Schefflera taiwaniana

6 juin 2015

Schefflera taiwaniana

Schefflera taiwaniana appartient à la famille des Araliaceae. Le genre Schefflera regroupe environ 650 espèces largement distribuées en Amérique, en Asie du Sud-Est et en Océanie. Peu d’entre elles sont cultivées et elles le sont principalement pour leur feuillage ornemental. Les feuilles sont généralement composées-palmées avec des folioles portées par de courts pétiolules. Les fleurs sont petites, sans intérêt ornemental  prises individuellement, mais formant de remarquables inflorescences, généralement en ombelles ou en épis.

Schefflera taiwaniana est un petit arbre originaire des forêts de Taïwan, d’altitude comprise entre 2000 et 2900 mètres, où il pousse en compagnie de résineux. Dans son habitat naturel, sa hauteur varie de 2 à 4 mètres. Si sa culture en Europe est encore relativement récente, on peut déjà estimer qu’il s’y montre relativement rustique. En cas de froid intense et prolongé, le point de croissance peut geler mais au printemps suivant d’autres apparaitront plus bas sur le tronc.

Généralement, je trouve que les fougères ne font pas très bon ménage avec les arbustes dont les branches basses et le feuillage touffu font concurrence et entravent le bon développement des frondes. Schefflera taiwaniana avec un développement plutôt vertical et peu ramifié à la base ne présente pas cet inconvénient. Dans la même famille des Araliaceae, le genre Fatsia possède le même port. S’il est conseillé de planter Schefflera taiwaniana à l’ombre, il se plait aussi à mi-ombre comme c’est le cas ici.

Chloranthus oldhamii

30 mai 2015

Chloranthus oldhamii

Chloranthus oldhamii est une plante vivace appartenant à la famille Chloranthaceae, originaire de Taïwan.

La souche rhizomateuse porte des tiges dressées, noueuses et glabres. Les feuilles opposées sont regroupées par 4 à l’extrémité des tiges. Les feuilles de forme orbiculaire à elliptique possèdent un apex acuminé et des marges profondément dentées.L’ inflorescence en forme d’ épi retombant nait à l’extrémité de la tige. Ces épis sont disposés en racèmes, généralement opposés. Aux fleurs blanches succèdent des drupes brunes obovoïdes à piriformes.

Je cultive cette plante depuis maintenant quelques années au jardin. Bien qu’elle soit considérée comme une plante d’ombre, j’ai dû la déplacer car elle végétait à cet emplacement. Depuis qu’elle se trouve à un emplacement plus ensoleillé, elle est plus vigoureuse et fleurit davantage. En tant que native de Taïwan, elle se trouve peut-être en limite de rusticité quand elle est cultivée en zone 8, ce qui est une raison supplémentaire pour lui choisir un emplacement chaud et abrité. Elle se montre plutôt bien résistante à la sécheresse, ce qui est le cas dans cette bordure de massif.

Elle est ici entourée à sa gauche par Tinantia pringlei, et à sa droite par Hakonechloa macra ‘Aureola’. Cette plante figure parmi mes plantes d’accompagnement préférées pour les fougères. J’aime son élégance, à la fois racée et naturelle, bien loin des obtentions horticoles parfois criardes et artificielles, mais ce point de vue n’engage que moi, bien sûr , le jardinage étant avant tout une affaire de goût personnel.

Le genre Chloranthus était mis à l’honneur cette année à la fête des plantes de Chantilly avec la recommandation au mérite de Chloranthus multistachys.

La relève est assurée

23 mai 2015

Semis de spores

Quand j’ai commencé à m’intéresser aux fougères, j’étais loin de me douter que les quelques exemplaires des débuts se transformeraient en une collection de plus de 300 sujets.

Collectionner du vivant n’est pas une tâche facile, et parfois il m’arrive d’envier les philatélistes qui peuvent toujours momentanément mettre de côté leur collection sans pour autant la mettre en péril. Avec des plantes cela n’est pas possible car elles sont entièrement dépendantes des soins que nous leur prodiguons. Mais quelle récompense, quand au bout de plusieurs mois de soins, on voit enfin la vie émerger !

Certaines des plantes que j’ai eu l’opportunité d’acquérir il y a quelques années sont aujourd’hui malheureusement introuvables ailleurs que dans les collections. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles soient particulièrement difficiles à cultiver, bien au contraire, mais qu’elles ne sont tout simplement pas diffusées. De ce constat a naturellement surgi la nécessité de sécuriser la collection en multipliant les plantes dont je n’avais qu’un seul et unique exemplaire.

Concernant les fougères, la propagation végétative reste de loin le moyen de multiplication le plus simple et le plus rapide. Bien qu’y ayant souvent recours par commodité, je reste persuadée que le semis de spores, même s’il est long et aléatoire, permet d’obtenir des plantes plus vigoureuses et mieux adaptées à leur nouvel environnement que  la plante mère. Le problème avec le semis de spores est qu’il n’y a pas de demi-mesure. Soit c’est un fiasco total, soit  on se retrouve avec des dizaines de plantes dont on ne sait pas quoi faire.

