Didymochlaena truncatula

8 mai 2010

Didymochlaena truncatula

Autant le dire tout de suite, cette fougère d’intérieur n’est pas des plus faciles à cultiver.

Tout d’abord parce qu’elle supporte mal un air trop sec qui fait se dessécher l’extrémité des frondes. Ensuite parce qu’elle ne supporte absolument pas les oublis d’arrosage qui se soldent inévitablement par la chute des  pinnules. Les frondes dénudées finissent par ressembler à des arêtes de poisson, ce qui est horrible à voir et incite à couper, d’où risque d’affaiblissement pour la plante qui finit par dépérir.

J’en parle en connaissance de cause puisque j’en ai perdu une ainsi!

Avec celle ci j’ai pris une bonne résolution, laisser toujours un peu d’eau au fond de la soucoupe , ce qui constitue une réserve de sécurité. Je rappelle que cette pratique n’est pas très recommandée pour les fougères qui sont des plantes qui,en règle générale, demandent un bon drainage, mais là il s’agit d’une exception. Bien sûr, il ne faut laisser que très peu d’eau, un centimètre tout au plus.

L’odeur du feuillage rappelle curieusement celle du buis.

Adiantum raddianum ‘Variegatum’

1 mai 2010

Adiantum raddianum'Variegatum'

Ce cultivar d’ Adiantum raddianum se distingue par son feuillage légèrement éclaboussé de blanc.

Par rapport à l’espèce, les frondes ont un port plus vertical et la plante est un peu moins vigoureuse et de croissance plus lente.

Cette moindre vigueur que l’on observe chez tous les végétaux panachés est due à un manque de chlorophylle, mais dans le cas de notre Adiantum cela n’en fait pas pour autant une plante particulièrement fragile.

C’est une fougère d’intérieur qui demande un substrat bien drainant et une bonne luminosité. L’air ambiant ne doit pas être trop sec, mais je rappelle qu’il faut résister à la tentation de compenser une hygrométrie trop basse (inférieure à 60%) en pulvérisant le feuillage qui risque alors de s’abimer s’il reste humide trop longtemps.

Pyrrosia piloselloides

24 avril 2010

Pyrrosia piloselloides

Je l’appelle ma fougère succulente. C’est vrai qu’avec ses frondes charnues et entières, elle fait davantage penser à une plante succulente qu’à une fougère.

Je dois avouer que les débuts de notre vie commune ont été quelque peu difficiles. Si on l’arrose un peu trop, la sanction est immédiate, et dans les jours suivants des frondes pourrissent à la base et tombent. Si à l’inverse on attend trop entre deux arrosages, les rhizomes se dessèchent.

Bref, trouver le bon dosage dans les arrosages relève de l’exercice d’équilibriste. Mais après un an d’observation  nous avons trouvé un terrain d’entente.

Comme c’est une fougère épiphyte tropicale, il lui faut un substrat léger, une forte luminosité, de l’humidité et de la chaleur. Une salle de bains très lumineuse lui convient parfaitement.

Polystichum retrosopaleaceum

17 avril 2010

Polystichum retrosopaleaceum

Cette fougère originaire du Japon est l’une des premières à dérouler ses nouvelles frondes au printemps.

Bien que son feuillage soit donné pour persistant dans les livres, je le trouve peu résistant aux intempéries hivernales.

Mais qu’à cela ne tienne, on lui pardonnera volontiers tant le nouveau feuillage au printemps est d’une grande délicatesse et d’un vert chaleureux.

C’est une espèce facile à cultiver à mi-ombre et sans exigences particulières.
Compte tenu de sa précocité elle pourra être associée à la floraison de bulbes printaniers pour les mettre en valeur.

Dryopteris pulcherrima

10 avril 2010

Dryopteris pulcherrima

Si l’on considère que l’épithète pulcherrima peut se traduire par magnifique, alors on peut dire que ce Dryopteris porte vraiment bien son nom.

Magnifique, il l’est à plus d’un titre.

Son feuillage parfaitement persistant, les frondes du bas sont celles de l’année dernière, est d’un beau vert soutenu.

Les stipes courts confèrent à ce Dryopteris un port bien compact et net, ce qui en fait un bon candidat pour les bordures où il faut des plantes à la silhouette ramassée et qui ne s’avachissent pas lamentablement sur le sol.

