15 avril 2017
Rohdea chinensis que l’on trouve aussi sous les synonymes de Rohdea watanabei et Campylandra chinensis est une plante vivace appartenant à la famille des Asparagaceae dont l’aire de distribution recouvre Taïwan et la Chine du Sud et de l’Ouest avec les provinces du Anhui, Fujian, Guangdong, Guangxi, Henan, Hubei, Hunan, Jiangxi, Shaanxi, Sichuan et Yunnan.
Cette espèce qui semble très proche de Rohdea japonica est d’un développement plus important et se montre un peu moins rustique que cette dernière. Les conditions de culture sont semblables, les plantes requérant une exposition totalement à l’ombre et un sol humifère maintenu frais. Bien que l’on cultive ces plantes essentiellement pour leur feuillage coriace persistant, l’inflorescence en forme d’épi conique est remarquable.
Tags: Campylandra chinensis, Rohdea chinensis, Rohdea watanabei
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8 avril 2017
Davallia canariensis est la seule espèce du genre présente en Europe. Son aire de distribution recouvre l’ Espagne, le Portugal, la Macaronésie et le Maroc. Bien qu’elle adopte le plus souvent un mode de vie épiphyte, on la trouve parfois sur les falaises du littoral.
Le rhizome long et rampant, assez gros, jusqu’à 18 mm de diamètre, porte des frondes articulées qui se détachent spontanément quand elles sont flétries. Le limbe, 4 à 5 fois divisé, de texture assez rigide, présente une forme largement triangulaire pouvant atteindre jusqu’à 40cm, tant en longueur qu’en largeur. La jonction entre le rachis et la nervure de la penne est profondément sillonnée et la partie haute de ce sillon forme un large rebord. Les sores marginaux sont recouverts par une indusie en forme de coupe dont l’ouverture se situe sur le bord du limbe.
Dans son habitat, Davallia canariensis bénéficie d’une forte humidité atmosphérique et d’une faible amplitude thermique qui lui permettent une croissance régulière pendant l’année. En dehors de ces conditions privilégiées, la croissance se montrera plus saisonnière, liée en grande partie à l’humidité présente. En période chaude et sèche, Davallia canariensis a tendance à perdre son feuillage, la croissance ne reprenant son cours qu’avec le retour de l’humidité.
Tags: Davallia canariensis
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1 avril 2017
Arisarum proboscideum est une petite plante vivace rhizomateuse appartenant à la famille des Araceae.
Le genre Arisarum compte 3 espèces dont l’aire de distribution recouvre la région méditerranéenne, le sud-ouest de l’ Europe et la Macaronésie.
Arisarum proboscideum qui provient des régions boisées d’ Italie et d’ Espagne apprécie les situations ombragées dans un sol frais et riche en humus, formant de grandes colonies.
L’abondant feuillage luisant et sagitté cache en partie la curieuse inflorescence dont le spadice est enclos dans une spathe tubulaire bicolore, à la base renflée et striée de brun, se terminant en forme de capuchon de teinte brune à violacée, prolongé par un long appendice filiforme.
La floraison se produit ici en fin d’hiver, début de printemps, le feuillage se desséchant progressivement avec l’arrivée de l’été. C’est une plante sans souci qui réapparait et refleurit fidèlement chaque année, ne faisant pas concurrence aux fougères.
Tags: Arisarum proboscideum
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4 février 2017
Pour les jardiniers qui hésitent encore à créer un massif composé presque uniquement de fougères de crainte que toute cette verdure ne soit ennuyeuse, voilà qui pourrait bien les faire changer d’avis.
Non le vert n’est pas monotone car comme pour toutes les autres couleurs il existe de multiples nuances que l’on peut ranger en 2 grandes catégories, les teintes froides et les teintes chaudes. Les verts chauds sont à dominante jaune, tandis que les verts froids sont à dominante bleue. En mélangeant les verts chauds aux verts froids on obtient une scène vibrante, bien loin d’être monochrome.
Quelques fougères qui sont d’un vert chaud , on remarquera qu’elle arborent souvent un feuillage teinté de rose ou de cuivre au printemps :
- Dryopteris erythrosora
- Dryopteris lepidopoda
- Dryopteris remota
- Dryopteris namegatae
- Dryopteris crispifolia
- Dryopteris championii
- Dryopteris crassirhizoma
- Adiantum venustum
- Athyrium otophorum
- Blechnum novae-zelandiae
- Coniogramme japonica
- Asplenium antiquum
- Asplenium bulbiferum
- Asplenium scolopendrium
- Polypodium cambricum
- Polystichum makinoi
Quelques fougères qui sont d’un vert froid avec soit un feuillage coriace, glabre et luisant, donc des plantes d’ombre, soit des feuillages d’une teinte plutôt argentée, souvent recouverts de poils et qui sont donc des plantes de plein soleil :
- Blechnum spicant
- Cyrtomium falcatum
- Dryopteris scottii
- Dryopteris marginalis
- Dryopteris sieboldii
- Polypodium formosanum
- Polypodium scouleri
- Polystichum proliferum
-Polystichum tsus-simense
- Lastreopsis hispida
- Pellaea rotundifolia
- Pyrrosia hastata
- Pyrrosia polydactyla
- Pyrrosia sheareri
- Cheilanthes lanosa
- Cheilanthes tomentosa
- Cheilanthes chusana
- Astrolepis sinuata
- Ceterach officinarum
Bien sûr ce classement n’est pas absolu, les teintes des feuillages évoluant au cours de la saison. Il a pour seul objectif de faire apprécier les multiples nuances que peuvent arborer les fougères, et ce pour notre plus grand plaisir.
