Athyrium niponicum ‘ Ursula’s Red ‘

11 avril 2009

J’avoue avoir un (gros) faible pour les feuillages  colorés des heuchères, malheureusement j’ai beaucoup de mal à les associer avec les fleurs parce que le résultat devient franchement trop artificiel.

L’association avec les fougères donne d’excellents résultats, d’une part parce que ce sont des plantes qui requièrent les mêmes besoins culturaux, à savoir une terre humifère et fraîche ainsi qu’une exposition lumineuse sans être brûlante, mais aussi parce que les fougères tempèrent  et mettent en valeur leurs couleurs vives.

La fougère encore jeune présentée ici, un Athyrium niponicum ‘ Ursula’s Red ‘ reprend les teintes vertes, pourpres et argentées de l’ Heuchera ‘ Velvet Night ‘, le tout accompagné par un Ophiopogon planiscapus ‘Nigrescens’.

Il est à noter que les frondes qui naissent  d’une teinte  bordeaux passent rapidement à ce camaïeu de teintes.

Microsorum scolopendrium

4 avril 2009

Microsorum scolopendrium (ou encore Phymatosorus scolopendria de son ancien nom)  est une fougère d’intérieur facile à vivre qui demande une bonne luminosité. De par sa nature épiphyte elle apprécie les substrats grossiers et drainants.

Elle se prête bien à une culture en suspension ou en panier ajouré où ses longs rhizomes rampants pourront prendre racine sur le pourtour du contenant jusqu’à former une sphère de feuillage à la façon d’un Davallia.

Le feuillage agréablement parfumé quand on le froisse rappelle les notes de fond des grands classiques de Guerlain. Rien d’étonnant à cela puisque ses feuilles renferment de la coumarine qui lui donne cette délicieuse odeur de foin coupé, de vanille et d’amande.

Appelée Laua’e par les Hawaïens, cette espèce est largement cultivée dans les jardins et utilisée à des fins médicinales ainsi que pour parfumer le linge.

Le parfum est beaucoup plus prononcé sur les frondes sèches. J’ai d’ailleurs remarqué que lorsque la plante commençait à manquer d’eau, le parfum devenait nettement plus perceptible dans la pièce, signe qu’il est grand temps d’arroser.

Xemes Floralies Internationales de Nantes

28 mars 2009

EVENEMENT

Dans le cadre des Xemes Floralies Internationales de Nantes qui se tiendront au Parc de la Beaujoire du 8 au 19 mai, l’ Amicale des Anciens Eleves du Lycée  du Grand Blottereau présentera dans le Hall des Légendes un stand sur le thème de la Forêt de Brocéliande et de ses légendes.

L’ Amicale est une association dynamique regroupant des anciens élèves du Lycée Horticole et membre actif du Comité des Floralies-Nantes, structure bénévole qui prépare et organise depuis plus de 60 ans les Floralies Internationales de Nantes.

Le savoir faire de l’ Amicale a été récompensé par le jury lors de l’édition 2004 des Floralies pour une collection d’opuntias sur le thème de l’ Ile de Malte.

Le thème retenu pour ces Xemes Floralies étant le Pouvoir des Fleurs, l’ Amicale a voulu attirer l’attention du public sur le rôle vital joué par nos forêts, véritables poumons des villes, et grâce auxquelles l’atmosphère reste respirable, ainsi que sur le respect et la nécessaire protection qui leur sont dues.

La mythique Forêt de Brocéliande, comme point de départ de l’épopée arthurienne et de nombre de légendes celtiques, sera évoquée à travers ses sites les plus pittoresques, l’ Arbre d’ Or, le Tombeau de Merlin, le Val sans Retour, la Fontaine de Barenton, la Fontaine de Jouvence… sans oublier les créatures légendaires qui peuplent la Forêt et qui en sont les gardiennes, les Elfes.

La présentation qui reconstituera l’ambiance de la Forêt sera délibérément sobre, contrastant en cela fortement avec le reste de l’exposition très fleurie, les organisateurs souhaitant rester le plus ‘nature’ possible.

Le choix végétal s’est donc porté sur les arbres, les mousses et les fougères, le tout dans un décor associant le bois et la pierre.

Les plantes vedettes de cette composition seront les fougères , avec une collection d’une cinquantaine d’espèces qui permettra au public de découvrir une réelle diversité chez ces plantes qui restent largement méconnues.

Le choix des fougères  pour illustrer le thème du Pouvoir des Fleurs peut sembler insolite au premier abord puisque ce sont des plantes sans fleurs…Mais depuis toujours elles ont véhiculé de nombreuses croyances et superstitions, dont celle de fleurir et de produire des graines invisibles, qui si elles étaient récoltées à minuit, la nuit de la Saint Jean, auraient conféré à leur heureux possesseur le don d’invisibilité.

Après tout le Pouvoir des Fleurs n’est-il pas celui de nous faire rêver ?

Polystichum setiferum ‘ Rotundatum Cristatum ‘

28 mars 2009

Parmi la pléthore de cultivars de Polystichum setiferum, on en a compté jusqu’à plus de 300 au XIX° siècle, un grand nombre ne sont pas parvenus juqu’à nous.

