Asplenium x ticinense

5 novembre 2016

Asplenium x ticinense

De passage en Bretagne, dans le Morbihan, j’ai pu découvrir grâce à Yves cet Asplenium que nous avons dans un premier temps pris pour Asplenium adiantum-nigrum. Mais à bien y regarder, la taille des frondes, inhabituellement longues pour cette espèce, ainsi que le feuillage plus finement découpé et l’extrémité des pennes très effilées feraient plutôt penser à Asplenium onopteris. Si la présence d’ Asplenium onopteris est connue en Bretagne dans les départements du Finistère et des Côtes d’ Armor, elle ne l’est pas dans le Morbihan. Par contre l’hybride entre Asplenium adiantum-nigrum et Asplenium onopteris, connu sous le nom de Asplenium x ticinense, est présent dans le département du Morbihan. L’hypothèse d’un hybride se trouve donc confirmée.

Dryopteris munchii

29 octobre 2016

Dryopteris munchii

On ne pense pas toujours à observer le revers des frondes et pourtant la disposition des sores peut être très graphique comme chez ce Dryopteris munchii. Les sores medians sont recouverts par des indusies réniformes brunes offrant un joli contraste avec le vert clair des frondes.

Cystopteris fragilis var. huteri

15 octobre 2016

Cystopteris fragilis var. huteri

Ce Cystopteris fragilis a été photographié dans les Pyrénées, poussant en zone montagneuse, à la base de blocs rocheux.

Cystopteris fragilis doit son nom d’espèce à son aspect grêle et à son feuillage diaphane, presque transparent, ce que traduit bien le nom vernaculaire de capillaire blanche.

Il est généralement admis que le nom de Cystopteris fragilis recouvre certainement un groupe et non une espèce unique (source Les Fougères et plantes alliées de France et d’ Europe occidentale de Rémi Prelli).

L’examen à la loupe de cet individu a montré que la surface des axes et du limbe était fortement glanduleuse, ce qui correspondrait à la forme glanduleuse de l’espèce connue sous le nom de Cystopteris gracilis var. huteri .

Cardiandra alternifolia ‘Pink Geisha’

1 octobre 2016

Cardiandra alternifolia 'Pink Geisha'

Cardiandra alternifolia est une plante vivace herbacée appartenant à la famille Hydrangeaceae dont l’aire de distribution au Japon s’étend depuis le sud, sur l’île de Kyushu , jusqu’au nord, sur l’île de Honshu, en passant par l’ île centrale de Shikoku, ce qui laisse espérer une assez bonne rusticité, au moins jusqu’au zone 7.

Cardiandra alternifolia doit son nom d’espèce à ses feuilles alternes, de forme lancéolée à oblongue, aux marges finement dentées et d’un beau vert foncé. La floraison en cymes composée de fleurs fertiles au centre et de fleurs stériles  en périphérie est caractéristique de la famille.

Comme les fougères qu’elle accompagnera en beauté jusqu’ à l’automne, puisque sa floraison dure longtemps, elle apprécie les sols frais et humifères à la mi-ombre.

Excroissance de la nervure

24 septembre 2016

Pyrrosia lingua 'Shigei Shishi'

Dans ma collection plusieurs cultivars de Pyrrosia présentent une curieuse excroissance de la nervure située à l’apex de la fronde, faisant penser à une épine, plus ou moins longue et crochue.

Chez Pyrrosia lingua ‘Shigei Shishi’ que l’on peut voir ci-dessus, cette excroissance est très développée puisqu’elle atteint 1,5 cm de long.

Le même phénomène peut être observé sur certains cultivars de  Microsorum punctatum, en particulier ‘Whisker crested’. Les espèces tropicales ne semblent pas être les seules à présenter cette particularité puisque Polypodium cambricum ‘Hornet’ possède le même genre d’aiguilon.

Les Polypodiacées seraient-elles alors les seules concernées ? Là encore  la réponse est non puisque sont connus  des cultivars d’ Asplenium scolopendrium avec le même genre de fantaisie, le bien nommé ‘Cornutum’ et ‘Peraferens’.

Belvisia validinervis

17 septembre 2016

Belvisia validinervis

Belvisia validinervis est une fougère épiphyte appartenant à la famille Polypodiaceae dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, l’ Indonésie, Java, les Philippines, le Sulawesi et la Nouvelle Guinée.