La photo du dessus montre une petite partie des semis de spores réalisés il y a 3 ans. Ce sont majoritairement des espèces tropicales épiphytes que je cultive en intérieur, sans aucune difficulté, depuis plusieurs années. Parmi celles-ci figurent

Serpocaulon levigatum (syn Polypodium levigatum)

Microgramma squamulosa

Goniophlebium subauriculatum

Provenant de division et bien établies

Goniophlebium subauriculatum ‘Knightiae’

Arachniodes davalliaeformis

Coniogramme intermedia

Asplenium oblongifolium

Autres

Asplenium oblongifolium x bulbiferum

Doodia sp. je pense qu’il s’agit, sans pouvoir l’affirmer de Doodia caudata

Pyrrosia polydactyla

J’ai également procédé ce printemps à la division dautres fougères pour lesquels il faut attendre encore un peu qu’elles  soient complètement établies

Blechnum magellanicum

Blechnum discolor

Blechnum mochaenum

Lastreopsis glabella

Lastreopsis hispida

Campyloneurum angustifolium

Bref, si vous êtes intéressés par ces plantes ou par d’autres encore, n’hésitez pas à m’écrire à fernatic@free.fr, elles ont besoin d’un nouveau foyer d’urgence.

Blechnum minus

16 mai 2015

Blechnum minus

Blechnum minus est une fougère appartenant à la famille Blechnaceae dont l’aire de distribution recouvre l’ Australie et la Nouvelle Zélande. Toutefois les différences observées chez les plantes originaires de Nouvelle Zélande et d’ Australie peuvent laisser penser qu’il s’agit en réalité de deux espèces distinctes. C’est d’ailleurs la position adoptée par certains botanistes qui restreignent la distribution de Blechnum minus à la seule Australie.

La plante qui m’a été donnée provient de Nouvelle Zélande. elle a été identifiée dans un premier temps comme étant un spécimen peu développé de Blechnum novae-zelandiae, et ceci, non sans raison. Selon Patrick J. Brownsey, auteur de l’ouvrage, New Zealand Ferns and Allied Plants, l’espèce néo-zélandaise connue sous le nom populaire de swamp kiokio, n’est pas clairement distincte de Blechnum novae-zelandiae et demanderait des études plus approfondies. Quoi qu’il en soit Blechnum minus se rencontre généralement dans des habitats plus humides. Les frondes, plus petites que celles de Blechnum novae-zelandiae, possèdent des pennes moins nombreuses et plus espacées entre elles. Elles sont également plus étroites, avec un apex plus arrondi. La texture du feuillage est plus fine et moins coriace. Les écailles de Blechnum minus sont d’un brun clair uniforme, tandis que celles de Blechnum novae-zelandiae possèdent une zone centrale plus foncée. Les frondes fertiles, que je n’ai pas encore vu sur ma plante, sont dressées et de taille équivalente ou légèrement supérieure à celle des frondes stériles. Quelques pennes stériles sont présentes à leur base. La teinte rouge des jeunes frondes est plus prononcée que chez Blechnum novae-zelandiae. Elle s’est encore accentuée depuis la prise de la photo alors que les frondes de Blechnum novae-zelandiae ont déjà viré au vert. La rusticité est mal connue, peut-être est-elle équivalente pour les deux espèces.

Merci Jean- Michel pour ce beau cadeau !

Calanthe discolor

9 mai 2015

Calanthe discolor

Calanthe discolor est une orchidée terrestre originaire d’ Asie où on la trouve au Japon, du nord jusqu’à la péninsule d’ Izu, en Corée et à l’ Est de la Chine. Le nom d’ espèce discolor fait référence au contraste prononcé des fleurs possédant des sépales et des pétales d’un brun rosé et un labelle blanc à légèrement mauve. Cette  sublime floraison se produit au début du printemps, à point nommé pour accompagner le déploiement des premières frondes de fougères. Le feuillage n’est pas en reste puisqu’il est joliment plissé et persiste en hiver tant que les gelées ne sont pas trop sévères. La rusticité s’avère satisfaisante puisqu’on l’estime de l’ordre de -10°, ce qui est plutôt étonnant pour un genre majoritairement tropical, mais pas si surprenant au vu de l’ habitat naturel de ces plantes d ‘altitude.

Calanthe discolor tient ici compagnie à deux fougères qui sont respectivement Coniogramme intermedia à droite et Lophosoria quadripinnata en arrière plan.

Asplenium onopteris

2 mai 2015

Asplenium onopteris

Asplenium onopteris est une fougère appartenant à la famille Aspleniaceae dont l’aire de répartition, principalement méditerranéenne, s’étend du sud de la France, à l’ Espagne, au Portugal, aux Açores, à Madère, aux Canaries, et au pourtour du bassin méditerranéen avec l’ Afrique du Nord, le Moyen-Orient et la Turquie. La répartition atlantique reste marginale mais on la retrouve jusqu’en Irlande.

