6 février 2016

Adiantum raddianum ‘Gracillimum’ est un cultivar d’ Adiantum raddianum au feuillage particulièrement fin. Le nom de ‘Gracillimum’ fait référence à la petite taille de ses pinnules.
Bien qu’elle soit généralement vendue comme plante d’intérieur, on s’épargne beaucoup de soucis avec la culture de cette fougère en la traitant comme une espèce semi rustique au jardin puisqu’elle peut supporter de légères gelées, à condition d’être placée en situation abritée. Evidemment si le froid venait à s’installer, il faudra la rentrer dans un endroit maintenu hors gel, jusqu’au retour de températures plus clémentes. Tous mes cultivars d’ Adiantum raddianum sont ainsi traités depuis quelques années. La croissance stagne en hiver mais reprend avec le retour des beaux jours permettant le renouvellement complet du feuillage.
Tags: Adiantum raddianum 'Gracillimum'
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30 janvier 2016

L’espèce Pyrrosia lingua comporte deux variétés botaniques
Pyrrosia lingua var. lingua
Pyrrosia lingua var. heteractis
La clef d’identification entre ces deux variétés porte sur la différence au niveau de l’indument qui est monomorphique pour Pyrrosia lingua var. lingua et dimorphique pour Pyrrosia lingua var. heteractis.
Pyrrosia lingua var. heteractis possède un indument dimorphique comportant deux types de poils. La couche supérieure est composée de poils de 0.4 à 0.8 mm de diamètre à la structure stellée et à rayons appressés tandis que la couche inférieure est composée de poils principalement laineux.
On notera également que Pyrrosia lingua var. heteractis possède des frondes plus larges avec un apex cuspidé. Les frondes sont moins rigides et la texture du feuillage plus fine ce qui le rend plus vulnérable face au gel comme j’ai pu en faire l’expérience.
Pyrrosia lingua var. heteractis semble donc moins rustique que Pyrrosia lingua var. lingua ce qui est somme toute assez logique puisque son aire de distribution est plus nettement tropicale. Il faut également noter une grande variabilité, différentes formes ayant été observées.
Tags: Pyrrosia lingua var. heteractis
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23 janvier 2016

Dietes bicolor est une plante vivace rhizomateuse appartenant à la famille Iridaceae. Bien qu’étant originaire d’ Afrique du Sud elle présente une certaine rusticité, allant jusqu’à -10° selon certaines sources, ce qui rendrait possible sa culture en zone 8b.
Si le feuillage linéaire est persistant jusqu’à quelques degrés sous O°, il faut bien reconnaître qu’il est assez quelconque, et c’est bien sûr pour sa somptueuse floraison que l’on cultivera cette iridacée. Les fleurs éphémères qui ne durent que deux jours compensent leur courte durée de vie par une association de teintes originales, jaune, orange et brun foncé, qui s’avère particulièrement lumineuse au milieu des feuillages d’un vert soutenu de la plupart des fougères. La floraison se renouvelle tout au long de l’été tant que le sol reste frais. La plante accepte de fleurir à la mi-ombre mais à un emplacement chaud et protégé pour pouvoir passer l’hiver sans trop de dégâts.
Tags: Dietes bicolor
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16 janvier 2016

Le jardin étant malheureusement trop petit pour accueillir des arbres, l’absence d’ombre a du être compensée à certains endroits par la construction de structures susceptibles d’atténuer la force du rayonnement solaire, bien que celui-ci reste profitable pendant la période hivernale.
Cette pergola est recouverte de lattes de bois qui sont assez espacées pour procurer l’ombre recherchée, mais pas trop pour laisser passer la pluie. Elle prend appui à gauche sur un petit bâtiment et elle est doublée à droite par un if, de sorte que l’endroit bénéficie d’une légère protection contre les vents froids.
Son utilité est double. En plus d’apporter de l’ombre aux fougères de pleine terre, elle permet de suspendre les fougères épiphytes qui de par leur nature sont plus demandeuses en lumière. Figurent ici, de gauche à droite, Pyrrosia linearifolia, Davallia pentaphylla, Pyrrosia lingua, Asplenium flaccidum, Phymatosorus grossus, Pyrrosia lingua ‘Misho’ et Platycerium bifurcatum.
Tags: Ombrière à fougères
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9 janvier 2016

Pyrrosia stigmosa possède des sores dépourvus d’indusies répartis de la partie apicale à l’ensemble du limbe. Légèrement espacés et superficiels, leur disposition ne suit pas un schéma clairement établi. Ils peuvent être regroupés à plusieurs dans les aréoles sorifères mais ne sont pas confluents.Quand ils sont âgés, comme c’est le cas ici, ils sont individuellement distincts et saillants, tandis que lorsqu’ils sont plus jeunes ils restent peu visibles car partiellement cachés par l’indument.
Tags: Pyrrosia stigmosa
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2 janvier 2016

Pyrrosia lingua ‘Monstrifera” est l’un des nombreux cultivars issus de Pyrrosia lingua. Il se distingue de l’espèce type par la marge de ses frondes profondément lacérée. Bien que certains cultivars de Pyrrosia lingua se montrent de croissance lente, en particulier ceux qui présentent des cristations, celui-ci semble conserver une croissance vigoureuse.
Tags: Pyrrosia lingua 'Monstrifera'
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19 décembre 2015

