Aglaomorpha meyeniana

2 juillet 2016

Aglaomorpha meyeniana

Aglaomorpha meyeniana est une fougère épiphyte appartenant à la famille Polypodiaceae originaire des Philippines et de Taïwan.

Elle possède un large rhizome allongé densément recouvert d’écailles orangées qui porte des frondes regroupées formant un nid. Cette disposition permet de collecter de menus débris végétaux  nécessaires à la nutrition de la plante. Les frondes pennatifides sont brunes et de texture papyracée à la base tandis que la partie distale est de texture foliacée. La principale particularité de cette espèce très attractive est de présenter sur les frondes fertiles des pennes sorifères si étroites qu’elles ressemblent à des rangées de perles. Les sores gros et ronds sont dépourvus d’indusies.

Aglaomorpha meyeniana est une fougère frileuse appréciant une forte luminosité. Le substrat employé devra être bien drainant et les arrosages maintenus au minimum pendant la saison hivernale.

Neolepisorus ovatus f. truncatus

18 juin 2016

Neolepisorus ovatus

Neolepisorus est un genre rassemblant des fougères terrestres ou épilithes dont l’aire de distribution s’étend du Nord Est de l’ Inde, à la Chine, au Japon et aux Philippines.

Neolepisorus ovatus est une espèce originaire de Chine qui s’avère être très variable, et pour laquelle plusieurs formes sont connues. Le rhizome, allongé et rampant, porte des frondes qui sont assez largement espacées entre elles, dotées de longs stipes, densément écailleux. La forme du limbe est quant à elle très variable, partant de l’ovale, plus ou moins lobé ou encore pennatifide. La base du limbe est cunéée à arrondie, la marge entière et l’apex acuminé. La texture est papyracée, c’est-à-dire assez épaisse et rappelant celle du papier. Le limbe est écailleux sur la face abaxiale, inférieure, et glabre sur la face adaxiale, supérieure. La nervure principale est proéminente et les nervures secondaires sont bien visibles. La nervation est de type anastomosé. Les sores de forme orbiculaire forment de 2 à 4 rangées irrégulières de chaque côté de la nervure centrale. Les sores dépourvus d’indusies sont couverts par des paraphyses à l’état jeune.

Neolepisorus ovatus f. truncatus est une forme caractérisée par un limbe non divisé, entier, de forme ovale-lancéolée. La base est tronquée, c’est-à-dire qu’elle se termine de façon très abrupte, comme si elle était coupée transversalement. Le terme truncatus fait référence à cette particularité. Une fine ligne claire sépare chaque paire de nervures secondaires. C’est une fougère que l’on trouve sur des roches calcaires, jusqu’à 1500 mètre d’altitude.

Au niveau des conditions de cultures on évitera évidemment de la cultiver dans une trop grande quantité de substrat, les petites coupelles comme celles utilisées pour les plantes alpines étant préférables. Attention également aux gastéropodes qui semblent être très friands des jeunes pousses. La plante se montre également sensible aux excès d’arrosage qui peuvent la faire pourrir. Toutes ces raisons m’ont amené à préférer la culture en intérieur où il est plus facile de contrôler ces différent paramètres. Dans ces conditions elle s’avère être facile à cultiver car elle est à l’abri de l’humidité hivernale qui semble être sa principale ennemie.

Pyrrosia porosa

11 juin 2016

Pyrrosia porosa

Pyrrosia porosa possède des sores superficiels de 1 à 2 mm de diamètre dont la répartition s’étend de l’apex jusqu’à l’ensemble du limbe. Rarement confluents, ils sont généralement assez rapprochés ou, c’est moins fréquent, irrégulièrement espacés et forment plusieurs rangées.

Nephrolepis falcata ‘Furcans’

4 juin 2016

Nephrolepis falcata 'Furcans'

Nephrolepis falcata ‘Furcans’ est une fougère dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, la Birmanie et l’ Indochine. On la trouve sur les rochers, près des cours d’eau ou en épiphyte, en plaine et en montagne jusqu’à une altitude moyenne.

Elle doit son nom d’espèce falcata à la forme de ses pennes qui sont fréquemment recourbées à leur extrémité vers l’apex de la fronde. Les frondes pennées, très longues et retombantes, peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de long dans leur habitat d’origine. Elles sont portées par un rhizome dressé stolonifère. La base des pennes présente une auricule acroscopique,  tandis que la partie basiscopique est arrondie. Les pennes fertiles sont plus étroites que les pennes stériles. Le sores marginaux sont protégés par une indusie ronde à sinus étroit.

Le cultivar ‘Furcans’ est l’un des plus populaires et le plus fréquemment cultivé sous les tropiques où il supporte le plein soleil. Il se distingue de l’espèce type par des frondes plus courtes et moins retombantes et par l’extrémité de ses pennes, une à deux fois divisées, qui lui ont valu son surnom de Fishtail fern.

