Dryopteris uniformis ‘Cristata’

21 juillet 2018

Dryopteris uniformis 'Cristata'

Dryopteris uniformis est une fougère appartenant à la famille Dryopteridaceae, originaire des forêts de montagne du Japon, de la Corée et de la Chine.

Cette fougère a déjà été présentée ICI et plusieurs années de culture ont permis de vérifier ses exceptionnelles qualités au jardin. Le cultivar Dryopteris uniformis ‘Cristata’ se montre aussi vigoureux tout en présentant des pennes et un apex fourchus qui ne sont pas sans rappeler les cultivars plus connus de  Dryopteris affinis.

L’autre atout non négligeable de Dryopteris uniformis est sa bonne rusticité jusqu’en zone 5 ce qui devrait permettre son acclimatation dans la plupart de nos régions.


Chloranthus fortunei

23 juin 2018

Chloranthus fortunei

Et encore une espèce de Chloranthus en plus au jardin ! C’est un genre que j’apprécie particulièrement pour ses multiples qualités. Ce sont des plantes solides et longévives, ayant une floraison très longue et remontante, un léger parfum rappelant celui du muguet, et surtout un feuillage qui reste impeccable tout au long de la saison. Combien de plantes vivaces répondent-elles à ce cahier des charges ? Assurément très peu d’entre elles.

L’aire de distribution de Chloranthus fortunei est globalement la même que celle de  Chloranthus serratus en y ajoutant la Corée. Ces deux espèces ne sauraient être confondues en raison de leurs inflorescences qui sont très différentes. Alors que Chloranthus serratus produit deux épis dressés, Chloranthus fortunei n’en produit qu’un seul, plus volumineux et en forme de goupillon. Les feuillages sont également très différents, mat pour celui de Chloranthus serratus et brillant pour celui de Chloranthus fortunei, les deux étant caducs.

Chloranthus fortunei présente la particularité, tout comme nombre d’espèces du genre, de voir ses fleurs pollinisées par certaines espèces de thrips.

Chloranthus serratus

9 juin 2018

Chloranthus serratus

Chloranthus serratus est une plante  appartenant à la famille Chloranthaceae. Son aire de distribution recouvre la Chine, Taïwan, le Japon et les Iles Kouriles.

La souche rhizomateuse de cette plante vivace émet des tiges érigées, noueuses et glabres comportant seulement 4  feuilles disposées au sommet de la tige et opposées. La marge des feuilles est serratée d’où le nom d’espèce. L’inflorescence  consiste en 2 épis dressés composés de minuscules fleurs blanches qui laissent place à des drupes de forme ovoïde à pyriforme.

Tandis que le feuillage de Chloranthus oldhamii est brillant et persistant tant que le gel n’est pas trop fort, celui de Chloranthus serratus est mat et caduc, ce qui semblerait indiquer une meilleure rusticité. La floraison est d’ailleurs plus précoce et elle a le bon gout de remonter.

La famille des Chloranthacées fait partie des plus anciennes plantes à fleurs connues.

Fronde fertile sur Struthiopteris niponica

19 mai 2018

Struthiopteris niponica

Le genre Blechnum a été récemment révisé et nombre d’espèces autrefois incluses dans ce genre le sont désormais dans des genres nouvellement créés ou dans des genres anciennement connus comme celui de Struthiopteris.

Concernant l’espèce anciennement connue sous le nom de Blechnum nipponicum qui est à présent incluse dans le genre Struthiopteris , le consensus ne semble pas encore trouvé entre les botanistes qui la classent comme une espèce à part entière, Struthiopteris niponica, et ceux qui la classent comme sous espèce, sous le nom de Struthiopteris spicant subsp. nipponicum, la première position semblant être majoritairement retenue.

Quoi qu’il en soit Struthiopteris niponica présente un remarquable dimorphisme foliaire entre les frondes stériles, disposées en périphérie de la touffe, étalées sur le sol et dotées  de larges pennes, par opposition aux frondes fertiles disposées au centre de la touffe, nettement dressées avec des pennes beaucoup plus étroites. Ces frondes fertiles font immanquablement penser à une arête centrale de poisson.

Pleione formosana

12 mai 2018

Pleione formosana

Pleione formosana est une petite orchidée terrestre originaire de Chine méridionale, de Birmanie et de Taïwan d’où elle tient son nom d’espèce.

Dans son habitat naturel elle pousse en forêt humide, d’altitude moyenne à élevée, entre les rochers.

Au printemps son pseudobulbe en forme de poire donne naissance à une fleur solitaire, généralement rose, à laquelle succède en cours de floraison une unique feuille plissée caduque. Il existe une forme à fleurs blanches Pleione formosana var. alba.

Cette plante de mi-ombre, de rusticité moyenne, demande un sol bien drainé en hiver et une légère protection de feuilles. Elle est ici apportée par un bambou de développement modeste qui lui prodigue une généreuse litière de feuilles sèches.

Polygonatum odoratum

28 avril 2018

Polygonatum odoratum

Polygonatum odoratum est une plante vivace herbacée et rhizomateuse appartenant à la famille des Asparagaceae. Sa large aire de distribution s’étend depuis l’Europe de l’ouest jusqu’à l’ Europe centrale, au Caucase, à l’Iran, à l’ouest de la Sibérie et au Japon.

Polygonatum odoratum, plus connue sous le nom de sceau de Salomon, est une plante familière des sous bois frais où elle forme de larges peuplements. Du rhizome émerge chaque année une nouvelle tige qui laisse une cicatrice circulaire quand le feuillage décline à l’automne, caractéristique qui serait à l’origine du nom populaire de sceau de Salomon. Les tiges angulaires et glabres sont arquées. Elles portent des feuilles simples et alternes, de forme largement elliptique, regroupées par deux. Les fleurs tubulaires pendantes en forme de cloche et légèrement plissées sont blanches avec une marge verte. Elles sont légèrement parfumées.