Les pennes fertiles de Lygodium japonicum se distinguent des pennes stériles par leur plus petite taille et par le fait qu’elles sont davantage découpées.
Les sporanges disposés en marge des pinnules sont protubérants . Au nombre de 6 à 9 paires, ils forment deux rangées sur les lobes fertiles mesurant de 1 à 5 mm.
Au fil des années j’ai pu constater que Lygodium japonicum bien qu’étant une espèce de zone tempérée exigeait beaucoup de chaleur pour atteindre un développement optimal. Sa croissance reste chétive en dehors de la zone 9, le redémarrage de la végétation au printemps étant très tardif et le nombre de frondes produites restreint, ce qui m’a conduit à la rentrer à l’intérieur pour l’hiver. Elle s’y comporte très bien, ne demandant pas de soins particuliers et poursuivant sa croissance jusqu’aux beaux jours où elle peut alors être ressortie au jardin. Ce n’est qu’avec ce mode de culture que j’ai pu obtenir des frondes fertiles.
Tags: Lygodium japonicum
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12 décembre 2015

Pyrrosia petiolosa est une fougère dont l’aire de distribution s’étend de la Corée, à la Mongolie, à l’ Est de la Russie et à la Chine. Son mode de développement est presque exclusivement épilithe, sur rochers, murs et falaises, fréquemment en situation exposée et ensoleillée, moins souvent en situation ombragée en forêt. On ne la trouve que rarement en épiphyte.
Le rhizome est longuement rampant. Les frondes stipitées ne sont que légèrement dimorphiques, les frondes fertiles étant un peu plus longues et larges que les frondes stériles. De texture coriace, le limbe atteint sa largeur maximale en son milieu, la base du limbe étant cunéiforme à atténuée, et l’apex arrondi à aigu. Les nervures secondaires sont clairement visibles, les tertiaires formant des aréoles régulières avec nervilles simples incluses ou parfois ramifiées. Les hydathodes bien visibles et répartis sur l’ensemble du limbe y sont profondément incrustés. L’indument monomorphique forme une épaisse couche, mate et persistante, de poils appressés à structure étoilée. Les sores généralement répartis sur l’ensemble du limbe, ou formant parfois des lignes plus régulières, sont superficiels et très rapprochés, souvent confluents le long des nervures.
Il est fait un usage médicinal de la plante en Chine où on la boit en infusion. Du fait de sa nature épilithe, cette fougère s’avère difficile à cultiver.Il lui faut en effet un support sur lequel elle puisse pousser plus ou moins à la verticale. Elle est ici cultivée sur un tronçon de fougère arborescente.
Tags: Pyrrosia petiolosa
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5 décembre 2015

Le semis de spores reste un moyen de propagation incontournable pour les fougères chez lesquelles la multiplication végétative ne peut être envisagée de par l’absence de matériel suffisant ( absence de bulbilles, rhizome ne pouvant être divisé…). Il permet également d’obtenir une descendance mieux adaptée aux conditions environnementales que la plante mère dont elle est issue.
La principale difficulté pour récolter des spores viables est de savoir reconnaître le stade de maturité des sporanges. A l’exception de certaines fougères pour lesquelles les sporanges restent verts à maturité comme les espèces d’ Onoclea, Osmunda, Todea et Leptopteris et qui doivent être semées rapidement à ce stade, en règle générale des sporanges verts sont immatures. La maturité se traduit par un changement dans la couleur des sporanges qui selon les espèces évolue vers le jaune, l’orangé, le brun, voire le noir. Les sporanges mûrs sont luisants et semblent bien renflés. A ce stade les indusies commencent à se soulever et c’est le moment idéal pour recueillir les spores. Une loupe de grossissement x 10 permet de voir si les sporanges sont prêts à s’ouvrir. Si c’est le cas prélever une partie de fronde bien saine, si possible par temps sec. Si la fronde est humide il faut prendre soin de bien la sécher afin d’éviter les moisissures qui pourraient venir contaminer les spores. Positionner bien à plat la fronde ou la portion de fronde entre deux feuilles de papier blanc et lisse (éviter les feuilles d’essuie-tout sur lesquelles les spores resteraient collées) et laisser dans une pièce à l’atmosphère chaude et sèche. Sous l’effet de la sécheresse les sporanges vont s’ouvrir et laisser s’échapper les spores au bout de quelques jours, voire de quelques heures s’ils sont bien mûrs. A ce moment on peut voir en soulevant la fronde l’empreinte exacte formée par les spores qui apparaissent comme une fine poussière. Parmi cette poussière on peut clairement distinguer des particules plus grossières qui sont les débris d’indusies. On les séparera des spores en repliant la feuille de papier et en tapotant légèrement. Les indusies plus lourdes que les spores vont alors s’agglomérer dans un coin où l’on pourra facilement les écarter, tandis que les spores beaucoup plus fines et légères ont tendance à adhérer au papier. Les spores recueillies pourront alors être semées immédiatement, le plus tôt étant le mieux, et le surplus stocké au sec dans des enveloppes en papier. Les spores de certaines fougères peuvent rester viables pendant plusieurs années.
Ci dessus les spores de Dryopteris scottii qui sont très sombres. On peut reconnaître l’empreinte de la penne.
Tags: Dryopteris scottii, La récolte des spores
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28 novembre 2015

Le synonyme Davallia pentaphylla est parfois employé pour désigner Scyphularia pentaphylla. Tandis que Nooteboom dans sa révision complète du genre Davallia a préféré y maintenir Davallia pentaphylla, Kato a choisi de séparer cette espèce du reste du genre Davallia et de l’inclure dans un genre distinct, Scyphularia, basé sur la différenciation des écailles du rhizome qui sont pour le genre Scyphularia, aciculaires, c’est-à-dire en forme d’aiguilles, et pointues, ainsi que sur la forme allongée des sores. Cette dernière option semble aujourd’hui faire consensus.
Scyphularia pentaphylla possède des sores tubulaires situés à l’extrémité des nervures secondaires, en marge des frondes et s’ouvrant vers l’extérieur.
Tags: Davallia pentaphylla, Scyphularia pentaphylla
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