Il existe une confusion fréquente entre Nephrolepis falcata et Nephrolepis biserrata, ce dernier se distinguant de Nephrolepis falcata, entre autres points, par ses pennes doublement crénelées sur lesquelles de larges crénelures alternent avec des crénelures plus étroites

Pyrrosia samarensis

28 mai 2016

Pyrrosia samarensis

Pyrrosia samarensis est une fougère épiphyte originaire des Philippines. Le rhizome long et rampant est recouvert d’écailles peltées, à la base entière et à l’acumen hyaline. Les frondes dimorphiques sont longuement stipitées. Les frondes fertiles  possèdent un stipe d’égale longueur avec le limbe. Celui-ci atteint sa largeur maximale dans la partie basale qui est stérile et dont la forme varie de cunéée à atténuée. La partie apicale qui est fertile est rétrécie jusqu’à former une pointe étroite. Les frondes stériles présentent un stipe presque aussi long que le limbe qui atteint sa largeur maximale à  mi distance de sa longueur, la base étant sensiblement similaire à celle des frondes fertiles. Les nervures secondaires sont distinctes, les nervures tertiaires formant des aréoles régulières avec nervilles incluses, plus ou moins ramifiées, fréquemment anastomosées. Les hydathodes sont absents. L’indument dimorphique forme une couche blanchâtre, persistante, dense et mate. La couche supérieure brune et éparse est composée de poils aciculaires à structure stellée, distincts de la couche inférieure  composée de poils laineux stellés. Les sores présents uniquement dans la partie apicale des frondes fertiles sont regroupés en coenosore, c’est-à-dire qu’ils forment une ligne quasi ininterrompue. Ils sont situés  à mi-distance entre la nervure et la marge et murissent de l’apex vers le limbe.

En raison de ses origines tropicales, on cultivera bien sûr Pyrrosia samarensis en intérieur, bien qu’un séjour en extérieur pendant l’été soit bénéfique. Comme la plupart des espèces de Pyrrosia que je cultive, celle-ci se montre d’une résistance à toute épreuve, ne semblant être affectée ni par une atmosphère un peu sèche, ni par des arrosages espacés, et n’étant attaquée par aucun parasite. A condition de lui fournir une bonne luminosité pendant l’hiver et un substrat léger et aéré, sa croissance semble continue pendant toute l’année.

Pyrrosia subfurfuracea

21 mai 2016

Pyrrosia subfurfuracea

Pyrrosia subfurfuracea présente une pilosité tout à fait surprenante comme si les jeunes frondes étaient recouvertes d’une couche de neige poudreuse. Cet effet est du à un indumentum dimorphique comportant une couche supérieure composée de poils aciculaires aux rayons disposés en étoile, mélangée à une couche inférieure de poils laineux stellés.

Aechmea recurvata x Aechmea calyculata

14 mai 2016

Aechmea recurvata x Aechmea calyculata

L’hybridation entre Aechmea recurvata et Aechmea calyculata a donné naissance à de nombreux cultivars que l’on peut difficilement identifier avec certitude, faute d’une documentation suffisante. Le plus connu d’entre eux est probablement ‘Covata’ et c’est celui qui se rapproche le plus du mien avec l’extrémité des feuilles violacée, teinte s’accentuant avec l’exposition au soleil.

La floraison qui survient entre la fin de l’hiver et le début du printemps se compose de minuscules fleurs blanches mais ce sont surtout les bractées d’un rouge vif qui font tout son intérêt.

La rusticité est bonne pour une broméliacée puisque la plante peut supporter quelques degrés en dessous du 0° fatidique, à condition bien sûr d’être placée dans un endroit abrité. Elle tient compagnie aux fougères épiphytes supportant les expositions ensoleillées, comme les Davallia et les Nephrolepis.

Microsorum punctatum

7 mai 2016

Microsorum punctatum

Pour une raison que je ne m’explique pas les cultivars de Microsorum punctatum, en particulierGrandiceps’, sont bien plus répandus que l’espèce type. Ainsi l’unique représentant de Microsorum punctatum dans les serres du jardin botanique de Tours est un ‘Grandiceps’. Et pourtant le type avec ses frondes particulièrement épaisses et coriaces, portées à la verticale, ne manque pas d’attrait. Si on y ajoute à ces qualités une plus grande vigueur et une exceptionnelle résistance au dessèchement, on se demande bien pourquoi il n’est pas davantage répandu en culture.

Phymatosorus diversifolius

30 avril 2016

Phymatosorus diversifolius

Phymatosorus diversifolius est une fougère également connue sous le nom de Microsorum pustulatum, synonyme encore largement utilisé dans la flore de Nouvelle Zélande.

La distinction entre les genres Microsorum et Phymatosorus, établie par Bosman dans son ouvrage A monograph of the fern genus Microsorum, repose principalement sur la différence de nervation.

Pour les espèces appartenant au genre Microsorum la nervation est dite catadrome, c’est-à-dire que la première ramification d’un groupe de nervilles est dirigée depuis la nervure principale vers la base de la fronde.

Pour les espèces appartenant au genre Phymatosorus c’est l’inverse, c’est-à-dire que la première ramification d’un groupe de nervilles est dirigée depuis la nervure principale vers l’apex de la fronde.

Cette précision botanique mise à part, il faut bien reconnaître que le nom de Microsorum pustulatum est bien plus parlant pour désigner les gros sores ronds, de 2 à 5 mm de diamètre, formant une rangée de part et d’autre de la nervure principale, et qui ont pour particularité de former sur le dessus de la fronde une dépression très marquée. Les nervilles ont une teinte foncée qui met bien en évidence la nervation réticulée.

Pyrrosia nummulariifolia

23 avril 2016

Pyrrosia nummulariifolia

Pyrrosia nummulariifolia possède un indument dimorphique persistant, dense et mat. La couche inférieure de teinte blanchâtre est composée de poils laineux dont les rayons sont disposés en étoile. La couche supérieure qui la surmonte distinctement est brune et comporte des poils de 0.7 à 1.4 mm de diamètre  aux rayons aciculaires dont la position varie d’étalée à érigée.

Ce double revêtement pileux offre une bonne protection contre le dessèchement à une fougère que l’on trouve plus  fréquemment dans des sites exposés, que ce soit en épiphyte ou en épilithe.