descriptions botaniques. Pour avoir ces deux plantes dans mon jardin, et après les avoir observées attentivement, j’ai bien l’impression qu’il s’agit de deux espèces différentes.

Polystichum luctuosum possède un feuillage plus clair,d’un  vert olive mat qui vire au bleuté à l’ombre, tandis que celui de Polystichum tsus-simense est d’un vert intense  brillant et foncé. Il existe également une différence de texture entre les feuillages, celui de Polystichum luctuosum est plus épais et coriace que celui de Polystichum tsus-simense. Les pinnules chez P. luctuosum ont tendance à se chevaucher tandis que chez P. tsus-simense elles sont nettement plus espacées. L’auricule des pinnules est nettement plus découpé chez  P. tsus-simense que chez P. luctuosum, surtout dans la partie supérieure de la penne. Autre différence concernant le mode de rattachement des pinnules, elles sont  munies d’un pétiole chez  P. tsus-simense tandis que chez P. luctuosum leur base est adnée.

Polystichum luctuosum est une fougère dont l’aire de distribution originelle est l’ Afrique du Sud, le Lesotho, le Zimbabwe et s’étend jusqu’à l’ouest de l’ Océan Indien, l’Asie et le Japon. Selon la provenance de la plante, la rusticité sera plus ou moins bonne, ici son implantation  a été un peu longue. On peut voir sur la photo deux frondes d’un vert plus foncé qui n’appartiennent pas à Polystichum luctuosum mais à une intruse que je devrai déloger.

Asplenium lamprophyllum x Asplenium bulbiferum

5 novembre 2011

Asplenium lamprophyllum x Asplenium bulbiferum

A première vue, on pourrait croire avoir à faire au banal Asplenium bulbiferum, mais un détail vient remettre en cause cette première hypothèse. La présence  de petits rejets à la base  de la plante  indique un rhizome stolonifère, or Asplenium bulbiferum possède un rhizome  ascendant.

Il s’agit d’un hybride entre  Asplenium bulbiferum et une autre espèce d’ Asplenium endémique à la Nouvelle Zélande, Asplenium lamprophyllum , ces deux espèces étant connues pour s’ hybrider facilement.

Asplenium lamprophyllum est une fougère de petit développement, jusqu’à 25 cm de haut, avec un rhizome rampant stolonifère. Les frondes de forme elliptique sont pennées à bipennées, d’un vert brillant et ne portent pas de bulbilles .

Asplenium bulbiferum est une fougère de développement plus imposant, jusqu’à 1m20, avec un rhizome ascendant. Les frondes de forme elliptique sont deux à trois fois pennées et portent sur la face supérieure des bulbilles.

De ce croisement résulte un hybride ayant hérité des caractères  de ses deux parents. Il ne dépasse guère 25 cm de haut et possède un rhizome stolonifère. Ses frondes sont pennées à bipennées et portent des bulbilles. C’est une fougère qui apprécie l’ombre et des conditions humides.

Attention sur la photo à gauche apparait une fronde appartenant à une intruse que je devrai mettre à l’écart.

Pyrrosia varia

29 octobre 2011

Pyrrosia varia

Pyrrosia varia doit son nom d’espèce à la forme variable de ses frondes. C’est une fougère épiphyte dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, l’ Indonésie, la Thaïlande et la Nouvelle Guinée.

Elle possède de fins et longs rhizomes qui se ramifient en tous sens ce qui fait que les frondes ont tendance à se superposer.

Celles ci  sont de forme variable, certaines étant de forme oblongue, tandis que d’autres sont de forme lancéolée. L ‘ apex est nettement accuminé. Le dessus est recouvert de quelques poils clairsemés et les nervures, de teinte plus claire que le reste du feuillage, sont bien visibles. Au revers  la nervure centrale est  saillante.

C’est une fougère dont la culture m’a posé des difficultés au départ. Les rhizomes sont très sensibles à l’ excès d ‘humidité et pourrissent facilement, mais en même temps la plante redoute le dessèchement. C’ était la quadrature du cercle ! J’ai résolu le problème en l’installant sur de la mousse. En effet la mousse permet de réguler l’humidité, en isolant  à la fois les rhizomes du substrat , tout en conservant une certaine fraîcheur. Comme pour les autres membres de la famille Pyrrosia il faut beaucoup de lumière.

Nephrolepis falcata

22 octobre 2011

Nephrolepis falcata

Nephrolepis falcata doit son nom d’espèce à ses pennes falciformes, terme qui signifie que la forme des pennes rappelle celle d’une faux. Cette espèce native de Malaisie s’étend à toute l’ Asie du Sud Est. C’est une fougère assez impressionnante dont les frondes peuvent atteindre une longueur de 2 mètres dans des conditions optimales.

Comme les autres membres de la famille, Nephrolepis falcata possède de longs stolons qui permettent à la plante de se propager.

Plusieurs cultivars sont commercialisés. Parmi ceux-ci le plus spectaculaire est probablement  ‘Furcans’  dont l’extrémité des pennes curieusement divisée ressemble à une queue de poisson. Un autre cultivar ‘Ram’s Horn’ possède des pennes nettement récurvées vers le bas.

C’est une fougère d’intérieur facile à cultiver à condition de lui fournir une lumière abondante, en évitant les excès d’arrosage. Là encore on peut regretter sa faible diffusion dans le commerce car c’est une plante très accommodante.