Tags: le vert des fougères
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21 janvier 2017
Après un séjour estival au jardin, j’ai eu la surprise de voir que toutes les jeunes frondes produites par Pyrrosia albicans durant cette période commençaient à se diviser. J’ignore la cause de l’apparition de ce phénomène et s’il s’avèrera durable dans le temps, mais ce qui semble particulièrement étrange est qu’il touche l’ensemble des frondes, et non pas une ou deux frondes isolées comme c’est plus souvent le cas.
Tags: Pyrrosia albicans
Publié dans Culture |
7 janvier 2017
Comme on peut le voir ici à contre-jour, le stipe et les pennes des jeunes frondes de Goniophlebium subauriculatum possèdent une pilosité remarquable. Très présente sur les plantes juvéniles, elle tend à s’atténuer ou à disparaître sur les plantes matures. Elle prend la forme de poils aciculaires presque transparents dont la fonction est de protéger le feuillage de la dessication et probablement de capturer l’humidité. A noter que si le nom de Goniophlebium subauriculatum est encore en usage et admis comme synonyme, il convient d’utiliser à présent celui de Schellolepis subauriculata.
Tags: Goniophlebium subauriculatum, Schellolepis subauriculata
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17 décembre 2016
Voici un cultivar de Pyrrosia lingua que l’on peut rattacher au groupe Cristata de par l’extrémité de ses frondes qui sont plusieurs fois divisées et irrégulièrement fourchues. Si la plupart des cultivar de ce groupe possèdent des frondes avec des stipes assez longs qui ploient sous le poids de l’apex, celui-ci avec ses frondes miniatures d’à peine 15cm conserve une excellente tenue. Bien qu’étant un peu plus lente que l’espèce type, la croissance reste satisfaisante.
Tags: PYrrosia lingua 'Cristata'
Publié dans La fougère de la semaine |
3 décembre 2016
Après avoir produit plusieurs frondes avec une partie apicale de plus en plus développée, Pyrrosia samarensis a développé pour la première fois des frondes fertiles. Chez cette espèce, les sores sont en effet présents uniquement dans la partie apicale et regroupés en coenosore, c’est-à-dire formant une ligne quasiment ininterrompue. Situés à mi-distance entre la nervure et la marge, ils murissent de l’apex vers le limbe.
Tags: Pyrrosia samarensis
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19 novembre 2016
Tricyrtis formosana est une plante vivace rhizomateuse appartenant à la famille Liliaceae. Bien qu’étant originaire de Taïwan elle se montre étonnamment rustique sous notre climat.
Plante de sous bois, Tricyrtis formosana trouvera naturellement sa place en compagnie des fougères à l’ombre, en sol frais et humifère. Sa floraison tardive d’automne est très appréciable à une époque où le jardin commence à entrer en dormance.
Tags: Tricyrtis formosana
Publié dans Les compagnes des fougères au jardin, Liliaceae |
12 novembre 2016
Pyrrosia albicans est une fougère épiphyte mais que l’on peut rencontrer occasionnellement en épilithe ou terrestre dont l’aire de distribution recouvre la Malaisie, Sumatra, Java, les Petites îles de la Sonde ( Bali, Sumbawa, Flores) et la Thaïlande.
Le rhizome allongé porte des écailles peltées, brunes et luisantes. Les frondes monomorphiques sont longuement stipitées, le stipe étant aussi long que le limbe. Celui-ci atteignant sa largeur maximale dans la partie centrale est cunéé à la base, avec un apex obtus à aigu, la marge du limbe étant fréquemment enroulée vers le dessous. Les nervures secondaires sont visibles, les nervures tertiaires formant des aréoles régulières, avec nervilles simples incluses, ou parfois ramifiées et libres. Il n’ y a pas d’hydathodes. L’indument dimorphique forme une couche mate et persistante, blanche à brune, composée d’une couche supérieure comportant des poils aciculaires, disposés en rayons, apprimés à dressés, mélangée à une couche inférieure composée de poils étoilés aux rayons majoritairement laineux. Les sores superficiels sont étroitement regroupés dans la partie apicale de la fronde de façon régulière, en rangs de 3 à 4 dans chaque auréole sorifère. Les sporanges pédonculés sont mélangés à des paraphyses protectrices formant de longs filaments.
La culture ne pose pas de problème particulier, comme pour toutes les espèces de Pyrrosia il suffit d’un substrat drainant et d’une bonne luminosité.
Tags: Pyrrosia albicans
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