Belvisia validinervis est une espèce très proche de Belvisia spicata, ces deux espèces pouvant s’hybrider entre elles. Ne disposant que de peu d’informations sur cette espèce, je ne peux que fournir une description basée sur mes seules observations.

Le rhizome modérément rampant de Belvisia validinervis porte des frondes assez rapprochées. Elles sont simples et entières, avec un limbe étroit et de forme lancéolée, décurrent à sa base. La principale particularité de ces frondes est de posséder un apex fertile, très allongé et fortement réduit en largeur, formant un épi qui est caractéristique  du genre Belvisia. Les sores sont dépourvus d’indusies. La nervation est réticulée avec des aréoles irrégulières comportant des nervilles ramifiées. La teinte foncée de ces nervilles, contrastant fortement sur le vert plus clair de la fronde, rend cette espèce particulièrement attractive.

La culture en intérieur de Belvisia validinervis comme pour la majorité des Polypodiacées s’avère très facile pourvu qu’on lui procure un emplacement bien éclairé et un substrat suffisamment drainant. Dans son habitat d’origine elle pousse à des emplacements très exposés ce qui en fait une plante résistante.

Furcation sur Asplenium scolopendrium

10 septembre 2016

Asplenium scolopendrium

Comme le mentionne Rémy Prelli à propos d’ Asplenium scolopendrium,  dans son ouvrage Les Fougères et plantes alliées de France et d’ Europe occidentale : ” On rencontre parfois des formes à limbe très crispé ou diversement incisé sur le bord, ainsi que des populations montrant une forte proportion de feuilles bi- ou polyfurquées au sommet.”

Seulement voilà, encore faut-il avoir la chance de tomber sur un tel spécimen, aussi en découvrant celui-ci je ne pouvais pas repartir sans le photographier. On ne sait pas exactement à quels facteurs attribuer ce genre de variation.  L’endroit de la découverte était particulièrement favorable aux fougères, avec une hygrométrie importante puisqu’il s’agit des Gorges de Kakuetta  où l’on peut y admirer des peuplements très importants d’ Asplenium scolopendrium. Le grand nombre d’individus de la même espèce augmente probablement la probabilité d’observer la survenue de ces variations.

Un parfum d’été

30 juillet 2016

Neoregelia

… Avec la très discrète floraison du Neoregelia.

Bonnes vacances à tous et à toutes !

Selaginella tamariscina

23 juillet 2016

Selaginella tamariscina

Selaginella tamariscina est une espèce dont l’aire de distribution asiatique recouvre l’ Inde, la Chine, Taïwan, le Japon, la Corée, les Philippines et la Thaïlande.  Elle croît à des emplacements exposés, sur la roche ou à flanc de colline.

Les racines forment une pseudo-tige portant de nombreuses branches à la disposition radiale, l’ensemble ayant la forme d’une rosette. Cette sélaginelle est reviviscente, c’est-à-dire qu’en conditions extrêmes de froid ou de sécheresse le feuillage peut se dessécher et se replier de façon à protéger la plante,  jusqu’au retour de conditions plus clémentes qui lui permettront de reprendre son aspect normal. Toutefois en culture il est préférable d’éviter la reproduction trop fréquente de ce phénomène qui reste un stress important.

La croissance de cette sélaginelle est particulièrement lente et l’apparition d’une tige d’une quinzaine de centimètres demande de nombreuses années de culture. On accordera une grande attention au substrat qui devra être bien drainant et la plante devra être maintenue dans des conditions relativement sèches pour résister à l’hiver.

Asplenium scolopendrium ‘Ramo-marginatum’

16 juillet 2016

Asplenium scolopendrium 'ramo-marginatum'

Le groupe Asplenium scolopendrium ‘Ramo-marginatum’ rassemble différentes formes caractérisées par un feuillage d’un vert foncé et qui présentent des ramifications répétées depuis la base jusqu’à l’apex de la fronde. L’allure générale est celle d’un éventail avec des divisions dont la largeur varie d’une plante à l’autre.

Si l’on parle plus communément de groupe à propos d’ Asplenium scolopendrium ‘Ramo-marginatum’ c’est parce que cette forme est strictement définie par la présence d’une fine lamelle de tissu semblable à une marge, située au revers de la fronde et en bordure de la nervure centrale. En pratique elle est souvent absente chez nombre de plantes., raison qui conduit à les rassembler sous le terme de groupe.