Certains ont été tout simplement perdus dans les collections tandis que d’autres n’étaient pas suffisamment distincts pour continuer à porter une appellation valide.

Ce n’est pas le cas de ce Polystichum setiferum ‘ Rotundatum Cristatum ‘ qui se démarque nettement du type par ses pinnules élargies et arrondies d’où l’épypthète  ‘ rotundatum’, et par l’extrémité des pennes multifurquées, d’où ‘Cristatum’. Ce cultivar produit de nombreuses bulbilles.

Dryopteris dilatata ‘Jimmy Dyce’

21 mars 2009

Le cultivar ‘Jimmy Dyce’ du Dryopteris dilatata surpasse nettement en beauté l’espèce type, avec des frondes plus érigées et fournies, ainsi qu’une texture de feuillage plus résistante.

Alors que l’espèce type atteint une hauteur de 75 à 120 cm, ce cultivar reste petit et bien compact, ce qui le désigne tout naturellement pour le premier plan d’un massif.

Bien que n’étant pas persistant, le feuillage reste impeccable durant toute la saison pour ne disparaître qu’ avec les fortes gelées.

La teinte des jeunes frondes passe d’un vert vif à un vert plus sombre et bleuté à maturité, ce qui produit un joli camaïeu de verts sur la même plante.

Blechnum fluviatile

14 mars 2009

Bien qu’elle ne soit pas aussi riche en espèces de fougères que certains pays tropicaux, la Nouvelle Zélande est particulièrement bien lotie avec de nombreuses espèces endémiques, la plus connue d’entre elles étant Dicksonia fibrosa (wheki ponga) dont la fronde est l’emblème de la Nouvelle Zélande.

En dehors de cette plante emblématique, il existe bien d’autres espèces qui pourraient figurer dans nos jardins, comme ce Blechnum fluviatile.

Son premier atout est une relative rusticité, les spécialistes estimant qu’elle est de l’ordre de -10°, ce qui n’est déjà pas si mal.

Ainsi que le laisse présager son nom d’espèce, fluviatile, elle demande un environnement humide  ou si on n’a pas la chance de disposer de telles conditions, des arrosages suivis. Comme tout Blechnum, il lui faut une terre neutre à acide, en aucun cas calcaire.

Son feuillage est particulièrement coriace et résiste bien au gel, ainsi que j’ai pu le constater au cours de cet hiver rigoureux. En tout cas il est plus résistant que celui de Dicksonia fibrosa, ce qui pourrait également laisser présager d’une meilleure rusticité que ce dernier.

Polystichum mohrioides var elegans

7 mars 2009

Le Polystichum mohrioides est une petite fougère parfaite en rocaille pour les climats frais,  puisqu’elle est rustique jusqu’en zone 5.

C’est une espèce  originaire de l’extrême sud du Chili, de l’Argentine et des Iles Malouines. Au jardin, en zone 8, il faudra donc lui réserver l’emplacement le plus frais possible car elle ne supportera pas une chaleur excessive.

Cette précaution mise à part, c’est une plante très facile dont le feuillage résiste bien à l’hiver.

La variété elegans se distingue par une petite ‘coquetterie’, l’extrémité des frondes garnie d’une petite houppe.

Pteris cretica ‘Wimsettii’

28 février 2009

On ne pense pas assez souvent à utiliser les fougères pour animer les rebords de fenêtres exposés au nord. Pourtant il existe de nombreuses variétés au feuillage persistant qui pourraient très bien remplir cette fonction, surtout en hiver, période de l’année où les beaux feuillages ne sont pas légion.

Pendant des années, j’ai vainement cherché une plante qui pourrait se satisfaire de ce rebord de fenêtre qui ne voit jamais le soleil et il me semble que les fougères soient des plantes idéales dans une telle situation.

Le Pteris cretica ‘Wimsettii’ est un excellent candidat. Ce cultivar très décoratif possède des frondes qui sont à la fois frangées et élegamment terminées par une crête à leur extrémité. Autre atout, le feuillage tient parfaitement sans être brûlé par le gel jusqu’à -6°. Il se satisfait d’arrosages espacés et craint l’excés d’humidité. C’est une plante facile qui ne nécessite pratiquement pas de soins, tout au plus couper une fronde quans elle se fane, mais à vrai dire elles tiennent très longtemps.

Dryopteris bissetiana

21 février 2009

Ce Dryopteris, grâce à sa petite taille et à son port étalé, fait une excellente plante de bordure.

Ses frondes de forme triangulaire et son feuillage épais, et comme bosselé sur le dessus, lui donnent une élégance particulière qui fait penser à certaines pièces d’orfèvrerie.

Il est ici accompagné par un semis de Begonia evansiana et par un Pteris cretica ‘Albo-lineata’ que l’on peut apercevoir sur la gauche.

Blechnum penna-marina

14 février 2009

Cette petite fougère s’adapte remarquablement bien à différentes conditions de culture.

Son feuillage coriace vert foncé résiste aux intempéries hivernales.

Grâce à ses rhizomes stolonifères elle peut s’étaler et servir de couvre sol.

Elle se développe  même dans les emplacements ensoleillés et se montre bien rustique.