Asplenium onopteris est une espèce proche d’ Asplenium adiantum-nigrum avec laquelle elle peut facilement être confondue, en particulier avec les individus jeunes n’ayant pas encore atteint leur développement définitif. Cependant elle s’en démarque par des frondes plus grandes et plus larges, ainsi que par son feuillage plus découpé, nettement tripenné. L ‘apex et les extrémités des frondes sont aussi plus effilés. C’est une fougère qui demande une situation chaude, mais ombragée, conditions dans lesquelles elle se montrera rustique jusqu’en zone 8, et le feuillage persistant. Son petit développement, de 20 à 40 cm de haut la prédestine à une plantation en bordure.

Veratrum nigrum

25 avril 2015

Veratrum nigrum

Veratrum nigrum est une plante vivace appartenant à la famille Melanthiaceae. Son aire de répartition recouvre l’ Europe centrale, le sud de l’ Europe, l’ Est de l’ Asie, la Sibérie, le nord de la Chine et la Corée. Elle se fait rare en France où elle bénéficie du statut d’espèce protégée.

C’est une plante de croissance lente et de grande longévité, la mienne n’a pas encore atteint l’âge de fleurir. Elle produit en été une hampe florale ramifiée, atteignant 1 mètre de haut, portant des fleurs pédicellées, disposées en grappes lâches. Ces fleurs dont la teinte varie du brun foncé au pourpre noirâtre sont striées de vert et malodorantes. Si la floraison est spectaculaire, le feuillage mérite aussi l’attention, et plus d’un jardinier sera tenté par ses larges feuilles elliptiques, glabres et d’un vert tendre, joliment plissées. Elles rivalisent et même surpassent en beauté celles des hostas, mais ceci est un point de vue personnel.

La plante est très rustique et on ne lui connait pas de maladie. Ses seuls ennemis sont les gastéropodes qui semblent être friands du feuillage. Si elle supporte une exposition ensoleillée dans un sol frais à humide, son feuillage sera plus beau à la mi-ombre. Toutes les parties de la plante sont extrêmement toxiques.

Fronde fertile sur Davallia heterophylla

18 avril 2015

Davallia heterophylla

Davallia heterophylla présente la particularité par rapport aux autre espèces du genre de posséder des frondes simples et entières ,et non pas divisées comme  c’est généralement le cas au sein du genre Davallia.

L’autre particularité de cette espèce est le fort dimorphisme foliaire qui existe entre les frondes stériles, larges et à la marge entière, et les frondes fertiles, étroites et profondément lobées. Les sores marginaux sont protégés par une indusie semi circulaire rattachée à la base.

Davallia pectinata

11 avril 2015

Davallia pectinata

Davallia pectinata est une petite fougère épiphyte appartenant à la famille Davalliaceae dont la vaste répartition tropicale dans le Pacifique et l’ Asie recouvre la Malaisie, l’ Indonésie, la Polynésie, la Nouvelle Calédonie, la Nouvelle Guinée, l’ Australie, le sud de la Chine, Taïwan, les Philippines et la Thaïlande.

Davallia pectinata doit son nom d’espèce à sa fronde profondément pennatifide dont les segments étroits et rapprochés sont disposés parallèlement entre eux comme les dents d’un peigne. De texture coriace, à la forme triangulaire, elles sont portées par un long rhizome rampant et ramifié, recouvert d’écailles foncées. Les pennes basiscopiques sont parfois lobées de part et d’autre du rachis. Les nervures secondaires sont libres et ramifiées. Les sores marginaux sont protégés par une indusie en forme de coupe, attachée seulement à la base. C’est sur ce critère qu’était  autrefois fondée la séparation entre les genres Humata et Davallia, le premier ayant des indusies uniquement attachées par leur base, tandis que chez le second elles sont attachées par la base et sur les côtés. Les deux genres sont désormais réunis au sein du genre Davallia, bien que l’on trouve encore parfois Davallia pectinata sous le nom de Humata pectinata.

C’est une fougère dont la culture s’avère assez difficile car elle supporte mal la transplantation. Elle exige des conditions chaudes et humides.

Pyrrosia lingua ‘Variegata’

4 avril 2015

Pyrrosia lingua 'Variegata'

Ce cultivar inconnu de Pyrrosia lingua possède un feuillage marqué de stries claires comme le cultivar ‘Ogon Nihiki’ mais présente la particularité supplémentaire d’avoir la marge du limbe profondément incisée formant des lobes arrondis.

Les cultivars de Pyrrosia lingua sont à juste titre réputés pour avoir une croissance plus lente que l’espèce type mais comme celle-ci, ils se montrent d’une robustesse à toute épreuve. Après avoir vainement cherché la réponse à la question, je ne sais toujours pas si le semis de spores permet de reproduire fidèlement les caractéristiques des cultivars. A priori je ne pense pas que les résultats seraient fiables, les plantes ayant toujours tendance à retourner au type.  En raison de la lenteur de la propagation à partir du semis, la propagation végétative semble être la méthode la plus souvent utilisée. Le résultat est plus rapide et la fidélité garantie. Là encore la reprise est très lente et peut demander plusieurs semaines.