Encore une fougère très facile à vivre qui mériterait une plus large diffusion.

Polypodium fallax

3 avril 2010

Polypodium fallax

Je n’ai trouvé aucune mention chez les principaux auteurs  de cette espèce tropicale dont la commercialisation est relativement récente.

Avec ses frondes unipennées et multifurquées, c’est assurément une fougère originale et de haute qualité ornementale.

Si on ajoute à ces précédentes qualités, la rapidité de croissance et la résistance à une relative sécheresse, elle possède tous les atouts pour une large diffusion commerciale. Malheureusement elle reste encore très difficile à trouver.

Réponse à la question de Candide

28 mars 2010

Il n’existe pas, du moins à ma connaissance, d’espèce ou de variété de fougère portant le nom de Buitenvarens mix.

Il doit s’agir d’une appellation commerciale regroupant un assortiment  de fougères. Pour savoir si elles pourraient être plantées en compagnie de fougères indigènes, il faudrait savoir si ce sont bien des espèces rustiques (non gélives).

Pour cela je vous conseille de demander à votre pépiniériste quelles sont les  noms des espèces composant cet assortiment. S’il s’avère qu’elles sont bien rustiques, vous pourrez les planter sans problème avec vos autres fougères sauvages car lorsqu’une plante s’établit  spontanément sans l’aide du jardinier cela indique à coup sûr que l’environnement lui est favorable.

Bon jardinage !

Dryopteris cristata

27 mars 2010

dryopteris cristata

Si le nom botanique exprime généralement un trait caractéristique  d’une plante, il peut parfois porter à confusion comme avec ce Dryopteris cristata.

Bien que l’épithète cristata fasse  référence au caractère multifurqué , comme par exemple chez le Dryopteris affinis ‘cristata’, ce n’est pas le cas ici.

Le polystic à crêtes doit son nom à ses pinnules dont le sommet est fortement denté, et donc en forme de crête.

C’est une plante que l’on peut recommander dans les zones humides puisque son habitat naturel est celui des marécages, des tourbières et des roselières.

Dans mon jardin il doit se contenter d’un sol ordinaire et de quelques arrosages.

Microsorum scolopendrium ‘Green Wave’

20 mars 2010

microsorum scolopendrium green wave

J’ai mis un peu de temps avant d’identifier avec certitude cette étonnante variété dénichée par hasard dans une jardinerie. Et pourtant elle ne payait pas de mine dans son minuscule godet de 2 centimètres de diamètre.

Son appartenance à la famille des Polypodiacées et au genre Microsorum ne faisaient aucun doute à cause des longs rhizomes ramifiés . Mais il me restait un doute quant à l’espèce. J’avais bien reconnu l’ odeur caractéristique du feuillage du Microsorum  scolopendrium, due à la présence de coumarine et évocatrice du parfum irrésistible de la fève tonka, mais ma plante était tellement différente du type, que je doutais qu’elle appartienne à la  même espèce.

J’ai découvert qu’il s’agissait bel et bien d’un cultivar de Microsorum scolopendrium nommé Green Wave qui se démarque du type par un feuillage plus clair, très coriace et curieusement ondulé.

C’est une fougère d’intérieur très facile à cultiver, résistant plutôt bien à l’air sec et aux oublis d’arrosages, bien que cette pratique ne soit pas très recommandée avec les fougères !

Davallia pentaphylla

13 mars 2010

Davallia pentaphylla

Voici un Davallia dont le feuillage se démarque nettement de celui des autres espèces du genre qui possèdent généralement un feuillage finement divisé.

Son nom d’espèce pentaphylla , qui signifie ‘possédant 5 feuilles’,  exprime bien la particularité de ses frondes pennées composées de 5 folioles.

Cette espèce également connue sous le nom de Scyphularia pentaphylla est originaire de Malaisie, d’Indonésie et de Nouvelle Guinée.

C’est une fougère épiphyte qui possède de longs rhizomes recouverts d’écailles pointues, semblables à des aiguilles, ce qui lui a valu son surnom de black caterpillar fern.

Comme pour tous les Davallia il faut lui assurer un excellent drainage et ne surtout pas enterrer les rhizomes sous peine de les voir pourrir.