Ne réclamant quasiment pas de soins Polygonatum odoratum forme au fil du temps un couvre sol efficace mais non envahissant. On l’associera naturellement avec des fougères indigènes telles que Dryopteris filix-mas, Dryopteris affinis et Dryopteris dilatata, pour n’en citer que quelques unes, le tout formant une combinaison simple mais efficace pour habiller les coins ombragés du jardin qui ne peuvent faire l’objet de soins suivis.

Uvularia grandiflora

21 avril 2018

Uvularia grandiflora

Uvularia grandiflora est une plante vivace herbacée originaire des régions tempérées du Nord Est de l’ Amérique. Appartenant à la famille des Colchicaceae, le genre Uvularia est apparenté aux genres Polygonatum et Disporum mais s’en démarque par ses fruits secs contenus dans des capsules trilobées au lieu de baies charnues comme chez ces derniers.

Cette habitante des sous bois de taille modeste s’étale lentement au moyen de ses rhizomes. Ses tiges ramifiées portent des feuilles simples et alternes ayant pour caractéristique d’être perfoliées. Les fleurs généralement solitaires sont tubulaires et retombantes avec une apparence de cloche d’un jaune éclatant. Il existe une variété aux fleurs d’un jaune plus pâle, Uvularia grandiflora var. pallida. La rusticité est excellente, jusqu’en zone 4, et la floraison a lieu entre avril et mai aussitôt que la plante émerge du sol. Il convient d’être vigilant à ce stade car les mollusques en sont friands. C’est donc une plante qui sera à placer en bordure en compagnie de fougères à développement modéré. L’association avec  Struthiopteris spicant ( syn Blechnum spicant) fonctionne parfaitement.

Bletilla striata

17 février 2018

Bletilla striata

Bletilla striata est une petite plante vivace herbacée appartenant à la famille Orchidaceae, largement répandue en Asie, de la Chine au Japon. La tige présente un renflement charnu qui constitue un organe de réserve, assez ressemblant à un bulbe sans toutefois en avoir la structure, et pour cette raison nommé pseudobulbe, celui de Bletilla striata étant aplati.

Les feuilles disposées à la base de la tige sont de forme oblongue à lancéolée, et élégamment plissées. L’ épithète striata fait référence au labelle de la fleur qui lui aussi est joliment plissé. Les fleurs sont généralement d’un rose violacé mais il existe une forme blanche, nommée alba.

Bletilla striata est probablement l’une des orchidées terrestres dont la culture est la plus facile, une exposition ombragée et un sol frais suffisant à son bonheur, dans des conditions similaires  à la plupart des fougères.

Reconnaître la maturité des spores

3 février 2018

maturité des spores

Le semis de spores est une expérience amusante à tenter et qui ne coûte pas grand chose, à part de la patience, bien sûr. Ce passe temps peut se révéler rapidement addictif car dès lors qu’on a réussi avec une espèce donnée, on a envie d’essayer avec d’autres.

A vrai dire, la principale difficulté est de réussir à se procurer des spores fraîches et pour cela le mieux est encore de les prélever soi-même. Oui mais voilà, comment reconnaître le bon moment pour le prélèvement ? Trop tôt, les spores ne sont pas mûres et trop tard, elles se sont déjà envolées.

Comme une bonne image vaut mieux que mille explications, regardons la photo ci-dessus.

On peut constater que les indusies, minces pellicules circulaires recouvrant les sores, sont toujours présentes. Si elles avaient disparu, ou si elles étaient à moitié détachées, alors il serait trop tard, les spores auraient été dispersées depuis longtemps.

Maintenant comment savoir s’il n’est pas trop tôt ? Sous les indusies les sporanges sont bien visibles et renflés et par conséquent prêts à libérer les spores. Le moment est venu de faire le prélèvement.

Pour pouvoir mieux observer les sporanges, une petite loupe grossissant de 10 fois peut s’avérer utile. Il ne reste plus qu’à semer, de préférence le plus rapidement possible.


Vincetoxicum japonicum

27 janvier 2018

Vincetoxicum japonicum

Vincetoxicum japonicum que l’on trouve également sous le synonyme de Cynanchum japonicum est une petite plante vivace appartenant à la famille Apocynaceae qui inclut à présent l’ancienne famille Asclepiadaceae.

Son aire de distribution recouvre la Corée et le Japon. On ne trouve malheureusement que peu d’informations à son sujet et pour compliquer encore les choses, il existe plusieurs formes et variétés de la plante au Japon. Néanmoins il semblerait son habitat soit maritime puisqu’on la trouve dans les prairies côtières.

La tige non ramifiée porte des feuilles glabres, épaisses et brillantes. Les fleurs sont disposées en grappes, les corolles comportant 5 pétales sont d’un blanc jaunâtre. La floraison intervient en fin de printemps, début d’été.

Bien que n’étant pas une plante de sous bois, Vincetoxicum japonicum semble accepter la mi-ombre et y fleurir. Son très petit développement, 30 cm au plus, la destine à la culture en bordure de massif ou en rocaille. Vincetoxicum japonicum appartient à cette catégorie de plantes qui ne seront jamais des stars au jardin et qui peuvent même passer relativement inaperçues, mais dont l’originalité et la présence discrète nous font prendre conscience de l’infinie diversité du vivant, et qui rien que pour cela méritent d’être cultivées.